LA TECHNOLOGIE des IMPRIMANTES
Les imprimantes sont des périphériques de sortie qui permettent de dessiner sur du papier des données en provenance de l'unité centrale. Quatre technologies sont principalement utilisées pour la fabrication d'imprimantes. Imprimantes matricielles Imprimantes à jet d'encre Imprimantes laser Les imprimantes marguerite
Sommaire Les langages de description de page Les imprimantes matricielles Les imprimantes jet d’encre Les imprimantes laser Les imprimantes à marguerite
I) Les langages de description de page Le langage de description de page est le langage standard que l'ordinateur utilise pour communiquer avec l'imprimante. En effet, il faut que l'imprimante soit capable d'interpréter les informations que l'ordinateur lui envoie. Les deux langages de description de page principaux sont les suivants: Langage PCL: il s'agit d'un langage constitué de séquences binaires. Les caractères sont transmis selon leur code ASCII Langage PostScript: ce langage, utilisé à l'origine pour les imprimantes Apple LaserWriter, est devenu le standard en matière de langage de description de page. Il s'agit d'un langage à part enitère basé sur un ensemble d'instructions
1. PCL (Printer Control Language) C'est un langage employé par certainspilotes pour transmettre les pages vers l'imprimante. Seule une imprimante "PCL" comprend ce langage. C'est un standard sous Windows 95 et 98, un peu plus rapide que le PostCript plus destiné aux travaux graphiques.
2. Qu'est-ce que le langage PostScript ? Inventé par John Warnock et Chuck Geschke, Le langage Adobe PostScript permet de créer et d'imprimer avec précision toutes sortes de documents, même si leur composition est très complexe. Cela signifie qu'une imprimante utilisant ce langage ne connaît aucune limite à l'emploi de la couleur, des attributs typographiques, des objets graphiques et des images bitmap. Quels que soient votre ordinateur, votre imprimante et leur mode de connexion, vos documents sortiront toujours exactement comme vous le souhaitez. En toutes circonstances, Adobe PostScript fait référence en matière de qualité d'impression. Certaines applications actuelles permettent de générer un fichier postscript. Sous Excel ou Word par exemple : Sauvegarder votre fichier sur le support souhaité. Lors de l'impression, une fenêtre apparaît, où il est demandé le nombre d'exemplaires souhaités. Dans cette fenêtre, un menu déroulant indique par défaut, le choix de l'imprimante. Modifier l'imprimante par "fichier" Votre fichier postscript est généré !.
II) Les imprimantes matricielles Elles permettent d'imprimer des caractères mais aussi des images. Elles sont, pour l'instant, les plus économiques et donc celles que l'on rencontre le plus souvent, nous allons nous intéresser à leur principe de fonctionnement et à leurs points particuliers.
II) Les imprimantes matricielles 1. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT 2. L'IMPRESSION 3. LE PAPIER: TYPE ET CHEMINEMENT 4.L'ECARTEMENT DE LA TETE
II) 1. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT Pour assurer une impression normale, l'imprimante doit interpréter correctement toutes les données en provenance de l'unité centrale. Elle utilise, pour cela, un microprocesseur interne et deux types de mémoires: sa mémoire morte ou ROM qui contient des instructions auxquelles elle peut se référer, et sa mémoire vive ou RAM qui lui permet de traiter les données reçues. La ROM: elle contient un programme permettant de traduire les données reçues en ordre de tir pour les aiguilles. Il comprend les diverses polices et tables de caractères résidantes, et prend note de la police et des attributs choisis. Lorsqu'il reçoit, par exemple, l'ordre d'imprimer un "A" il cherche ce caractère dans la police active et place en mémoire le tracé de points nécessaire à son impression. Ce sera aux moteurs à prendre la relève. La ROM contient également une table des codes de contrôle constituant le langage de l'imprimante, ce qui lui permet de savoir qu'à la réception de telle séquence de caractères il faut, par exemple, basculer en gras. La RAM: elle est composée de deux parties. La première, dite buffer d'instructions, conserve les éventuelles séquences d'instructions envoyées par l'ordinateur, comme le passage en gras, tandis que l'autre, dite buffer d'impression, sert à stocker les données reçues jusqu'à l'impression. La taille de ce buffer varie de quelques kilo-octets à plusieurs dizaines de kilo-octets selon l'imprimante.
