Objectifs du chapitre Durée 120 min Connaître quelques éléments de terminologie en lien avec la protection des cultures Comprendre le contexte dans lequel s'inscrivent les différents types de luttes contre les bio-agresseurs de cultures, et connaître les moyens mis en œuvre par l'institution pour aider les agriculteurs à relever les grands défis de société auxquels il fait face. Durée 120 min
Plan partie VII : La protection des cultures : le contexte A -introduction B- Terminologie, notion de bioagresseurs C- Protéger les cultures, de nombreux enjeux D – Les réponses institutionnelles face à ses enjeux
A – introduction [voix] En absence de toute lutte, les pertes potentielles dues aux maladies, aux animaux ravageurs et aux plantes adventices atteignent selon la culture et la zone géographique concernée entre 50 et 80% de la production potentielle. Pertes estimées des productions agricoles mondiales (estimation FAO 1993) : [Maude] en guise d'introduction voyons une définition simple du travail du sol
Les pertes sont moins importantes dans les pays ''développés '' qui ont mise en place des moyens de lutte contre les ennemis de cultures.
Typologie des pertes occasionnées par le ennemis des cultures : L'objectif ultime de la protection des cultures est de limiter les pertes dont les ennemis de cultures sont responsables
B- Terminologie, notion de bioagresseurs
Les bioagresseurs engendrent des pertes économiques importantes. Il est important de faire la distinction entre dégâts observés, dommages de récoltes et pertes économiques. Le dégât est l’observation de l’impact d’une population de bioagresseurs sur une culture (symptômes observés). Le dommage est une perte de récolte, quantitative ou qualitative,due à l’activité d’un bioagresseur donné. La notion de perte fait quant à elle référence à la perte économique engendrée par les dommages. Le dégât n’entraîne pas forcément de dommage, ni de perte le dommage n’induit pas systématiquement de perte économique cela dépend du lien entre ces dégâts et la phase d’élaboration du rendement et de la qualité d’une culture Par exemple, la présence de taches de tavelure sur des produits n’est pas forcément répercutée sur leur prix s’ils sont commercialisés en Agriculture Biologique.
Relations entre les dégâts, les dommages et les pertes
Dégâts dommages ou pertes ? ex. Pourriture du tubercule de pomme de terre
Dégats ? : oui, des symptômes sont bien visibles sur le tubercule ayant de la pourriture. Dommages ? : oui, il y a bien une perte de récolte, qualitative,due à l’activité d’un bioagresseur donné. Pertes économique ? : oui, les tubercules ayant de la pourriture ne sont pas commercialisables, donc perte économique
C - Protéger les cultures, de nombreux enjeux La protection des cultures s’est essentiellement appuyée depuis quatre décennies sur l’usage de produits phytosanitaires. Cet usage se trouve aujourd’hui confronté à de nombreux enjeux : C1 - Les enjeux agronomiques : des résistances aux produits phytosanitaires se sont développées chez les bioagresseurs , conduisant à une baisse de l'efficacité des produits, voire à des impasses techniques (plus de solution techniques homologuée). A cela s'ajoute le retrait programmé de l’autorisation de mise sur le marché de certains produits, ce qui impose aux agriculteurs de se tourner vers d’autres manières de protéger leurs cultures. Source : desangosse.fr
C2 - Les enjeux sanitaires : l’usage des produits phytosanitaires entraîne des risques sanitaires tant au niveau des agriculteurs qui s’y trouvent directement exposés qu’au niveau des consommateurs, exposés dans une moindre mesure via les résidus de pesticides pouvant être contenus dans les produits de l’agriculture et dans l’eau Source : lesmotsontunsens.com
C3 - Enjeux environnementaux :les impacts des produits phytosanitaires sur la biodiversité et sur la pollution des milieux (eau, sol ou air) ne sont plus à démontrer.
C4 - Enjeux économiques : L’usage de produits phytosanitaires permet d’assurer un certain niveau de rendement en protégeant les cultures des dégâts causés par les bioagresseurs. Mais, la réduction de cet usage par la mise en place de pratiques alternatives de gestion de ces bioagresseurs peut permettre d’alléger les charges en produits phytosanitaires sans pour autant diminuer de beaucoup le rendement.
