LES LIMITES DU MAINTIEN A DOMICILE

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Julie Canazzi – Christine Gutierrez Assistantes sociales
Advertisements

Le plan d’aide à domicile
La prise en charge médico sociale en Gironde Dr Pierre Jamet DDASS 33
Dr Jean-François SAYET
"Tout Sous Un Même Toit" Guichet unique dédié aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et à leurs aidants, familiaux, bénévoles et professionnels.
Psychiatrie du sujet âgé: l’expérience nantaise
Marlène Heinrich Florence Heurtault Samuelle Lozat Emmanuèle Martin
Accompagnement, Soins et Services à la Personne
MOBILITE GERIATRIQUE évaluation des 6 premiers mois de fonctionnement
GISELLE Retour à son domicile. sommaire Evaluation de lautonomie physique et psychique de Giselle. Evaluation de lautonomie physique et psychique de Giselle.
Pour un maintien à domicile réussi des Personnes Agées Dépendantes
“ La consultation mémoire”
BILAN D’ACTIVITÉS D’ UNE UNITÉ D’HÉBERGEMENT RENFORCÉE
Le SSIAD de l’hôpital Local de Sancerre
ACCUEIL DE JOUR Qu’est ce que c’est ? Pour qui ? Pourquoi ?
Responsable de coordination du CLIC ALLIAGE
Le travail social au sein d’un service de gériatrie
Personnes âgées et urgences
FILIERES GERIATRIQUES
Sémiologie et vocabulaire médical
Orientations en attente pour les patients hospitalisés à l’AP-HP (Enquête un jour donné) Des solutions innovantes Journée thématique FHF AP-HP 26.
Unité Mobile de Géronto Psychiatrique Intervention en EHPAD Docteur Sigwald Le boisquillon 95230/la cerisaie
PRESENTATION HOPITAL DE JOUR GERIATRIQUE SAUZON HOTEL DIEU
Engager un débat sur la rédaction des grands axes du SROS III 1- Document relatif aux axes stratégiques du SROS III présentant des orientations classées.
LHospitalisation A Domicile Dr Sara BALAGNY Hospitalisation A Domicile HOPIDOM CHRU LILLE.
Le RAI : quels enjeux liés à son déploiement dans le canton de Vaud?
Un médecin coordinateur :Dr Canneva 2 infirmières coordinatrices
Soirée d’information du réseau REPER’ AGE
ASSISES ALZHEIMER POITOU-CHARENTES
LA GRILLE AGGIR Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources
Réseau gérontologique le point de vue du médecin généraliste et des libéraux Capacité de gérontologie - Année – Docteur Jean-Paul SCHLITTER -
LE CENTRE LOCAL D’INFORMATION ET DE COORDINATION (CLIC)
Aide aux Aidants : Conseils du Gériatre 2014
Les personnes âgés.
CONSEIL GENERAL DU BAS-RHIN
METIER AIDE A DOMICILE.
L’HOPITAL Groupe 4b Animatrices : Mélanie ZINCK et Elise
L’évaluation gériatrique standardisée Intérêt et objectifs
ETHIQUE CAS CLINIQUES IFSI Dr Brigitte Sallé.
Le rôle du médecin dans la prise de décision
ASSISES ALZHEIMER POITOU-CHARENTES LA PHASE LONGUE DE LA MALADIE Que fait-on? Que propose-t-on?
Equipe d’Appui en Adaptation Réadaptation
Équipe Mobile d’Information et d’Orientation Gériatrique Novembre 2006
Quand les limites obligent au compromis
Hôpital René Muret hôpital gériatrique CH&U Bobigny Paris Nord
C.L.I.C du Bergeracois 13 avril Sommaire 1 La structure CLIC 2 Missions des CLIC 2.1 L’information Les aides financières Les aides.
Accueil GERONTOLOGIQUE au SERVICE D’ACCUEIL des URGENCES EXPERIENCE du CHU de BREST F.Duquesne* A.Gentric** * PH accueil gériatrique CHU Brest **PU.PH.
Analyse des données Les indicateurs de pathOs
Géronto-psychiatrie : la place des médecins généralistes
La prescription de transport
« GERI-EVALUATION » Cellule d’évaluation gérontologique du Pays de France pour la CNAV Tel. : rue de la Gare Survilliers.
ACCUEIL DE JOUR POUR PERSONNES ATEINTES DE LA MALADIE D’ALZHEIMER
Rôle de l’IDE dans la prise en charge de la crise suicidaire
EOLLIS Prise en charge des suivis par les IDE du réseau.
Accès à l’autonomie Vie étudiante.
Journée de la FHF-RA : Quelle prise en charge en Géronto-psychiatrie : les acteurs du parcours. Les ressources sanitaires de la prise en charge 02 avril.
Missions des équipes mobiles de gériatrie en pré et post admission hospitalière Rôle du gériatre: permanence téléphonique avec les médecins généralistes.
Handicap moteur et vieillissement  Des patients handicapés par une affection neurologique : une situation fréquente en médecine générale  Des affections.
Agence Nationale d’Appui à la Performance des établissements de santé et médico-sociaux ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE GROUPES DE TRAVAIL.
La Coordination des soins en gérontologie (CLIC, Réseaux de santé etc…): Quels acteurs pour quels résultats ? séminaire du 23 mai 2006 François Lefebvre.
LA PREVENTION DES CHUTES CHEZ LA PERSONNE AGEE
Présentation des différentes aides à domicile
SCHEMA D’ORGANISATION MEDICO-SOCIAL
L’équipe mobile de psychiatrie du sujet âgé face à la crise
Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation
Le service social de l’Assurance Maladie du Centre
Le rôle des ergothérapeutes en EMG en Ile de France
L’ ergothérapie à domicile
Qui sommes-nous? La LFC est une association privée, à but non lucratif, reconnue et mandatée par l’Etat de Fribourg. Elle consacre toutes ses ressources.
Le rôle des ergothérapeutes en EMG en Ile de France E Driessen, ergothérapeute, Hôpital Ambroise Paré, Boulogne Billancourt 28 Avril 2011.
Transcription de la présentation:

LES LIMITES DU MAINTIEN A DOMICILE Dr N. BLETTNER CHR METZ-THIONVILLE Hôpital Bon Secours Médecine Gériatrique B IDE Mars 2010

CAS CLINIQUE N°1 HOMME 89 ans adressé au SAU pour baisse de l’état général et amaigrissement ATCD : Démence d’Alzheimer sévère depuis 5 ans Escarres 2 Talons, douleur Raideur des membres inférieurs Grabataire Agitation nocturne Marié, vit avec son épouse 88 ans, pas d’enfant 1 aide ménagère 2h/semaine, IDE 1x/jour

CAS CLINIQUE N°1 HOMME 89 ans adressé au SAU pour baisse de l’état général et amaigrissement ATCD : Démence d’Alzheimer sévère depuis 5 ans Escarres 2 Talons, douleur Raideur des membres inférieurs Grabataire Agitation nocturne Marié, vit avec son épouse 88 ans, pas d’enfant 1 aide ménagère 2h/semaine, IDE 1x/jour

CAS CLINIQUE N°2 FEMME 78 ans autonome, vivant seule à domicile, veuve ATCD : Allergie au pollen 2 grossesses Colopathie fonctionnelle ACFA Adressée par son médecin traitant pour AVC avec hémiplégie flasque droite, paralysie faciale gauche et troubles phasiques. 3 semaines plus tard : pas de récupération motrice, ne marche pas, pas de transfert, communication difficile

CAS CLINIQUE N°2 FEMME 78 ans autonome, vivant seule à domicile, veuve ATCD : Allergie au pollen 2 grossesses Colopathie fonctionnelle ACFA Adressée par son médecin traitant pour AVC avec hémiplégie flasque droite, paralysie faciale gauche et troubles phasiques. 3 semaines plus tard : pas de récupération motrice, ne marche pas, pas de transfert, communication difficile

CAS CLINIQUE N°3 FEMME 95 ans, veuve, marche avec un déambulateur à roulette et aide ATCD : Maladie de Parkinson Cholécystectomie Constipation Vit avec sa fille 72 ans, veuve qui assure tous les besoins de la vie quotidienne. Cette dernière présente un cancer du sein avec métastases pulmonaires et cérébrales.

CAS CLINIQUE N°3 FEMME 95 ans, veuve, marche avec un déambulateur à roulette et aide ATCD : Maladie de Parkinson Cholécystectomie Constipation Vit avec sa fille 72 ans, veuve qui assure tous les besoins de la vie quotidienne. Cette dernière présente un cancer du sein avec métastases pulmonaires et cérébrales.

CAUSES DE RUPTURE DU MAINTIEN La personne elle-même L’entourage L’environnement

CAUSES DE RUPTURE DU MAINTIEN La personne elle-même Pathologies aigues qui décompensent fréquemment Dépendance brutale lourde (grabataire) Pathologies chroniques progressivement invalidantes Confusion brutale Troubles du comportement délires, hallucinations, agitation, instabilité psychomotrice (déambulation, Godot, anxiété), compulsion, désinhibition, apathie, inversion du nycthémère, troubles alimentaires, anosognosie, … Fin de vie ?