II) 2. L'IMPRESSION Un certain nombre d'imprimantes, celles à aiguilles en particulier, fonctionnent en impression matricielle. La matrice forme un rectangle correspondant aux possibilités d'impression verticales des aiguilles pour la hauteur et à leur déplacement dans le temps pour la largeur (fixée de façon à ce qu'un rapport homogène existe avec la hauteur). Le caractère n'occupe qu'une partie des points de la matrice, les autres points demeurent blancs
II) 2.a.La tête d'impression Elle est formée d'une série d'aiguilles disposées verticalement. Leur nombre est de 9 ou de 24. Il existe aussi des imprimantes comportant 18 ou 48 aiguilles mais elles sont rarissimes. Pour une 24 aiguilles, elles ne sont pas disposées sur une seule ligne verticale mais en deux lignes de douze aiguilles légèrement décalées verticalement. Chacune d'entre elles est enfermée dans une gaine entourée d'un fil électrique. Lorsqu'un courant traverse ce fil, un champ magnétique se forme et propulse l'aiguille vers l'avant. Elle rencontre alors le ruban encreur qu'elle pousse devant elle, et continue sa course jusqu'au papier où, sous la force du choc, le ruban dépose un point d'encre de la grosseur de l'aiguille. Un ressort rappelle alors cette dernière dans sa gaine. Son parcours n'est pas rectiligne, car la gaine n'est pas droite mais courbe. Le diamètre des aiguilles est d'environ 300 à 350 µm, soit 0,35 mm pour une 9 aiguilles, et d'environ 200 µm, soit 0,20 mm pour une 24 aiguilles.
II) 2.b.Fonctionnement de la tête L'impression se fait de la façon suivante: l'imprimante lie chacune de ses aiguilles à la valeur d'un des bits de l'octet qu'elle reçoit, avec la convention selon laquelle l'aiguille reste immobile pour un bit égal à zéro mais est actionnée pour un bit égal à un. On remarque que l'imprimante ne peut tirer simultanément que 8 aiguilles sur 9, un octet ne contenant que 8 bits. Pour indiquer quelles aiguilles tirer, on donne un poids différent aux 8 bits de l'octet: la valeur 1 au premier, 2 au second, 4 au suivant et ainsi de suite en suivant la progression des puissances de 2 jusqu'au huitième qui vaut 128. On additionne les chiffres correspondant aux valeurs non nulles des bits et l'imprimante réagit en fonction de ce total. Si l'octet vaut 1 elle tire la première aiguille, s'il vaut 2 la deuxième, 3 les deux premières, etc.
II) 2.d.Déplacement de la tête et du papier La tête d'impression se déplace sur un rail métallique. Elle est fixée à un ruban cranté ou une vis sans fin, et un moteur pas à pas assure son déplacement. Un deuxième moteur fait tourner le tambour et les picots d'entraînement chaque fois que la tête parvient en fin de ligne afin d'avancer le papier. La plupart des machines permettent d'imprimer dans les deux sens, ce qui fait gagner un temps considérable. L'impression bidirectionnelle est maintenant de règle même sur les imprimantes d'entrée de gamme. Certains modèles optimisent le déplacement de la tête pour qu'elle ne soit pas obligée d'aller en bout de ligne avant de changer de sens mais puisse faire demi tour pour attaquer la rangée suivante dès qu'il n'y a plus de caractère à imprimer.
II) 2.d.La résolution En mode graphique, elle atteint souvent 360 points par pouce sur de bonnes imprimantes, ce qui veut dire que la tête est capable de se placer sur 2,54 cm en 360 endroits différents pour tirer ses aiguilles. Ce chiffre est supérieur à ce qu'est capable de produire une laser, qui se contente de 300 dpi. La qualité n'est pourtant pas meilleure parce que le papier est abîmé par l'impact des aiguilles, cette résolution n'étant souvent obtenue que par deux passages très légèrement décalés effectués en 180 dpi.
II) 2.e. La vitesse Elle est toujours calculée de façon à avantager outrageusement la machine. Elle correspond à la meilleure performance dans la qualité de frappe la moins bonne, sur une seule ligne et ne prend en compte ni le retour de la tête d'impression, ni l'avance du papier. Si une imprimante est donnée capable d'imprimer à 160 cps (caractères par seconde), cela veut dire qu'elle imprime 80 caractères, soit une ligne en une demi seconde, mais cela ne veut en aucun cas dire qu'elle imprime deux lignes en une seconde ou une page de 66 lignes en 33 secondes. Plus la vitesse est grande et moins elle est significative. En revanche, plus elle est lente et plus les chiffres annoncés se rapprochent de la vérité. En pratique, on divisera par deux la vitesse donnée par le constructeur dès qu'elle parvient aux alentours de 200 cps.
