Chapitre 1 : Définition et notion élémentaire

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
SECOURISME – Risques spécifiques
Advertisements

Comprendre la matière grâce à une description moléculaire
FEU DE VEHICULE GPL.
l eau dans tout ses etats
Pression et sport Chapitre P10 (p 190 et p 206)
EQUILIBRE HYGROSCOPIQUE
Les potentiels thermodynamiques Les fonctions caractéristiques
PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS
Sécurité des procédés chimiques
STOCKAGES DES PRODUITS CHIMIQUES
La combustion Fait le 10 mai 2012 par le Cpl Sylvain LENOIR.
1er point : Chaque molécule n’occupe pratiquement aucun espace
La fonte des glaces : les causes.
Un gaz qui se détend se refroidit.
Les mousses extinctrices
08/01/20111S. CHEBIRA. Définition - L'explosion est une réaction brusque d'oxydation ou de décomposition entrainant une élévation de température, de pression.
LES EXPLOSIONS. LES EXPLOSIONS Libération brutale d ’énergie issue d ’une Combustion très vive Définition Explosion = Libération brutale d ’énergie.
Tosco California 2001 Explosion suivis d’un incendie entraînant le décès de 4 personnes. Cette explosion est survenue à la suite du démontage d’une canalisation.
Les gaz : les différents paramètres
Thermodynamique Renseignements pratiques ( ):
Pompe à Chaleur (PAC).
Chapitre VI : Thermodynamique chimique
BOIL-OVER.
Ievoli Sun le naufrage d’un chimiquier
ÉQUILIBRES ENTRE PHASES D’UN MÊME CORPS PUR
Ébullition de l’eau (Chap8)
L’univers Matériel.
Combustion.
Chapitre II : Les principales transformations de l’air atmosphérique
Notion sur la combustion
Cours 6 : Changement de phase des corps purs
La Dissolution (ou la vie dissolue d’Henry)
COURS DU PROFESSEUR TANGOUR BAHOUEDDINE
Commission Risques Réduction des risques liés aux dépôts de gaz de pétrole liquéfiés des sociétés distributrices Réunion du 26 janvier 2007.
STATISTIQUES Fréquence des sinistres en 1991
RISQUES et CONSEILS de SECURITE
SARA DEPOT de KOUROU (REUNION CLIC DU 3 OCTOBRE 2006)
Combustion.
DRIRE Antilles-Guyane Division environnement, énergie
Les liquides et les solutions
LES PRINCIPES DE LA THERMODYNAMIQUE
Ébullition de l’eau Physique Chapitre 10 Mr Malfoy
L ’eau dans la planète Terre
TRANSFERT COUPLE DE CHALEUR ET DE MASSE
RAPPELS DE THERMODYNAMIQUE
3 COURS DE thermodynamique (Module En 21) 13/04/2017
Les changements d’état de l’eau
LES CHANGEMENTS D’ETAT DE L’EAU
Des laves fluides qui forment de longues coulées
SECURITE EN CHIMIE.
DES COMBUSTIONS.
Éditions Études Vivantes
L ’eau dans la planète Terre
MANIPULATION EXTINCTEURS Le 10 janvier 2012
Thermodynamique - PHS 2101 Un système: S 2 types de parois:
Thermodynamique Renseignements pratiques ( ):
Thermodynamique Avancée
Les changements d'états
Les risques chimiques.
Chapitre 17 : La pression Les objectifs de connaissance : ; .
SECHAGE.

Équilibre liquide-gaz : vaporisation.
I. Le premier principe Plan du cours II. Le second principe III. Les équilibres entre phases IV. Les équilibres chimiques 1. Systèmes (ouvert, fermé, isolé)
Notions d’explosimétrie
Le micro-onde & L’autocuiseur.  Nous observons : Un four micro-onde, comme nous avons chez nous pour la plupart. Nous nous demandons comment se fait.
Pascale Guiffrey – Assistante de Prévention AM 2 N Vide & Pression Définitions Risques liés au vide Risques liés à la pression Cas particulier des cryogéniques.
Points d'éclair Définition:
Thermodynamique appliquée aux changements d’état du corps pur.
Transcription de la présentation:

Chapitre 1 : Définition et notion élémentaire SOURCE DE DANGER I. Introduction Fabrication, stockage, manipulation, utilisation… Produits chimiques Il est donc important de connaître les risques liés aux produits afin de mettre en place des actions de prévention Exemple : Butane et Propane : utilisé comme source d’énergie pourtant source d’explosion. Cyclohexane : solvant très utilisé mais très explosif. On distingue : ! RISQUE = évènement potentiellement possible ACCIDENT = évènement réalisé RISQUE EXPLOSION RISQUE INCENDIE RISQUE TOXICOLOGIQUE RISQUE CHIMIQUE

