De l’expérience d’URBAN, première association de remplaçants Les nouvelles générations de médecins généralistes : profils et perspectives De l’expérience d’URBAN, première association de remplaçants Grégory SZWARC 2 Avril 2008
La médecine générale, une spécialité en crise Pénurie de l’offre de soins de proximité 107 000 médecins formés à la médecine générale 35 000 exerçant exclusivement la MG en libéral à temps plein Répartition inégale des généralistes 151/100 000 habitants en France 111 dans l’Eure et 203 en région PACA Désaffection pour le métier Un avenir inquiétant ?
Comment en est-on arrivé là ? « On manque de généralistes » Les grossières erreurs comptables du passé L’échec à l’internat : un choix de carrière par défaut Des praticiens âgés, qui s’épuisent et se réorientent « On manquera de généralistes » Un métier inconnu : la médecine générale absente des études L’échec des ECN La société a évolué, les jeunes médecins aussi Des conditions d’exercice qui n’attirent pas
Le cas de la Basse-Normandie Une région à dominante rurale Une population vieillissante, quittant les villes La catégorie des généralistes installés : Âgée Se féminise Rare et très inégalement répartie Non « renouvelée »
Les jeunes généralistes bas-normands Les nouveaux installés Un choix mûrement réfléchi Un cadre d’exercice principalement urbain Une organisation de travail différente de leurs ainés Et les remplaçants ? Les « ressources » de demain ? Qui les connait ? Comment vivent-ils leur métier ? Que veulent-ils faire de leur avenir ?
URBAN l’Union des Remplaçants de BAsse Normandie Petite histoire … Les objectifs Identifier les remplaçants Préparer les internes à cette activité Se former, s’informer, échanger, se protéger … « exister » Une association qui a fait ses preuves L’agence de remplacement et son site internet Le succès d’une FMC adaptée à l’activité des remplaçants La découverte des nouveaux médecins : enquêtes
Qui sont les remplaçants bas normands ? Ils sont autant d’hommes que de femmes Ils habitent près des principales villes A 32 ans ½ en moyenne, ils ont une vie de famille 83% vivent en couple Leur taux de fécondité est de 1.8 enfant/remplaçante (ou conjointe de remplaçant)
Leur parcours 86% des remplaçants sont issus de l’internat de Caen Les premiers pas se font chez le généraliste maître de stage « chez le praticien » Le remplacement en libéral est expérimenté rapidement après autorisation La thèse est soutenue tardivement
Leurs conditions de travail Une fidélisation aux cabinets de groupe bien organisés Une gestion particulière de l’activité médicale 13 semaines de vacances par an, 48 heures de travail par semaine Une carrière parallèle, en médecine salariée Des comportements identiques chez les deux sexes Le(s) choix du remplacement Rythme de travail « adapté ou adaptable » Proximité de la résidence personnelle
Leur(s) lieu(x) de travail
Les jeunes médecins vont-ils s’installer ? « Le métier de médecin de famille n’est pas « mort » ! De nombreuses aspirations d’installation en libéral Un attachement à la qualité des relations avec les patients Les freins à l’installation Le confort du remplacement : la liberté de ne pas travailler Des projets familiaux à réaliser en priorité Pas de nécessité de gagner plus d’argent Des conditions d’installation claires Avoir du temps pour soi et sa famille Se rattacher à un groupe de praticiens Ne pas s’isoler … ni « étouffer » en ville
Où trouvera-t-on les médecins de demain ? Là où ils remplacent, près de leur résidence personnelle
L’installation en libéral n’est pas la seule façon d’exercer la MG L’activité salariée Le salariat exclusif 31,4% d’installés, envisagé par 26% des remplaçants L’essor de l’exercice mixte deux modes de rémunération pour une même profession 6,5% d’installés, envisagé par 17% des remplaçants Les raisons de ce(s) choix Avantages sociaux Conditions de travail L’argent n’est pas une priorité
Les jeunes médecins ne voulant pas « s’engager » Le métier leur plait, pas les conditions d’exercice Changer de métier Ils sont rares (4%) Des passionnés ! Remplacer « à vie » Ils ne sont pas rares (16,5%) Pour préserver leur vie privée
Attirer les jeunes : les mesures La mauvaise piste Quelques bonnes idées Facilitations techniques pour le regroupement Réseaux de soins et télémédecine Délégation de tâches … trop peu expérimentées
Quelques propositions … Susciter des vocations, mieux répartir les soignants : le rôle des études La MG, spécialité accessible dès les premiers cycles Modification des modalités d’accès en TCEM Formation « décentralisée » : téléenseignements, stages en hôpital local, facilitation familiale Formation adaptée à la réalité du métier : des stages en ambulatoire Valorisation de la spécialité par l’application de la Filière Universitaire de Médecine Générale (recherche, etc.)
Propositions (suite) Gagner du temps médical Développement de la télémédecine Délégation de toutes les tâches administratives Délégation de certaines tâches médicales Des soins pour tous : la « mobilité programmée » Equipes mobiles de soins de proximité Cabinets secondaires Permettre de nouveaux modes de rémunération Tester d’autres modèles, en inventer (collaboration salariée) Autoriser le choix du(des) mode(s) de rémunération