Le chômage en Belgique. Fausses évidences et vrais enjeux Henri Houben Midi Econosphères 28 janvier 2014
Le chômage en Belgique
Le marché de libre concurrence Le chômage en Belgique Le marché de libre concurrence p O e* p* D q* q
Le chômage en Belgique Le patronat joue des deux côtés à la fois. Dans les années de prospérité, ils ont amené les femmes à travailler, ils ont joué sur l’immigration. Dès la crise apparue, l’immigration a été stoppée. Ils ont compté sur le chômage de masse pour abaisser les salaires. Aujourd’hui, cela ne suffit plus.
Le chômage en Belgique Un chômeur de longue durée ne pèse plus (assez) sur le marché de la force de travail. Il faut donc l’activer en permanence. C’est un des objets de la stratégie européenne de l’emploi (transformée en processus de Lisbonne, aujourd’hui Europe 2020). Il faut une multitude de candidats, même fictifs, pour organiser la baisse salariale. Les gouvernements profitent de la crise pour passer de nouvelles mesures en ce sens.
Le chômage en Belgique L’indicateur central du processus de Lisbonne est le taux d’emploi. Il doit passer à 70%. C’est le rapport entre les « actifs » et la population en âge de travailler (15-64 ans). Un actif est quelqu’un qui travaille au moins une heure par semaine. Augmenter le taux d’emploi peut passer par: la baisse du chômage la création des emplois flexibles.
Source: Eurostat.
Le chômage en Belgique Dans les années 90, l’Europe reprend la définition du BIT pour le chômage. Est chômeur, celui qui: n’a pas travaillé au moins une heure dans la semaine; est immédiatement disponible pour le travail; recherche activement un emploi. D’où différence dans les stats: ceux qui sont indemnisés (ONEm) et ceux qui sont chômeurs (BIT).
Source: Eurostat et ONEM.
Source: Eurostat
Le chômage en Belgique Les données de chômage deviennent un enjeu. D’un côté, elles servent à justifier les politiques de flexibilisation de la main-d’œuvre. Un emploi, même précaire ou mal payé, est mieux que pas d’emploi. De l’autre, cela permet d’adoucir la présentation de la situation socio-économique. La crise est bien finie. Il n’y a plus rien à en dire.
FIN