Principales nuisances des explosions II. Risque d’explosion ! EXPLOSION = combustion vive, libérant rapidement une quantité importante d’énergie et de matière(gaz à Hte P° et Hte t°). Front de flamme se déplaçant vers le mélange frais à une vitesse vff sol Étincelle, source d’énergie Gaz brûlés surP° P>1atm Une explosion commence par une déflagration (vff=1m/s) et peut donner suite à une détonation (vff=2500m/s). explosion Surpression Onde de choc destructrice Dommages : humain et matériel. La surP° dépend de : nature et quantité d’explosif; degré de confinement (gaz produit ne peuvent se dégager, blocage); la distance à la source d’explosion. Chaleur et incendie local Effet de souffle, destruction à distance Principales nuisances des explosions Cratère et destruction locale Projection éclats, débris incendiaire Amorçage sur d’autres substances explosives

Il existe différents types d’explosion : Explosion de gaz mélange explosif qui s’échappe et diffuse jusqu’à un point d’allumage Explosion de poussière plus elles sont fines, plus elles se comportent comme des gaz Explosion confinée réservoir, canalisation…les surP° sont très importante (=danger) B L E V E (boiling liquid expanding vapor explosion) Explosion due aux vapeurs en explosion d’un liquide en ébullition Une BLEVE peut être générée par : 1 incendie dans un stock de gaz inflammable liquéfié sous pression (GPL…) 2 échauffement des parois du récipient de stockage => vaporisation du gaz liquéfié 3 coefficient d’échange thermique extrêmement différents (paroi/gaz ou paroi/liquide) augmentation de la P° dans le réservoirs et affaiblissement des propriétés mécaniques du réservoir 2 et 3 Le contenu s’échappe Gaz à haute P° Liquide aspiré par gaz sortant Rupture en forme de pétale du réservoir si source de chaleur => FORMATION BOULE DE FEU BLEVE

III. Phénomènes chimiques mis en jeu EVAPORATION = état liquide vers état gazeux 2 formes d’évaporation : à la surface du liquide et à toutes les T° ébullition en profondeur(condition de T° et de P°) : formation de bulle de gaz notamment sur les parois du récipient. 2 cas d’évaporation : En récipient ouvert : En récipient fermé : Les molécules ayant une NRJ suffisante(=mol chaude)proche de la surface du liquide vont passer en phase gazeuse.(si la T° baisse : diminution importante de l’évaporation). Les molécules qui s’échappent du liquide sont piégées dans le volume gazeux au-dessus du liquide. Phase gazeuse Phase liquide

= « à l’équilibre » PVS x V = n x R x T Régime stationnaire Équilibre entre les mol. qui partent et celle qui arrivent. L’atmosphère est dit saturée en gaz. A cet état on définie la PVS (la P° de vapeur saturante). La PVS dépend de la nature du liquide et de sa T°. Plus la PVS est forte et plus le liquide est volatile. Il existe ainsi des courbes de PVS en fonction de la T° et permettent de caractériser les liquides. Ces courbes sont fondamentales en sécurité : domaine d’explosion… PVS x V = n x R x T L’ébullition est un phénomène d’évaporation à l’intérieure d’un liquide par la formation de bulle de gaz dans le liquide. EBULITION : si PxV=Pext En récipient ouvert : En récipient fermé : Les bulles grossissent car les mol. chaudes dans le liquide s’évaporent à l’intérieure de ces bulles et la P° dans ces bulles(PVS) est > à Patm. Si Patm>PVS ces bulles ne peuvent se former et donc l’ébullition ne peut avoir lieu. La Td’ébullition d’un liquide dépend de la Pext. On a un phénomène d’évaporation mais jamais d’ébullition car dans ce cas la PVS reste tjs < à Patm (P° du gaz piégé au-dessus du liquide). Pext ne cesse d’augmenter avec l’évaporation du liquide jusqu’à l’éventuelle explosion…BLEVE Diagramme de changement d’état Ils permettent de déterminer dans quel état se trouve 1 corps pur (condition de P° et de T°), ou de prévoir les effets d’une modification de ces conditions. Les coordonnées sont la P° et la T°. Point critique (Pc/Tc) : pt qui limite le changement d’état liquide/gaz. Au-delà de Tc le liquide n’existe plus qlq soit la P° : phase gazeuse permanente! (P>Pc = fluide hypercritique, apparence d’1 fluide ss liaison intermoléculaire). Point triple : point où les 3 phases coexistent en équilibre. Conséquence du diagramme(eau) : si P° augmente alors Tébu augmente(cocotte minute) ceci explique qu’on a pas d’ébullition en récipient fermé. Si P° diminue alors Tébu diminue(montagne : everest, Tébu=40°C).