CAUSES DE RUPTURE DU MAINTIEN L’entourage Aidant principal Épuisement Disparition Maladie Aides (IDE, …) Insuffisance Absence Épuisement Isolement Dépassement

CAUSES DE RUPTURE DU MAINTIEN L’environnement Logement Inadapté (bruit, escaliers, …) Insalubre Lieu d’habitation Isolement (campagne ?, montagne ?) Finances Insuffisance Absence Information Absence de structures informantes Ignorance des acteurs de terrain

ET LE CHOIX DU PATIENT ??? ET LES RISQUES ET QUI EST RESPONSABLE

MAINTIEN A DOMICILE Définition Démarche qui permet à la personne âgée qui le désire de rester chez elle en bénéficiant de certaines aides Lien étroit entre Dépendance Fragilités Aides Environnement Moyens socio-économiques

MAINTIEN A DOMICILE Donc Évaluer l’entourage : accord, engagement, sacerdoce Évaluer l’état de santé : pathologies, vieillissement Évaluer l’autonomie : AGGIR, ADL, IADL Évaluer l’environnement : domicile, lieu, rapport Évaluer les besoins : aides humaines, aides matérielles

MAINTIEN A DOMICILE Les Besoins Niveau 1 Assistance simple (conseil – présence) Niveau 2 Surveillance et assistance pour les AVQ Niveau 3 Surveillance et nursing < 8h Niveau 4 Surveillance et nursing > 8h

MAINTIEN A DOMICILE Les Aides Humaines Aidants naturels Médecin traitant : évaluation, prescription Auxiliaires paramédicales IDE SSIAD Kiné, orthophoniste, pédicure, … HAD Aide Ménagère Organismes divers (bénévoles, entraide, garde-malade, …)

MAINTIEN A DOMICILE Les Aides Matérielles Portage de repas Service de dépannage à domicile Téléalarme, télésurveillance Livraisons à domicile : médicaments, alimentation Transports adaptés Aides sensorielles, prothèses dentaires, … Aides techniques : lit, canne, déambulateur, matelas, …

MAINTIEN A DOMICILE Les Aides Financières APA : en fonction du GIR Aides au logement Allocation garde à domicile ALD, carte d’invalidité

RETARDER LA RUPTURE DU MAINTIEN Accueils temporaires de jour de séjour (SSR, EHPAD) Turn-over des aidants de la personne elle-même Évaluation régulière, les réseaux

ROLE DE L’INFIRMIERE La démarche de Soins Infirmiers (DSI) permet la prise en charge par les infirmiers libéraux, des patients à domicile en situation de dépendance temporaire ou permanente Prescription de la DSI par le médecin Rédaction par l’IDE D’un diagnostic infirmier et des objectifs de soin D’une prescription composée soit de séances de soins IDE, soit de séances de surveillance clinique infirmière ou de prévention, soit mise en œuvre d’un programme d’aide personnalisée

ETUDE EUROPENNE - DEPENDANCE Etude prospective N°3 Personnes âgées de 75 ans et plus très dépendantes se présentant au service d’accueil et d’urgence (SAU) de l’hôpital. Motif de prise en charge, alternative à l’hospitalisation, conditions de vie, besoins sécuritaires, données fournies. METZ-THIONVILLE LIEGE LUXEMBOURG STRASBOURG BREST MAASTRICHT MANNHEIM

ETUDE EUROPENNE - DEPENDANCE L’objet de l’enquête est de déterminer : les conditions préexistantes à l’hospitalisation (aides) et ses changements (1 mois) le motif d’hospitalisation formulé au départ le motif défini par le SAU (diagnostic ou orientation diagnostique) les renseignements fournis les critères de dépendance l’évaluation au SAU les alternatives à l’hospitalisation existantes avant l’hospitalisation et les moyens mis en œuvre depuis la période de « déséquilibre » ou de crise. l’orientation définie par le SAU pour la personne âgée le diagnostic final établi par l’équipe de gériatrie (si possible). Le devenir 15 jours après le passage au service d’urgence

