L’éducation francophone dans une société multiculturelle : le cas de Salonique Prof. Raïa Zaïmova
Salonique = Thessalonique
Salonique ottomane – ville multiculturelle statistique de 1911 (A. Ichirkov): 10 500 habitants - Juifs - 50%, Turcs - 19,5% Grecs – 17,2%, Bulgares – 8,2 %, Autres – 5,1% automne 1912 - prise de Salonique par les Grecs
Les acteurs missionnaires Mission des jésuites – 1693 Congrégation de la Mission, fondée par St Vincent de Paul = lazariste première école de garçons - 1834 dans le Quartier Franc (Francmahale)
L’éducation religieuse et francophone Monseigneur Leleu, supérieur des catholiques: Tout le monde accourt à son école, catholiques, grecs, juifs. Le local ne permet pas de recevoir tous les enfants qui se présentent, on sera obligé de l’agrandir. Ce bon Frère jouit déjà de la confiance générale. Par là il peut faire autant de bien qu’un missionnaire, parce que c’est surtout par l’éducation de la jeunesse que l’on peut espérer de faire fleurir la religion dans le Levant.
Filles de la Charité « associées » aux lazaristes les Sœurs s’installent à Salonique – 1855 école externe gratuite pour garçons une autre pour filles (depuis 1857) deux orphelinats dans les environs de la ville œuvre philanthropique: Grecs, Juifs, Turcs, Bulgares, Albanais, Valaques, etc.
Propagation du catholicisme le grand adversaire idéologique = l’orthodoxie soutenue par les Grecs et les agents de la Russie les « Bulgares unis » et la protection spirituelle du pape école gréco-bulgare auprès de la paroisse catholique de Salonique - enseignement en français
Pratique religieuse des Bulgares unis les livres liturgiques gardaient la langue slave de l’Église orthodoxe La messe - bulgare parlé les besoins spirituels des Bulgares de Macédoine
Séminaire catholique bulgare (1884-1914) 1864 - création du Séminaire catholique bulgare à Zeytenlik, près de Salonique zeytin = olivier en turc (arabe) Activités du M. Auguste Bonetti, vicaire apostolique: l’œuvre des Filles de la Charité (1869 – 1887), Séminaire bulgare « Sts Cyrille et Méthode »
à la Bulgare en pleine campagne « Que tout soit bulgare : régime, éducation, usages, rite, cela suppose presque nécessairement local séparé, cuisine séparée, église, cérémonies, fêtes séparées, administration séparée. » (M. Bonetti)
L’enseignement l’école primaire des Sœurs: lire et écrire en bulgare et en français avec des notions de calcul et d’instructions religieuses niveau secondaire: les métiers petit séminaire: cours de latin et de logique, la théologie 64 élèves? en 1885; 1893 - 31 élèves;1914-6
Sœur Morel, directrice des classes préparatoires : « …les autres viennent directement de leur village envoyés par Monseigneur Alloatti et les popes, petits paysans endimanchés sans autre trousseau qu’un mouchoir et une chemise ou deux qui se couchent sous le lit faute d’en connaître l’usage et qui ne savent pas se servir d’une fourchette ; au reste sérieux et pleins de bonne volonté. »
Les matières enseignées algèbre, langues bulgare, slave, français, turc ; histoire et géographie, histoire bulgare; géométrie et dessin ; trigonométrie; chimie, physique; musique instrumentale le grec?
la bulgarisation Je suis Bulgare! (M. Alloatti) l’élément national: l’Organisation révolutionnaire de Macédoine (ORIM, ВМРО) au sein du Séminaire Les pères « …remarquèrent que les élèves commençaient à devenir de très bons Bulgares, chose sévèrement défendue. »
Les élèves du collège St Jean Baptiste de La Salle Catholiques et orthodoxes Juifs, Arméniens, musulmans boursiers, semi-boursiers et pensionnaires
Merci de votre attention!