Les limites écologiques de la croissance Un aperçu global
Le cycle de base : nous sommes principalement entourés d’animaux et de végétaux. Il y a un équilibre : les plantes produisent de l’oxygène et des nutriments pour les animaux, lesquels respirent l’oxygène, mangent des nutriments et produisent en échange du CO² et de l’engrais pour les plantes. Ce sont des cycles rapides : on respire chaque seconde et on mange chaque jour.
Ces cycles se déroulent dans la biosphère : c’est une fine couche où la vie est possible, on la compare à la peau d’un oignon car elle est fine et fragile.
La biosphère est un système ouvert du point de vue de l’énergie : l’énergie solaire entre et une partie s’échappe.
Mais le système est fermé du point de vue de la matière.
En effet toute la matière qui était présente à la surface de la terre il y a 4 milliards d’année est toujours présente aujourd’hui. Les molécules se sont réorganisées mais c’est toujours la même matière. De plus la matière à une tendance à la déstructuration, c’est le principe de l’entropie.
Si le monde « persiste » malgré l’entropie c’est grâce à la photosynthèse. Les plantes ont la capacité de restructurer la matière (elles produisent de la matière organique et de l’oxygène à partir des minéraux grâce à l’énergie solaire).
En plus du cycle court dans la biosphère il y a des cycles long (millions d’années) dans la lithosphère: de la matière est envoyée de la lithosphère vers la biosphère et renvoyée de cette dernière vers la lithosphère.
On peut définir la durabilité comme la capacité de nos sociétés humaines à continuer indéfiniment au sein de ces cycles. Que faisons nous qui empêche ces cycles de fonctionner correctement? On peut distinguer trois grandes sources de destruction et de pollution environnementale.
1. L’extraction en si grande quantité de matières provenant de l’écorce terrestre, que ces matériaux s’accumulent systématiquement dans la biosphère, et que la nature ne parvient pas à y faire face.
2. La création de substances chimiques par la société, qui se décomposent si lentement et dans des quantités si importantes, qu’elles s’accumulent dans la biosphère et que la nature ne parvient pas à y faire face (il peut s’agir de substances qui existent déjà dans la nature (comme le CO²) ou de substances nouvelles que la nature ne connait pas).
3. Enfin nous dégradons physiquement la nature (déforestation, construction, tout à l’égout etc. plus toutes les dégradations évoquées avant) de tel sorte que nous empêchons l’exécution des cycles naturels.