3. LE PAPIER: TYPE ET CHEMINEMENT Papier accepté Les imprimantes à aiguilles utilisent principalement deux types de papier, les feuilles isolées ou le papier en continu, mais elles acceptent aussi des liasses carbonées, les étiquettes, les stencils, etc. On trouve normalement deux tailles en largeur: 80 colonnes et 132 (ou 136) colonnes.
II) 3.aEntraînement par friction La feuille est introduite entre un galet presseur et un rouleau caoutchouté, appelé tambour, qui l'entraîne dans sa rotation. Après avoir été frappée par les aiguilles de la tête d'impression, elle reste maintenue contre le tambour par une barre munie de roues caoutchoutées. Le papier peut être introduit à la main, ce qui est le cas le plus courant, ou par un bac d'alimentation feuille à feuille. Ces introducteurs automatiques, d'une capacité allant normalement de 50 à 200 feuilles, utilisent la gravité pour faire glisser les feuilles entre le galet presseur et le rouleau.
II) 3.b.Entraînement par traction Le rouleau tracteur est muni d'ergots à ses deux extrémités pour maintenir et déplacer le papier. Il ne faut pas oublier de placer le levier de sélection situé à la gauche du tambour en mode traction sinon des problèmes d'entraînement de papier se produisent. Le tracteur tirant est situé après la tête d'impression et ne tend le papier que lorsque ce dernier a quitté le tambour. Le problème est que, généralement, le haut de page est loin de la tête d'impression, et, par suite, toute la zone de papier comprise entre la tête et le tracteur ne peut être imprimée. Ceci oblige à gâcher une feuille entière en amenant le haut de page suivante en face de la tête d'impression. Si cette manœuvre est rare, elle est supportable. Mais pour celui qui détache souvent des feuilles isolées d'un listing, ce type d'entraînement est à éviter absolument car il lui coûte deux feuilles pour une employée. Dans ce cas, mieux vaut choisir un modèle à tracteur poussant.
II) 3.c.Entraînement par poussée Dans ce mode, le papier est déplacé par des picots situés avant le tambour, et poussé sous ce dernier. L'avantage principal de ce mode est de permettre l'impression en début de page sans avoir à gâcher de feuille. L'inconvénient, quand on imprime des doubles, est le décalage entre les différents exemplaires. En effet, il arrive que les caractères ne sont pas imprimés aux bons endroits sur la deuxième ou la troisième feuille.
4.L'ECARTEMENT DE LA TETE Le gros intérêt des imprimantes à impact est de pouvoir imprimer plusieurs feuilles simultanément. L'épaisseur maximale admise varie selon les modèles et va d'environ 0,25 mm à 0,45 mm, ce qui permet de 3 à 5 doubles. Pour admettre cette épaisseur de papier, il faut écarter la tête d'impression du tambour au moyen d'un levier disposé à la gauche de ce dernier. Il est recommandé d'utiliser une 9 aiguilles pour les travaux d'impression de plusieurs doubles, les imprimantes à 24 aiguilles étant d'une plus grande fragilité
III) Les imprimantes jet d’encre Elles parviennent à tirer leur épingle du jeu grâce à leur souplesse d'emploi, la qualité de leur impression nettement supérieure à celle d'une matricielle à impact. En rajoutant le silence d'impression et la possibilité d'imprimer en couleur, il ne faut pas s'étonner de l'essor que prennent ces imprimantes.
