Marielle MONTEILS ESIEA Le consommateur Marielle MONTEILS ESIEA
Plan I- le comportement rationnel du consommateur 1- les concepts de rationalité, d’utilité et de préférence 2- l’optimisation du consommateur II- la demande du consommateur et les principaux autres concepts la théorie du consommateur
1- la variation du revenu 2- la variation du prix d’un bien 3- les fonctions de demande 4- le surplus du consommateur
Le consommateur: personnage central de la théorie micro-économique Son choix rationnel: il recherche la meilleure manière de dépenser un revenu limité parmi tous les consommations possibles Son unique objectif est la consommation, l’ensemble de ses consommations lui procurant utilité et donc satisfaction Il a des préférences parmi les consommations possibles
La théorie du consommateur étudie le processus logique de décision qui conduit le consommateur à rechercher sa satisfaction maximale C’est un problème de maximisation sous contrainte: maximisation de l’utilité sous contrainte d’un revenu limité
I- le comportement rationnel du consommateur Première difficulté: comment mesurer l’utilité retirée des consommations? Est-elle mesurable ou pas? 1- les concepts de rationalité, utilité et préférence Homo-oeconomicus: abstraction théorique = agent économique type
Il cherche à maximiser sa satisfaction par des comportements rationnels dans un univers dénué d’incertitude C’est un être a-temporel, a-spatial et rationnel L’analyse est donc statique La rationalité implique que l’agent Poursuive des fins cohérentes entre elles Utilise des moyens cohérents entre eux et adaptés aux fins poursuivies
Le choix du consommateur : Prix unitaire des biens Revenu du consommateur Préférences du consommateur ↓ Choix rationnel du consommateur Achats de biens de consommation Utilité et satisfaction
Deux principales conceptions de l’utilité Utilité cardinale Le consommateur est capable d’exprimer par un nombre le degré d’utilité que lui procure chaque bien consommé L’utilité d’un bien est décroissante à mesure que le nombre d’unités consommées croît Utilité ordinale Dans les années 1930 la théorie de l’utilité ordinale est soumise à de sévères critiques
Selon Pareto, il est impossible de chiffrer l’utilité qui est un sentiment subjectif Les individus ne peuvent que classer, ordonner les paniers de biens Le consommateur établit donc un ordre de préférence
La notion de préférence Les préférences sont rationnelles et cette rationalité s’illustre par le biais de deux hypothèses: la complétude et la transitivité La complétude: les préférences sont complètes, le consommateur est toujours capable de comparer et classer les paniers de biens. La rationalité est donc réelle ou substantive (par opposition à la rationalité procédurale de Simon): l’information est parfaite et l’avenir certain
La transitivité: le consommateur est cohérent dans ses choix La transitivité: le consommateur est cohérent dans ses choix. S’il le bien A est préféré ou indifférent à C et que C est préféré ou indifférent à B alors A est préféré ou indifférent à B A chaque relation de préférence est associée une relation d’utilité Selon les néo-classiques pour chaque consommation il existe une alternative: les biens sont substituables
Les biens substituables répondent à des besoins identiques de manière alternative Il y a donc une infinité de combinaisons possibles qui procurent un niveau de satisfaction identique Les courbes d’indifférences, d’iso-utilité représentent l’ensemble de ces choix alternatifs possibles= l’ensemble des paniers de biens équivalents, procurant la même satisfaction, utilité
La forme des courbes dépend des hypothèses sur les préférences Non satiété des besoins: le consommateur préfère des grandes quantités à des quantités plus faibles: plus on s’éloigne de l’origine plus les préférences sont élevés
La non-saturation des préférences implique également la décroissance des courbes: soit une courbe avec une partie croissante, tout point situé sur cette partie croissante devrait être préféré aux autres, ils ne peuvent donc pas être sur la même courbe (impliquant un degré d’utilité identique)
L’hypothèse de cohérence des choix implique que les courbes ne puissent pas se couper Si deux courbes admettent un point d’intersection, ce point représenterait un panier de biens équivalent à ceux situés sur les deux courbes ce qui est impossible car la courbe la plus éloignée de l’origine représente un niveau de satisfaction supérieur
Les courbes sont convexes : les consommateurs préfèrent toujours un vecteur situé au dessus de la courbe. La convexité des préférences traduit le goût pour la diversité, pour les mélanges.
