« zarabs » indo-musulmans Premiers habitants Leurs descendants sont « kreol » ou « yabs » « Zorey » originaires de métropole Chinois (« sinwas ») Venus en général du sud-est de la Chine (région de Canton) « zarabs » indo-musulmans Venus en général libres surtout de l’Etat du Gujrat au nord-ouest de l’Inde Esclaves Vendus par des négriers aux armateurs des navires de traite. Leurs descendants sont « kafs » ou/et « kreol » Malgaches Venus comme esclaves, puis comme hommes libres sous la colonisation française (1895-1960) et depuis l’indépendance Malbars ou/et « tamouls » Indiens de religion hindouiste venus comme engagés après 1848 du sud est de l’Inde (« tamouls ») ou du sud-ouest (« malbars »)
Les Créoles (« kreol ») Le mot « créole » vient de l'espagnol « criollo ». Au XVIIe, le mot français « criole » apparaît. Le terme désigne tous ceux qui ne sont ni Malabars, ni Zarabs, ni Chinois, ni Zoreys, Les Créoles représentent près de 60 % de la population. Leur couleur de peau témoigne de l’intensité du métissage : elle va du blanc au noir en passant par tous les intermédiaires. La plupart, pratiquants ou non, sont de tradition chrétienne, principalement catholique.
Les Malbars et les Tamouls Descendants des Indiens de religion hindoue. venus comme engagés après l’abolition de l’esclavage Et originaires du sud-ouest (malbars) ou du sud-est (tamouls) de l’Inde Environ 25 % de la population. Après 1861, ils viennent comme « engagés » sur des contrats de 5 ans. Pour remplacer les esclaves. En réalité la plupart vient de Calcutta et des côtes de Coromandel Comptoirs français : Madras, Pondichéry, Karikal, et Mahé. Sur ces 85 000, 25 000 resteront définitivement à La Réunion.
Les « Zarabs » ou indo-musulmans Ils représentent environ 3 % de la population. Ils descendent des Indiens musulmans venus au XIX°. Le groupe principal vient du nord-ouest de l'Inde, notamment de l’Etat du Gujrat. La majorité a migré volontairement, souvent après avoir transité par l'île Maurice. Ils ont rapidement délaissé les emplois agricoles pour se tourner vers le commerce.
Les Chinois (sinwas) Originaires du sud de la Chine (cantonais et hakkas), ils représentent environ 3 % de la population. Venus à la fin du XIXe siècle, ils se spécialisent dans le commerce alimentaire (« boutik sinwa »). Cette immigration augmente dans les années 1930 avec la guerre sino-japonaise puis après la révolution communiste en Chine (1949).
Les Cafres (kaf) Sont des réunionnais d'origine africaine Leurs ancêtres furent amenés comme esclaves Pour les plantations : café, puis canne.
Les Zoreilles (zoreils) Le terme désigne les métropolitains installés à la Réunion. Ils représentent environ 6 % de la population. Ils sont surreprésentés dans les emplois de cadres, notamment dans la fonction publique. D’abord pour des raisons coloniales, Puis du fait d’un retard éducatif qui n’est pas encore comblé.
Les Zoreols Ce terme désigne : - Soit un enfant né de l'une union d’un(e) zoreille et un(e) créole. - Soit un métropolitain vivant depuis longtemps à la Réunion et ayant adopté le mode de vie local. Tout zoreille serait alors un « zoreol » en puissance pourvu qu’il s’installe définitivement à la Réunion Selon Michel Benjamino (Le français de la Réunion, EDICERF), la meilleure définition serait qu’ils ne peuvent plus se passer de piment.
Les Mahorais et les Comoriens (komors) La communauté mahoraise et comorienne compte environ 30 000 personnes. Les Mahorais originaires du département français de Mayotte, et les Comoriens originaires de l’archipel indépendant des Comores, constituent, avec les zoreilles, la dernière vague d’immigration. Mais les zoreys sont en général situés en haut de l’échelle sociale. Alors qu’ils sont les plus touchés par le chômage et la précarité Et sont souvent accusés de s’installer sur l’île pour profiterdes aides sociales et non pour travailler.
Les Petits blancs des hauts (yabs) Les yabs, ou « petits blancs » descendent des premiers colons au XVIIème siècle. En 1848, de nombre propriétaires sont ruinés avec l’abolition de l’esclavage. Ils s’installèrent alors dans les hauts Les hauts sont encore très marqués par ce peuplement. La population y est beaucoup plus blanche que dans les bas, avec parfois des tâches de rousseur que l’on rencontre plutôt chez certains européens du nord (écossais par ex.). Cette fracture avec les autres européens (« gros blancs »), Explique peut-être l’absence du racisme anti-noirs, Car les Yabs occupent avec les anciens esclaves le bas de l’échelle sociale.
Les malgaches Les malgaches représentent une faible partie de la population. Mais en fait, 80% des réunionnais auraient du sang malgache. Car leur immigration remonte à la période de l’esclavage et de l’engagisme et n’a pas cessé depuis Aussi bien à l’époque coloniale (1895-1960) Que depuis l’indépendance de la Grande Ile, De très nombreux termes créoles ou noms de lieu (Cilaos, Mafate, etc.) viennent d’ailleurs de la langue malgache. Servis malgache chez Gramoun Lélé À la mémoire des ancêtres
Le vrai signe de l’intégration Se trouve probablement dans la langue, 90% des réunionnais parlent créole. Mais très rares sont les zoreys à en être capables. Les Mahorais et les Comoriens s’intégreront donc plus rapidement Car le créole est la langue unique dans les milieux populaires dont ils font partie, Et ils l’apprennent rapidement.