Circuits courts de valorisation du bois dans 3 PNR Rhône-Alpins Antoine Tabourdeau, Véronique Peyrache-Gadeau, Marc Fuhr, Christophe Chauvin ECOFOR – 12 janvier 2017 The projects of the programme Pour et Sur le Développement Régional (PSDR4 Rhône-Alpes) receive fundings from INRA, Rhône-Alpes Region, Irstea and the European Union through the FEADER as part of the Européen Partnership for Innovation (IEP-AGRI).

OUtils Innovants pour une GEstion concertée des Forêts (OUI-GEF) 3 volets de recherche : 1) identification de la ressource, 2) activation de la ressource, 3) gouvernance (flux d'information, décisions) Dans 2) activation : Analyse des circuits et des flux de bois Focus sur les circuits de proximité : transformation locale d'une ressource bois locale Environ 40 entretiens-dispositifs collectifs, en boule de neige : animateurs territoriaux (PNR, CFT, associations, interprofessions), acteurs de la première et de la seconde transformation, élus, gestionnaires, gestionnaires de plate forme BE sur : activités, moyens mis en œuvre pour donner de la valeur au bois, types de contractualisation, regroupements, flux, partenariats, innovations techniques et organisationnelles 2

Les territoires du projet : trois PNR PNR Chartreuse PNR Bauges PNR Pilat Forêt publique Forêt privée 19 100 ha 23 400 ha 23 000 ha 28 000 ha 3 300 ha 29 700 ha Principaux types de forêt Futaie résineuse d’altitude Futaie mélangée hêtre / sapin Taillis feuillus Sapinières Plantations résineuses (douglas, épicéa, mélèze…) Travaux Forestiers 1ère transformation 2ème transformation ≈ 25 9 120 ≈ 40 4 100 ≈25 7 130 Chaufferies bois 35 40 29

Les enjeux de la filière-bois pour le développement territorial Les enjeux de la filière-bois pour le développement territorial ? Réponses d'acteurs Concurrencer les bois du nord (coûts de transformation plus faibles) S’organiser, se structurer (visibilité) : filière généralement décrite comme cloisonnée, désorganisée, confidentielle Equilibrer deux impératifs d’exploitation : bois d’œuvre / bois énergie (BE) / crainte d’un « détournement » du bois de qualité vers le BE Prendre en compte les services non marchands (stockage de carbone, protection de la biodiversité, protection contre les risques naturels…) jusqu’ici déconnectés des logiques de marché et de mise en valeur économique classique des acteurs privés …

Les chaînes étudiées (exemples) PILAT CHARTREUSE BAUGES charpentiers-scieurs / négociants locaux Centre de taille numérique (charpenterie) Groupement de commande en Bois Energie Du très local Association sapin blanc Lamellé collé en sapin blanc AOC Bois de Chartreuse Certification Bois des Alpes Au local très élargi

Très local : groupement de commande en bois-énergie Petit nombre de « petits » partenaires Collectivité publique ≈ ingénierie de projet (aide au montage de dossiers, recherche de subventions)

Très local : groupement de commande en bois-énergie Petit nombre de « petits » partenaires Collectivité publique ≈ ingénierie de projet (aide au montage de dossiers, recherche de subventions)

Local « élargi » : association sapin blanc Partenaires + gros, + nombreux et + diversifiés, interprofession structurée Motivés pour la promotion du sapin blanc (dans la construction) et non pour celle d’un territoire « nous avons peu communiqué sur l’origine géographique du sapin,…, mais plus sur l’essence » Collectivité publique : fédérateur/animateur/pilote/relai d’un projet sur son territoire « le collectif profite des dispositifs locaux animés par les collectivités territoriales » Projet local = pilote/catalyseur d’un projet national Structuration favorable à initier d’autres démarches en chaîne (lamellé-collé en sapin blanc)

Plus vraiment local Bois certifié collectivité publique : représente son territoire pour bénéficier du projet (retombées économiques sur son territoire) peut spécifier l’utilisation de bois local dans les marchés publics (guide juridique afin de permettre aux prescripteurs de spécifier du bois des Alpes dans la commande)

Eléments de discussion Plus-value du local ? Pas sur un marché ouvert Mais sur les marchés publics : les labels permettent une préférence au local « en tant que maître d’ouvrage, si son bâtiment est certifié bois des Alpes, c’est un gage supplémentaire pour obtenir la subvention » « bois des Alpes a permis de faire passer le bois local dans les cahiers des charges des marchés publics, donc c’est une vraie valeur ajoutée » Compromis avec délais/qualité Coûts d'animation ? Investissement immatériel à pérenniser A associer à la commande publique (Bois des Alpes ; bois de Chartreuse ? ) => construction d'un « système d'innovation » dans le territoire

Conclusion : accompagner et impulser - Structurer et rendre visible des groupements / organisations (effet en cascade) - Changement de discours : développement d’un discours valorisant (lexique spécifique) à contrepied du discours classique de la filière plutôt dévalorisant (déprécier pour faire de la marge) : émergence de la valeur, adaptation des usages AOC Bois de Chartreuse : démonstration des qualités physiques du bois / régularité de la pluviométrie, sylviculture propice aux gros bois très résistants + savoir-faire local pour transformer ces gros bois Bois des Alpes « un bois noueux juste bon à faire de la palette, mais, dont les cernes très fines permettent que, structurellement, c’est encore bon » - La dimension locale amène à considérer les services non marchands (ex AOC Chartreuse ?) « la valorisation se fait donc sur l’emploi, sur le circuit court vertueux,…, les gens commencent à être sensibles à ces questions… » - Territoire : un cadre de concertation qui peut être amené à s'élargir (ou se mettre en réseau) Impulser : le rôle central de la commande publique