Le taux marginal de substitution (TMS) illustre la convexité des préférences Le TMS entre un bien y et un bien x mesure la quantité de bien y nécessaire en vue de compenser la perte d’utilité de la consommation d’une unité du bien x. Il s’agit de déterminer combien d’unités de bien y sont indispensables afin de remplacer une unité de bien x dans l’objectif de maintenir constant le niveau d’utilité.
Le TMS est décroissant TMS y/x = - Δqy/ Δqx La quantité de bien y nécessaire pour compenser la perte d’une unité de x est d’autant plus importante que x est rare Ce qui est rare est cher L’individu préfère consommer des paniers de biens diversifiés
Typologie des biens et formes des courbes d’indifférence Biens parfaitement substituables : substitution à taux constant entre les biens
Bien imparfaitement substituables: courbes convexes Biens complémentaires: ils sont consommés dans des proportions fixes.
Biens indésirables: un bien que le consommateur n’aime pas Biens indésirables: un bien que le consommateur n’aime pas. Afin qu’il reste satisfait si le bien indésirable lui est imposé, il faut compenser par l’autre bien.
Les biens neutres, le consommateur ne s’en préoccupe pas
La théorie du consommateur élimine tous les cas afin de retenir les courbes d’indifférences « normales », convexes Le consommateur est donc supposé : Aimer tous les biens Préférer toujours plus de biens à moins de bien Préférer une consommation de biens diversifiée
2- Le calcul d’optimisation du consommateur Le consommateur choisit les quantités de biens consommés afin de maximiser son utilité sous contrainte de son revenu limité
II- La demande et les autres concepts Il s’agit d’analyser les modifications de l’optimum 1- Variation du revenu L’augmentation du revenu induit un déplacement de la droite de budget et modifie l’optimum Courbe consommation - revenu
Bien inférieur: la consommation du bien diminue lorsque le revenu augmente. Classification de Engel Bien supérieur: la consommation augmente plus rapidement que le revenu Bien neutre: la consommation est indépendante du revenu Bien inférieur: la consommation diminue quand le revenu augmente
2- La variation de prix Si le prix d’un des biens diminue, la droite de budget pivote Le pouvoir d’achat de l’individu s’accroît Courbe de consommation-prix
La baisse du prix d’un bien entraîne deux types effets: Effet revenu: la baisse du prix engendre une hausse de pouvoir d’achat qui conduit le consommateur a consommé des quantités plus grandes des deux biens Effet de substitution: le consommateur substitue le bien dont le prix a baissé aux autres consommations Effet prix = effet revenu + effet de substitution
3- les fonctions de demande La demande dépend de plusieurs facteurs: goût, revenu, prix, prévisions des agents etc. Les fonctions de demande expriment les choix optimaux du consommateur en fonction des prix et du revenu disponible
A partir des fonctions de demande se définissent les élasticités: Élasticité-revenu: rapport de la variation relative de la consommation d’un bien à la variation du revenu Élasticité-prix: rapport de la la variation relative de la consommation d’un bien à la variation du prix de ce bien
Élasticité croisée: rapport de la la variation relative de la consommation d’un bien à la variation du prix d’un bien concurrent 4- le surplus du consommateur L’avantage que le consommateur retire lorsqu’il paye un produit à un prix inférieur à celui auquel il était prêt à l’acheter
La demande inverse traduit la relation entre la dernière unité achetée et le prix que le consommateur est prêt à payer cette unité La fonction de demande inverse retrace le prix maximal qu’est prêt à payer le consommateur pour acquérir la dernière unité consommée