ETUDE EUROPE DEPENDANCE Dépendance NFP S T C H RAS D - U D - U D - U D - U D - U D - U Transferts  -   -   -   -   -   -  Déplacements intérieurs  -   -   -   -   -   -  Toilette Haut  -   -   -   -   -   -  Bas  -   -   -   -   -   -  EliminationUrinaire  -   -   -   -   -   -  Fécale  -   -   -   -   -   -  Habillage Haut  -   -   -   -   -   -  Moyen  -   -   -   -   -   -  AlimentationSe Servir  -   -   -   -   -   -  Manger  -   -   -   -   -   -  Suivi du traitement  -   -   -   -   -   -  Alerter  -   -   -   -   -   -  Déplacements extérieurs  -   -   -   -   -   -  Transports  -   -   -   -   -   -  OrientationTemps  -   -   -   -   -   -  Espace  -   -   -   -   -   -  CohérenceCommunication  -   -   -   -   -   -  Comportement  -   -   -   -   -   -  NFP ne fait pas D 1 mois avant évènement S ne fait pas spontanément U au service d’accueil et d’urgence T ne fait pas totalement C ne fait pas correctement H ne fait pas habituellement RAS l’activité est réalisée en totalité et correctement chaque fois que nécessaire sans stimulation Cocher les cases correspondantes par ligne. Sur une même ligne, il est possible de cocher uniquement la case NFP uniquement la case RAS plusieurs cases S T C et/ou H

ETUDE EUROPE DEPENDANCE Motifs de rupture du maintien à domicile Temporaire OUI  NON  Possibilité de retour à domicile OUI  NON  Plusieurs réponses possibles Médical MU1  Pathologies justifiant suivi quotidien MU2  Etat clinique inadapté au maintien à domicile avec risque vital MU3  Décompensations fréquentes de pathologies chroniques MU4  Soins palliatifs ou fin de vie MU5  Pathologie aigue justifiant une prise en charge hospitalière MU6  Grabataire MU7  Déclin récent inférieur à 1 mois MU8  Absence de médecin MU9  Douleur Social SU1  Epuisement de l’aidant SU2  Pathologie transitoire de l’aidant SU3  Disparition de l’aidant SU4  Isolement familial (pas de famille ou famille lointaine, …) SU5  Isolement géographique (campagne, lieu de vie isolé, …) SU6  Absence ou insuffisance de ressources financières SU7  Absence ou insuffisance d’aide au domicile SU8  Absence de logement SU9  Logement inadapté à la personne âgée en général (insalubrité, chauffage, …) SU10  Logement inadapté aux pathologies de la personne âgée identifiée SU11  Evolution sociale défavorable récente inférieure à 1 mois ETUDE EUROPE DEPENDANCE Motifs de rupture du maintien à domicile Neuropsychiatrique NU1  Démence d’Alzheimer sans troubles dyscomportementaux NU2  Démence d’Alzheimer avec troubles dyscomportementaux NU3  Démence sans troubles dyscomportementaux NU4  Démence avec troubles du comportement NU5  Troubles dyscomportementaux sans diagnostic établi de démence NU6  Psychose chronique NU7  Autre pathologie psychiatrique (dépression, mélancolie, anxiété, …) NU8  Déficit neuropsychocognitif récent inférieur à 1 mois Refus ou incapacité RU1  Refus du patient âgé RU2  Incapacité physique du patient RU3  Incapacité psychique RU4  Incapacité cognitive Autres AU(0-10) Définissez ce ou ces motifs (maltraitance supposée, …)

ETUDE EUROPE DEPENDANCE Annexe 2 Plusieurs réponses possibles Social SP1  Renforcement des aides toilette aide–ménagère portage de repas infirmière SP2  Déménagement / adaptation de l’habitat SP3  Majoration des éléments de soutien (lit, fauteuil, déambulateur, …) SP4  Transfert en EHPAD (anciennement maison de retraite) SP5  Transfert en USLD (unité de soins de longue durée) SP6  Soutien de l’aidant SP7  Evaluation socio-économique Médical MP1  Suivi de pathologies / adaptation thérapeutique MP2  Gestion de la douleur MP3  Gestion des troubles du comportement MP4  Hospitalisations réglées MP5  Evaluation gériatrique du patient MP6  Suivis spécialisés psychogériatrie gériatre autre réseau ou suivi Prise en charge temporaire PP1  Accueil de jour PP2  Accueil de nuit PP3  Hospitalisation en convalescence Géronto-technologie GP1  Téléalarme GP2  téléphonie GP3  Vidéo-surveillance GP4  Visio-conférence GP5  Système d’écoute GP6  Accès internet GP7  Géo-localisation GP8  Déambulateur intelligent GP9  Autre :

MERCI DE VOTRE ATTENTION