L’impression Elle se fait selon deux techniques: 1. Le jet d'encre en continu 2. Le jet d'encre à la demande
III) 1. Le jet d'encre en continu Ce procédé utilise une pompe éjectant un flot continu d'encre d'une buse. Ce flot est interrompu à sa sortie par un vibrateur piézo-électrique permettant de créer des gouttelettes à intervalles précis. Sur leur route vers le papier, ces dernières passent par deux électrodes entre lesquelles est maintenue une forte différence de potentiel, modifiable par un générateur de caractères. Elles reçoivent une charge électrique choisie puis passent entre une deuxième série d'électrodes qui les dévient selon leur charge. Les gouttes non déviées sont récupérées et leur encre recyclée
III) 2.Le jet d'encre à la demande Ce procédé fonctionne selon un principe plus simple que le précédent: l'encre, contenue dans des gicleurs à orientation fixe appelés buses, est éjectée à la demande sous forme de gouttes. Le circuit de récupération d'encre est donc inutile
On distingue plusieurs types d’imprimante à jet d’encre : 3. Jet d'encre par impulsion piézo-électrique 4. Jet d'encre à bulle 5.Jet d'encre analogique De ce fait, la méthode d’impression change au niveau des têtes d’impression
La tête d'impression La tête d'impression se compose d'une rangée de buses extrêmement fines et à peine visibles à l'oeil nu. Chaque buse a son propre élément chauffant intégré qui réagit aux signaux électroniques reçus du dispositif de commande. Chaque signal produit une hausse soudaine de la température (entre 300 et 400° C). La tête d'impression peut recevoir des milliers de signaux semblables par seconde. Tandis que la tête d'impression balaye le papier, la buse éjecte chaque seconde des milliers de minuscules gouttes. Comme la tête d'impression est reliée à un réservoir d'encre, l'encre fraîche est attirée automatiquement par le vide créé au moment de la contraction de la bulle après chaque éjection.
3. Jet d'encre par impulsion piézo-électrique La tête d'impression comprend de multiples buses. Chaque buse, reliée au réservoir d'encre, est servie par une pompe piézo-électrique. Lorsqu'une goutte est requise, une impulsion électrique projette l'encre sur le papier. Ce système a été adopté par EPSON
Schéma Dans la buse se trouve une membrane souple (en rouge). l'impulsion électrique est transmise aux cristaux qui ce trouvent dans le corps de la tête d'impression (en bleu). Dès qu'ils reçoivent l'impulsion électrique les cristaux font réagir la membrane qui se déforme Quand l'impulsion électrique cesse la membrane revient dans sa position initiale ce qui a pour effet de comprimer l'encre qui libère une bulle.
4. Jet d'encre à bulle Un autre type de technologie permet de projeter l'encre par pression gazeuse grâce à une résistance chauffante placée près de l'extrémité interne de la buse. On distingue 3 phases pour l’impression
Phase 1.
Phase 2. Quand la résistance est activée, l'élévation subite de la température cause l'évaporation de l'encre et sa transformation en bulle de gaz. La surpression ainsi créée chasse une petite quantité de liquide sous forme de goutte
Phase 3. Une fois la gouttelette éjectée vers le papier, la résistance s'éteint et la dépression consécutive à la disparition du liquide appelle du réservoir d'encre une quantité correspondante à celle disparue.
5. Jet d'encre analogique Une buse a normalement un diamètre fixe et ne peut moduler la grosseur des points imprimés. Certaines imprimantes (Canon par exemple) parviennent cependant à faire varier le diamètre de sortie à la demande, ce qui permet d'expulser un volume variable d'encre. L'intérêt de ce procédé est de permettre l'obtention d'une résolution apparente bien supérieure à celle d'un modèle normal, la faculté de moduler la largeur des points améliorant notablement la précision de l'image.
5. L'impression couleur L'impression couleur est réalisée à l'aide de trois encres de couleurs différentes, chaque encre ayant la propriété d'absorber une couleur ( Rouge, vert ou bleu ).: Cyan Cette encre absorbe la couleur rouge Magenta Cette encre absorbe la couleur verte Jaune Cette encre absorbe la couleur bleue Si on utilise, en quantités égales de l'encre cyan et de l'encre jaune, les couleurs rouge et bleue seront absorbées, la tâche d'encre apparaîtra verte... En dosant les quantités d'encre utilisées, on arrive à obtenir toute la gamme de couleurs. Le noir peut être obtenu de deux manières, soit en utilisant les encres Cyan, Magenta et jaune ( Solution très coûteuse ), soit en utilisant une encre noire placée dans une réserve d'encre séparée...
IV) Les imprimantes laser Les imprimantes à laser sont des imprimantes sans impact, employant divers procédés d'impression que nous allons étudier maintenant.
L'ELECTROPHOTOGRAPHIE Cette technologie, apparue en 1938 aux Etats-Unis, est connue de tous par l'emploi qui en est fait dans les photocopieurs. On s'y réfère parfois sous le terme de Xérographie, du grec "Xeros", sec. Elle prend petit à petit le pas sur tous les autres procédés d'impression, parce qu'elle est puissante et souple mais aussi parce qu'elle a hérité de tous les perfectionnements apportés à la technique de la photocopie.