C5 - Enjeux réglementaires majeurs : 1 - La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) impose d’atteindre un « bon état » des masses d’eau d’ici 2015 2 - le plan Ecophyto 2018, qui s’inscrit dans la suite du Grenelle de l’Environnement, vise à réduire de 50 % l’usage des pesticides en France en 10 ans si possible
Lien 1 : http://agriculture.gouv.fr/Le-projet- agro-ecologique-pour-la D - les réponses institutionnelles face à ses enjeux D1 - La démarche ''produisons autrement '' Projet lancé le 18/12/2012, par le ministère de l'agriculture : Lien 1 : http://agriculture.gouv.fr/Le-projet- agro-ecologique-pour-la Lien 2 : http://agriculture.gouv.fr/Produisons- autrement Le lancement du projet L'actualité du projet
Un projet en 3 axes : AXE N°1 : CONNAÎTRE ET CAPITALISER «Regrouper, structurer et compléter les expériences et les connaissances en matière d’agro-écologie ». AXE N°2 :DIFFUSER ET FORMER «Organiser et amplifier les capacités de diffusion, en s’appuyant sur la diversité des acteurs dans le domaine de la formation et de l’accompagnement technique» AXE N°3 : INCITER «Inciter individuellement et collectivement les agriculteurs à se convertir à de nouvelles pratiques et à les maintenir dans la durée»
1 plan écophyto rénové 4 nouveaux plans et un programme National Ambition Bio
D2 – Le plan écophyto 2018 Une impulsion Européenne : l’article 14 de la Directive 2009/128/CE Plus récisément : Un plan qui vise à réduire progressivement l’utilisation des produits phytosanitaires en France tout en maintenant une agriculture économiquement performante. Une initiative lancée en 2008 à la suite du Grenelle Environnement. Le plan est piloté par le MAAF. Des acteurs mobilisés : depuis 2008, agriculteurs, chercheurs, techniciens des chambres d’agriculture ou des instituts techniques ont déjà engagé de nombreuses actions pour tenter d’atteindre cet objectif. Le principal défi d’Ecophyto est de diminuer le recours aux produits phytosanitaires, tout en continuant à assurer un niveau de production élevé tant en quantité qu’en qualité : La France doit produire mieux en réduisant la dépendance des exploitations aux produits de protection des plantes. Lien 1 : http://eur- lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri= OJ:L:2009:309:0071:0086:FR:PDF
Lien : http://agriculture.gouv.fr/Certiphyto-un- certificat-pour,16486 Les outils du plan ecophyto 2018 le certiphyto (certificat individuel produits phytopharmaceutiques) (lien vers le site) - la formation des agriculteurs à une utilisation responsable des pesticides - 300000 professionnels sont certifiés fin 2013 - obligatoire en 10/2014 pour les professionnels exerçant pour leur propre compte tels que : les agriculteurs et salariés agricoles, les forestiers, les agents des collectivités territoriales, soit potentiellement 800 000 pro. Lien : http://agriculture.gouv.fr/Certiphyto-un- certificat-pour,16486
Lien : http://agriculture.gouv.fr/ecophyto-BSV BSV (Bulletin de Santé du Végétal) (Lien vers le site) mise en ligne dans chaque région,de bulletins de santé du végétal qui alertent les producteurs sur l’arrivée des parasites Un programme de contrôle de tous les pulvérisateurs Lien : http://agriculture.gouv.fr/ecophyto-BSV
Llien : http://agriculture.gouv.fr/DEPHY- Ecophyto-2 Un réseau de fermes pilotes : (Lien vers le site) - pour mutualiser les bonnes pratiques - pour produire des références techniques - réseau des fermes DEPHY (environ 2000 exploitations) Llien : http://agriculture.gouv.fr/DEPHY- Ecophyto-2
Lien : http://agriculture.gouv.fr/Presentation-d- EcophytoPIC EcophytoPIC a pour objet de sensibiliser les professionnels du secteur agricole au sujet de la Protection Intégrée des Cultures et ainsi de faire évoluer les pratiques vers une réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Constitué d’une plateforme transversale et de plateformes filière, ce portail aborde non seulement les méthodes de lutte en protection des cultures mais également les notions de surveillance, les outils d’aide à la décision, la formation, l’innovation et la recherche et enfin et surtout la notion d’approche système. Il sera de plus un point de référence de la réglementation et des impacts des pratiques. Lien : http://agriculture.gouv.fr/Presentation-d- EcophytoPIC lien vers le site
Lien 1 : http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/edito- SLF_cle8addcf.pdf D3 - la France le leader de l'agro-écologie en Europe Le ministère de agriculture par la voix de son ministre, s'est engagé officiellement dans la démarche de l'agro-écologie (lien vers son discours de décembre 2012). L'ambition générale de la démarche très volontariste est : De concilier l'efficacité économique avec l'efficacité environnementale des systèmes de produciton agricoles Pour trouver des réponses économiques face au renchérissement du cout des intrants Pour répondre aux attentes des citoyens vis à vis des problèmatiques de santé et d'environnement. En s'appuyant sur le potentiel agronomique que recèlent les écosystèmes, Afin de consommer moins d'intrans (produits chimiques, eau, carburant..) Lien 1 : http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/edito- SLF_cle8addcf.pdf Lien 2 : http://agriculture.gouv.fr/L- agroecologie-des-definitions Pour aller plus loin sur le concept
2014, déploiement de l'agenda ''agro-écologie » Ce qu’il faut retenir : voix -Les bio-agresseurs des cultures sont responsables de pertes importantes -Les pertes sont de diverses natures (directs, indirectes ….) -Il existe 3 grands types de bio-agresseurs des cultures -Il faut bien faire la différence entre dégâts, dommages et pertes économiques -Le recours aux produits chimiques contre les bio-agresseurs présente des limites aux enjeux variés (économiques, agronomiques, sanitaires, environnementaux, réglementaires) -Les grands axes du plan écophyto 2018 et les outils déployés (certiphyto, BSV, fermes Delphy, EcophytoPIC) -Le concept d'agro-écologie. [Voix] : Les bio-agresseurs des cultures sont responsables de pertes importantes et ses pertes sont de diverses natures (directs, indirectes ….) Il existe 3 grands types de bio-agresseurs des cultures et il faut bien faire la différence entre dégâts, dommages et pertes économiques Le recours aux produits chimiques contre les bio-agresseurs présente des limites aux enjeux variés (économiques, agronomiques, sanitaires, environnementaux, réglementaires). Le ministère de l'agriculture a lancé le plan écophyto 2018 avec des outils tels que le certiphyto le BSV, les fermes Delphy et les plateformes EcophytoPIC). Enfin , il est important de bien comprendre le concept d'agro-écologie.