Maryan Cavicchi AFA 2 juillet 2011
Lorsqu’on est en rémission et pour 90 % des patients Faire ses études normalement Travailler normalement Manger normalement Faire du sport normalement Sortir normalement Voyager normalement Aimer normalement Vivre normalement…
La seule différence acceptable parce que nécessaire : Prendre ses médicaments, faire ses injections ou venir à ses perfusions NE PAS FUMER Pour 10 % des patients, des chirurgies lourdes, des atteintes étendues, sévères ou « mal placées » rendent cet adage impropre voire choquant Vivre normalement… Ou presque
Accepter la maladie pour mieux y faire face Ne pas minorer ses symptômes Adhérer au traitement Poser des questions sur les traitements et la chirurgie Participer aux choix thérapeutiques Etre observant Se faire une idée du après (« et si ça échoue » ?) Etre en Rémission et le Rester
Aucune relation démontrée entre alimentation et survenue des poussées Le régime sans résidus Lors des poussées : limite le nombre de selles et en partie les douleurs En dehors des poussées : en cas de sténose non traitable, non dilatable, non opérable Une alimentation normale c’est-à-dire diversifiée permet d’éviter ou de limiter les carences (sauf vitamine B12 et vitamine D) Alimentation
Solutés buvables hypercaloriques, souvent hyperprotidiques, pauvres en fibres et lactose Délivrés sur ordonnance en pharmacie Adaptés aux sujets dénutris Phases aiguës de la maladie Formes graves ou étendues Hospitalisation Diagnostic retardé Comment les prendre 1 à 2 par jour Bien frais En variant les goûts et les textures Entre les repas Suppléments caloriques
Taurine Possible effets anti-inflammatoires sur des modèles animaux de colite Thé vert Quelques études positives sur des modèles animaux de colite Aloe vera Quelques études positives sur des modèles animaux de colite Une étude dans la RCH contre placebo : très modérément positive en terme de mise en rémission Guarana : aucune donnée Ginseng : aucune donnée Compléments alimentaires divers
Affiche des résultats de 99 % de succès (sur moins de 100 patients dans les « maladies d’élimination ») Principes Supprimez tous les laits animaux (vache, chèvre, brebis) et leurs dérivés : beurre, fromage, crème, yaourt, glace Exclusion des céréales dites mutées (blé, maïs, seigle, orge, avoine) et consommation des céréales non mutées (riz, sarrasin, sésame) Consommez des produits soit crus, soit cuits à une température inférieure à 110°C Bref revenir au paléolithique… Un mot sur le régime Seignalet
Ce régime n’a aucune base scientifique autre que conceptuelle Ce régime n’a pas fait la preuve d’une quelconque efficacité Cultive le mysticisme autour de la maladie et entretient la crainte de la nourriture, source de carences Ou deux…
Aucun sport n’est contre-indiqué y compris lors des poussées Lors des poussées et au décours Limite la perte pondérale et notamment la perte musculaire Limite la perte osseuse en cas de corticothérapie Adapté à chacun, à sa condition physique Reprise progressive Pas de baignade dans le mois qui suit une chirurgie digestive Il n’y a pas de sport inutile… Participe au dépassement de soi et donc à l’estime de soi Limite la sensation de fatigue Participe à la socialisation Fait oublier le reste (au moins temporairement) Protège d’autres maladies (cardiovasculaires notamment) Sports
Effets délétères clairement établis concernant la maladie de Crohn y compris pour de faibles consommations Les fumeurs font plus de Crohn que les non fumeurs Les fumeurs font plus de poussées Les fumeurs ont plus souvent recours aux immunosuppresseurs et traitements biologiques Les fumeurs sont plus souvent opérés Les fumeurs sont plus souvent réopérés Concernant la rectocolite hémorragique Le tabac protège de la RCH Mais la nicotine n’en est pas un traitement Et fumer diminue franchement l’espérance de vie, pas la RCH Tabac
Pneumocoque (pneumo 23) Recommandé en cas de traitement immunosuppresseur ou biologique Valide 3-5 ans Grippe Recommandé en cas de traitement immunosuppresseur ou biologique A renouveler tous les ans Hépatite B Dans son avis du 8 mars 2002, le CSHPF recommande la vaccination systématique de tous les enfants de moins de 13 ans en privilégiant la vaccination des nourrissons, tout en laissant la possibilité de vacciner plus tardivement dans l’enfance, selon le choix des parents et du médecin Varicelle (à discuter) Vaccinations Outre les vaccinations obligatoires
Papilloma virus (chez la fille) Chez les jeunes filles de 14 ans avant l’exposition au risque de l’infection HPV En rattrapage chez les jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n’auraient pas eu de rapports sexuels ou, au plus tard, dans l’année suivant le début de la vie sexuelle Certains traitements (Imurel, Purinéthol) favorisent les infections virales à Papilloma et leur évolutivité Vaccinations
Contre indication aux vaccins vivants (ou atténués) en cas de traitement immunosuppresseurs ou biologiques Polio buvable Fièvre jaune Varicelle Rougeole ! (ROR) Vaccinations
Gynécologue Une fois par an pour toutes Frottis tous les 3 ans à partir de 25 ans Voire tous les ans sous Imurel ou Purinéthol Dermatologue Une fois par an sous Imurel ou Purinéthol Et en dehors du gastro ?
Etudes Tiers temps thérapeutique Travail Sorties Amis Voyages Socialisation
Selon les études : Au sein de la population générale : 4 à 13 % En médecine générale : 7 à 30 % de 45 à 66 % des patients MICI Est associée à une diminution de la qualité de vie Persiste fréquemment en phase de rémission La Fatigue au cours des MICI
Mettre la maladie en rémission Corriger les carences avérées Supplémenter en vitamines et oligoéléments Mais l’intérêt d’une telle supplémentation n’est pas démontrée Evoquer le lien avec le traitement Et donc le cas échéant discuter le changement de traitement Prendre en charge les problèmes psychologiques Encourager la socialisation Insister sur l’absence de régime particulier Encourager une activité physique régulière Lutter contre la fatigue