LES IMPRIMANTES A LASER Elles tirent leur nom du faisceau de lumière qu'elles emploient. Le terme de laser, acronyme de Light Amplification by Simulated Emission of Radiation, est maintenant devenu commun et décrit tout amplificateur capable de générer un rayon de lumière cohérente dans le spectre visible. L'impression utilise les éléments suivants: un rouleau photosensible, de l'encre appelée toner et un rayon lumineux. Elle se déroule en sept étapes principales:
1.Chargement du tambour par effet de couronne Le but de cette manœuvre est de charger le rouleau d'électricité statique: un tambour, recouvert d'une pellicule photosensible formée d'un métalloïde comme le sélénium ou d'un photoconducteur organique dit OPC, est enfermé dans une chambre noire à l'intérieur de l'appareil. Les substances photoconductrices ont la propriété remarquable de posséder une résistance électrique variant en fonction de la lumière; dans le noir leur résistance est forte, plusieurs mégohms, tandis qu'à la lumière elle chute de façon dramatique jusqu'à quelques kilo-ohms. Leur conductivité électrique s'accroît donc fortement lorsqu'ils sont touchés par la lumière, ils la perdent après avoir été illuminés. Le rouleau est soumis à un courant de haut voltage dispensé par un filament de charge, dit fil Corona. L'application d'une très haute tension entre une électrode en forme d'aiguille et une autre plane séparées par de l'air crée une ionisation gazeuse locale permettant le passage d'un courant de quelques micro-ampères entre les électrodes, phénomène appelé effet de couronne. Les ions gazeux ainsi générés cherchent à rejoindre l'électrode de polarité inverse mais en sont empêchés par la couche photosensible du rouleau, qui fait fonction d'isolant et se charge d'ions négatifs. La première phase est achevée: elle a consisté à charger le rouleau d'électricité statique. Cet effet de couronne génère de l'ozone au voisinage du filament de charge. Pour éviter qu'elle n'adhère à la surface du tambour, ce qui modifierait ses conditions de charge et nuirait à la stabilité de l'image, on la chasse grâce à un ventilateur.
2. Ecriture de l'image La deuxième phase consiste à reproduire l'image à imprimer sur la surface du tambour, par exposition à la lumière. Une fois la couche photosensible du tambour chargée électriquement, l'imprimante active le pinceau de lumière communément appelé laser et lui fait parcourir l'étendue du cylindre pendant que ce dernier tourne sur lui-même. Une carte située dans l'imprimante traite les données provenant de l'ordinateur, et indique à l'unité de scanner, actionnant le rayon laser, la façon d'inscrire, à la surface du tambour, la photo miroir, inverse de l'image à reproduire. La résolution étant normalement de 300 dpi, le rayon laser est allumé ou éteint 300 fois par pouce parcouru. Les endroits qu'il touche deviennent subitement conducteurs et perdent leur charge négative. L'opposition entre les surfaces touchées par la lumière et celles restées dans l'ombre crée à la surface du tambour une image électrostatique latente du motif à imprimer. A ce stade, cette image est encore invisible et l'on peut comparer le tambour au négatif d'une photographie. Pour diriger le faisceau laser vers l'endroit attendu, on emploie plusieurs techniques. La plus courante utilise un miroir rotatif de forme polygonale fixé sur un axe vertical, tournant rapidement pour dévier le rayon laser. Les imprimantes très rapides utilisent, la plupart du temps, un scanner galvanométrique composé d'un miroir métallique plan couplé à un galvanomètre oscillant à une certaine fréquence. Le dernier procédé couramment employé est holographique: la lumière est déviée comme par un prisme lorsqu'elle passe au travers d'un disque de rotation. Voici à quoi ressemble à peu près l'image sur le tambour.
3. Développement de l'image Pour cela l'imprimante utilise du toner, encre en poudre très fine composée de résine et de pigment magnétique. Le développement s'opère en plusieurs étapes.
Première étape Un rouleau de dépôt met d'abord le toner, contenu dans un réservoir et chargé négativement, au contact d'un rouleau de développement, chargé positivement. Une lame d'égalisation élimine l'excédent.
Deuxième étape Le rouleau de développement est ensuite mis au contact du tambour OPC. La force d'attraction de ce dernier est supérieure à la force d'adhésion sur le rouleau de développement et attire la poudre vers les zones à potentiel bas exposées par le faisceau lumineux. Les zones non exposées, à potentiel élevé, repoussent par contre le toner et l'obligent à demeurer sur le rouleau.
