Axe de la prolactine 1-Fait intervenir 3 niveaux: Niveau Hypothalamique Niveau Hypothalamique: L’ HT sécrète: - 3 inhibiteurs: * dopamine principal inhibiteur *somatostatine *GAP(GnRH associated peptide) qui inhibe la PRL et active la FSH et la LH - 1 activateur: la TRH ( d’importance physiologique réduite) Peptide signal GnRH GAP
Niveau hypophysaire: PRL sécrétée par cellules lactotropes de l’antéhypophyse : polypeptide de 199 aa avec 3 ponts disulfures (analogie structurale avec la GH) *Dans le sang sous forme de monomère, parfois polymère. *Synthétisée par d’autres organes, active in situ ( seins, placenta, utérus, ovaires, testicules) * Sécrétion pulsatile (90min) un maximum vers 3 h et un minimum vers 12h. * Sécrétion stimulée par tétée, stress, certains médicaments récepteur de PRL ?) niveau glandulaire: PRL agit au niveau de la glande mammaire essentiellement.
2- Régulation de la sécrétion de la PRL GnRH GAP SS14 Dopamine TRH (Hypothalamus) PRL (Hypophyse) Effecteurs (- ): GABA, P4, T3, T4, E2 à dose ↑↑↑ (+): allaitement, ocytocine, sérotonine, E2 dose physiologique
la prolactine est soumise à une régulation inhibitrice prédominante assurée par la dopamine hypothalamique. Toute levée de ce frein, d’origine lésionnelle ou pharmacologique, s’accompagne d’une hyperprolactinémie.
3-Rôle de la PRL: *Sur la glande mammaire, la prolactine joue un rôle essentiel de préparation et de stimulation de la lactation. Intervient dans toutes les étapes concernant les glandes mammaires: - croissance mammaire : PRL+ GH+ E2+P4 +cortisol - différentiation : galactogénèse et stéroîdogénèse : PRL+T3+insuline+++ *Fonction endocrine : Cette hormone agit également sur les neurones hypothalamiques sécrétant la GnRH. Les hyperprolactinémies provoquent un hypogonadisme par altération de la sécrétion pulsatile de GnRH, entraînant un défaut de stimulation de la production d’hormones gonadotropes (LH et FSH).
4-Pathologie hyperprolactinémie est cause de 20 à 25 % des consultations pour aménorrhée secondaire. Elle se définit par une élévation de la concentration plasmatique de la prolactine au-delà de la limite supérieure du dosage, (variant selon la méthode utilisée) en moyenne de 15 à 25 ng/ml (soit 300 à 500 UI/ml environ). Causes: *causes physiologiques: -En tout premier lieu éliminer une grossesse. -La possibilité d’élévation de la prolactine très minime en réponse à un stress incite à recommander un prélèvement effectué dans des conditions de repos. *Origine médicamenteuse: Principaux médicaments hyperprolactinémiants (inhibiteurs de la dopamine) Neuroleptiques :Phénothiazines. Traitements des nausées et vomissements : Benzamides et dérivés des phenothiazines Antihypertenseurs Verapamil (Isoptine, Tarka ),Methyl dopa (Aldomet)
-Une hyperprolactinémie peut accompagner : *une tumeur intracrânienne entrainant une compression de la tige pituitaire par: -une lésion hypophysaire (adénome non sécrétant) -une tumeur supracellaire (craniopharyngiome, méningiome, germinome…) * par sécrétion tumorale par un adénome à prolactine (prolactinome) 30 à 40% des adénomes hypophysaires et adénome mixte à PRL + GH
Clinique: * ♀ = aménorrhée, cycle irrégulier anovulation galactorrhée, stérilité, céphalées, troubles de la vision. * ♂ = oligo ou azoospermie, impuissance, gynécomastie, galactorrhée, céphalées,troubles de la vision. * Enfant : rare retard de croissance. Signes radiologiques: IRM +++
Biologie : Dosage de la PRL par immunoessai (type sandwich) ♀ = Le plus souvent de 15 à 25 ng/ml (soit 300 à 500 UI/ml environ). ♂ = 5- 20ng/mL En cas d’hyperprolactinémie modérée (moins de 5 fois la normale) faire un contrôle sur un deuxième prélèvement en l’absence de toute prise médicamenteuse pouvant influencer ce dosage et si possible avec une trousse de dosage différente afin de s’affranchir d’un artefact lié à des formes lourdes macroplolactinémie > 30ng/mL rechercher macroplolactinémie (polymère de la PRL) > 100 ng/ml adénome NB:la PRL reste↑ durant la GROSSESSE et 3 MOIS après accouchement
Traitement : medical par analogue de la dopamine : bromocriptine extrait de l’ergot de seigle: Parlodel quinagolide: Norprolac cabergoline : Dostinex L’objectif: chez la femme, est le traitement de l’hypogonadisme avec retour de cycles normaux Chez l’homme traitement de la stérilité…. par la chirurgie Dans les microadénomes résistance : rare (environ 5 à 10 %), ou réponse partielle avec prolactinémie non normalisée malgré des doses élevées d’agonistes et persistance d’une infertilité ou de règles irrégulières ou d’aménorrhée, macroadenome invasifs Adenomes mixtes
PANHYPOPITUITARISME = Déficit global des fonctions hypophysaires Causes 1- Syndrome de Sheehan = nécrose hypophysaires du post partum 2- Adénomes hypophysaires triple insuffisance : surrénalienne, thyroïdienne et gonadique etc. … Peut toucher la post hypophyse : insuffisance en ADH … *ACTH *ACTH ↓ : Cortisolémie ↓ : fatigabilité, hypotension…. *TSH *TSH ↓ :T4 et T3 ↓ : intolérance au froid, au stress, aux infections *FSH et LH *FSH et LH ↓ : ♀ E2, P4 aménorrhée : ♂ testostérone hypofertilité Diagnostic de certitude Tests de stimulation: Test à la TRH ( TSH) Test à la GnRH ( FSH, LH) Test à la CRH ( ACTH) Test à l’insuline ( GH)