Chapitre 2 : Différents types de fuites I. Introduction Produit confiné (liquide ou gaz) = réservoir ou canalisation sous pression RUPTURE Fuite dans la brèche Gaz liquéfié réfrigéré à Patm liquide Gaz liquéfié sous P° Gaz Fuite liquide, flaque, évaporation… NUAGE DE GAZ

II. Fuite alimenté en phase gazeuse Processus mis en jeu : LIQUIDE GAZ FLAQUE FUITE DE GAZ aérosol EVAPORATION Gouttelette II. Fuite alimenté en phase gazeuse Fuite sur 1 réservoir ou 1 conduite alimentée en gaz. La P° du gaz dans la conduite ou le réservoir est notée P1 et est constante. P1 = P° effective + Patm Patm = 1,013x10*5 Pa III. Fuite non alimenté en phase gazeuse uniquement Pas d’alimentation…la pression P1 va diminuer au cours du temps. IV. Fuite de liquide sous pression Dans ce cas la fuite peut se produire sous 2 formes différentes : 1 GAZ :fuite en phase gazeuse avec 1 gaz ss P° liquéfié Compression d’1 gaz => augmentation de P° et de T°. Quand il y a la fuite, la P° interne va chuter jusqu’à Patm; chute de P° => vaporisation du liquide et diminution de la T° jusqu’à la Td’ébu à Pa. 2 Liquide(monophasique) ou liquide+aérosol(diphasique) : approche diphasique(cas le + complexe) Différents paramètres sont à évaluer : débit de fuite (phase liquide et régime biphasique), débit liquide alimentant la flaque, expansion de la flaque et son taux de vaporisation, quantité d’aérosol et le flash thermodynamique. Vaporisation d’1 partie du liquide Flash thermo. = liquide en surchauffe qui est brutalement détendue à Patm. Formation d’aérosol + bouillonnement violent (vapeur)

Chapitre 3 : Explosion Limite d’inflammabilité ou d’explosibilité : I. Définition concernant l’inflammation et l’explosion Limite d’inflammabilité ou d’explosibilité : Limite inférieur (LIE ou LII) : [c] minimale en V° dans le mélange au dessus de laquelle il peut s’enflammer ou exploser, au contact d’1 source d’NRJ. Limite supérieure(LSE ou LSI) : [c] maximale en V° dans le mélange au dessous de laquelle il peut s’enflammer ou exploser, au contact d’1 source d’NRJ. La LIE et la LES limitent donc le domaine d’explosivité de chaque gaz : en dehors de ce domaine de [c] le mélange est trop pauvre ou trop riche en combustible pour être inflammable et exploser. La température d’auto-inflammation : T° minimale à laquelle le mélange s’enflamme spontanément en présence d’1 source d’NRJ (si proportion convenable : LII<…<LSI). Elle est généralement comprise entre 250° et 650°. Point éclair (flash point): T° minimale à laquelle les vapeurs produites / 1 liquide peuvent s’enflammer en présence d’1 source d’NRJ.

Rendement de l’explosion (o<…<1) II. Généralité sur les explosions Explosion = libération d’NRJ suffisante pour générer une onde de P°(onde de choc). Diminution de l’onde de choc lorsque la distance à la source augmente, l’onde dépend du combustible. L’NRJ libéré par l’explosion est ramenée à 1 masse de TNT équivalente mTNT = Rexp x Ep / ETNT x mp Masse produit en kg NRJ libérée / 1 kg de TNT : 4680 J/kg NRJ libérée / 1 kg de produit Rendement de l’explosion (o<…<1) Masse TNT en kg On peut calculer la valeur de la surP° : La surP° est obtenue par l’abaque de Lannay en fonction de la distance réduite : Z = r / (mTNT)*1/3 Distance réduite en m.kg*-1/3 Distance du centre de l’explosion en m On utilise ensuite l’abaque(lecture) pour estimer la surP° et ses effets. Si(à r constant) : mTNT augmente => Z diminue => delta P° augmente mTNT diminue => Z augmente => delta P° diminue