Troisième étape Du fait de cette attraction électrostatique l'encre se fixe sur l'image latente du tambour, qui de virtuelle devient réelle.
4. Transfert de l'image sur le papier Cette phase permet d'imprimer l'image existant sur le tambour OPC. Un papier introduit sous ce dernier est mis en contact avec la surface photosensible sur laquelle le toner a créé l'image visible. Une décharge positive de très haute tension d'un fil Corona, appliquée derrière le papier, crée un nouvel effet couronne donnant au papier une charge positive opposée à celle du toner. Cette décharge attire l'encre qui se dépose sur le papier, lequel adhère au tambour OPC. Il reste à fixer le toner, encore instable.
5. Fixation de l'encre sur le papier Cette phase permet de fixer l'image sur le papier car le toner déposé est pour le moment instable. On procède à sa fusion par action conjuguée de chaleur et de pression: après le transfert le papier passe entre deux rouleaux, l'un chauffé à une température d'environ 150° Celsius, l'autre installé sur des ressorts permettant d'exercer une pression sur le rouleau chauffant. La chaleur et la pression font fondre le toner, le fixant définitivement sur son support.
6. Nettoyage du tambour Avant de passer à l'impression de la page suivante, il est nécessaire de nettoyer le tambour. Il subsiste généralement du toner non transféré sur la surface de ce dernier. Le toner est donc raclé au moyen d'un grattoir et stocké dans un réservoir à toner usagé.
7. Neutralisation du tambour Une fois l'impression achevée, il faut remettre le tambour en état. La lame de nettoyage a éliminé les particules de toner mais pas l'image magnétique virtuelle. Pour ce faire, une lampe de neutralisation éclaire toute la surface du tambour de façon égale et y supprime toute trace de charge électrique résiduelle, réduisant son potentiel à 0 volt. Une fois cette opération effectuée, le tambour peut de nouveau être chargé pour y écrire une nouvelle image. En pratique, il est fréquent qu'un tambour ne puisse traiter toute une page mais seulement une fraction de celle-ci. Il faut alors plusieurs passages de tambour pour imprimer cette dernière.
8. LES IMPRIMANTES A TECHNOLOGIE LED Ces dernières, bien que considérées comme "laser", n'utilisent pas l'impact d'un pinceau de lumière mobile, mais une rangée de diodes électroluminescentes fixes. Ces diodes dites LED pour Light Emitting Diode, ont la propriété d'émettre de la lumière sous l'effet d'un courant. La rangée de diodes, d'environ 8 pouces et demi ( 21,59 cm ) couvre tout une ligne. L'image, au lieu d'être créée point par point, l'est donc ligne par ligne.
9. La technologie à diodes électroluminescentes Les constructeurs cachent souvent le fait que leur imprimante utilise des LED au lieu du laser, bien que cette technologie ne soit en rien inférieure. Il est donc nécessaire de savoir que cette technologie est non seulement respectable, mais présente même certains avantages. On utilise avec les LED beaucoup moins de pièces mobiles et donc les chances de pannes sont moins nombreuses. La résolution des deux types de machine est la même: la rangée de LED surmontant le rouleau contient deux séries de 1270 diodes, ce qui donne 2.540 pixels pour 8,5 pouces soit une densité de 300 points par pouce égale à celle des laser traditionnelles. Les LED présentent l'avantage de pouvoir imprimer en 80 caractères par lignes et 66 lignes par page, ce dont les imprimantes laser sont le plus souvent incapables car elles se réservent des marges sur le bord des feuilles pour les manipuler
10. La technologie LCS Cette technique utilise une rampe de lumière halogène séparée du papier par une rangée de portes à cristaux liquides pouvant être ouvertes ou fermées à volonté, ce qui permet ou interrompt le passage de la lumière. Ces portes à cristaux liquides ont donné leur nom à la technologie, dite LCS pour Liquid Crystal Shutter.
V) Les imprimantes à marguerite Les imprimantes à marguerite sont basées sur le principe des machines dactylographique. Tous les caractères sont imprimés en relief sur une matrice en forme de marguerite. Pour imprimer, un ruban imbibé d'encre est placé entre la marguerite et la feuille de telle façon que lorsque la matrice frappe le ruban, celui-ci dépose de l'encre uniquement au niveau du relief du caractère. Ce type d'imprimantes est devenu obsolète car elles sont beaucoup trop bruyantes et très peu rapides...