du revenu de Solidarité active (rSa) Tabagisme et pathologies respiratoires dans une population de bénéficiaires du revenu de Solidarité active (rSa) J. PERRIOT1, F. MERSON1,2, F. MARCHANDISE1, P. LEMAIRE1, L. DOLY-KUCHCIK1 1Dispensaire Emile Roux, Clermont-Ferrand, France 2GREPS, Université Lyon 2, France Introduction : La consommation de tabac et ses conséquences respiratoires sont marquées dans les populations en situation de précarité sociale. Le dispensaire Emile Roux à Clermont-Ferrand réalise des bilans de santé pour les bénéficiaires du rSa. Cette expérience permet de faire le point sur ces problématiques. Prévalence Matériel et méthode : 127 bénéficiaires du rSa (SR = 1,15) ont, entre 2013 et 2015, bénéficié de bilans permettant une évaluation de leur santé dans un objectif de prise en charge individualisée. La consommation de tabac et les troubles respiratoires associés (BPCO, asthme) sont identifiés. L’analyse statistique a été réalisée au moyen du logiciel SPPS (Chi2, ANOVA, p< 0,05). Tabagisme (PA) Résultats : La population étudiée est en situation de grande précarité (score EPICESm = 58,4) ; les fumeurs (N = 90) ont un score de précarité plus élevé (score EPICESm = 62,8). La prévalence du tabagisme (69%) (Fig. 1) est supérieure à celle de la population générale avec une forte intoxication chronique (PAm = 28,9) et une dépendance élevée (FTNDm = 7). Le mésusage d’alcool (26,6%) ou du cannabis (16,6%) est fréquent (Fig.2). 28,8% des fumeurs présentent des critères de troubles anxio-dépressifs sévères (score HAD : A+D>20). Il est noté chez 33% des sujets (88% de fumeurs actifs) une BPCO (stade 1 : 18% ; stade 2 : 29% ; stade 3 : 48% ; stade 4 : 5%) (Fig.3). Il existe un lien positif entre la présence de BPCO et l’ancienneté du tabagisme (>20 PA ; p=0,001) mais pas avec le score de précarité. 10% (75% de fumeurs actifs) ont un asthme (contrôlé : 18% ; partiellement : 22% ; non contrôlé : 60%) (Fig.4). Il existe une corrélation positive entre le non contrôle de l’asthme et le niveau de consommation journalière (≥ 15 c/j ; p< 0,05), et avec le niveau de précarité sociale (EPICES ≥ 60 ; p<0,05). L’identification de ces troubles a permis d’optimiser leur prise en charge. Les fumeurs, dont 20% présentaient une bonne motivation à l’arrêt du tabac (score de Richmond>8) ont bénéficié du conseil d’arrêt et d’une proposition d’aide (9% de tentatives d’arrêts immédiates : taux d’abstinence à 1 mois : 44,5% et 28% à 6 mois). Prévalence BPCO Contrôle de l’asthme Conclusion : Les fumeurs en situation de précarité sociale présentent un tabagisme chronique marqué par une forte dépendance associée à de fréquentes et sévères insuffisances respiratoires. Ce tabagisme chronique est indicateur et facteur de double vulnérabilité sanitaire et sociale. La prévention, la détection, la prise en charge du tabagisme et de ses conséquences sont des axes de réduction des inégalités sociales de santé. Liens d'intérêts : GSK, Pierre Fabre, Pfizer, Novartis,Chiesi,Astra, Teva, INCa,SFT