MODULE 3 : Lutter contre la VBG dans les situations d'urgence
Activité : Les risques de VBG aux différentes phases d'une situation d'urgence
Pourquoi la VBG survient-elle dans les situations d'urgence ? Risques préexistants : existent indépendamment de la situation d'urgence ou du conflit ou préalablement à celle-ci/celui-ci. *Risques liés à la situation d'urgence : spécifiques à la catastrophe ou au conflit, ou en découlant. *Risques liés à l'intervention humanitaire : engendrés directement ou indirectement par l'environnement humanitaire.
Pourquoi la VBG est-elle exacerbée dans les situations d’urgence ? Nouvelles menaces/formes de VBG liées au conflit. Manque d'intimité ; surpeuplement ; manque d'accès sécurisé aux services essentiels. La conception de l'aide humanitaire renforce les risques de VBG ou en introduit de nouveaux. Séparation des membres de la famille ; manque de papiers d'identité ; discrimination à l'enregistrement. Effondrement des mécanismes sociaux de protection et des normes régulant les comportements. Vulnérabilité et dépendance accrues ; exploitation. Introduction de nouvelles dynamiques de pouvoir, par exemple avec les acteurs humanitaires.
Groupes à risque Dans une situation d'urgence, certains groupes peuvent être plus exposés aux préjudices que d'autres. Ces vulnérabilités peuvent s'entrecroiser. Quels exemples pouvez-vous donner de groupes particulièrement exposés au risque de VBG là où vous travaillez ?
Activité : Groupes à risque
Considérations pour les groupes à risque Protéger les droits et les besoins des enfants à risque. Identifier les vulnérabilités (âge, handicap, religion, etc.) qui recoupent la discrimination basée sur le genre et renforcent l'exposition à la VBG. S'efforcer de réduire l'exposition des groupes à risque à la VBG et aux autres formes de violence. Reconnaître que les groupes à risque peuvent varier en fonction du contexte. Quels exemples pouvez-vous donner de méthodes permettant de réduire les risques de violence pour les groupes à risque ?
Points essentiels : contexte La VBG prend racine dans les inégalités de genre et de pouvoir, qui existent indépendamment des conflits et des catastrophes. Toutefois, la VBG peut se manifester sous des formes particulières dans un contexte d'urgence. Par conséquent, les efforts visant à atténuer la VBG dans les situations d'urgence doivent répondre aux besoins immédiats des populations touchées ET promouvoir un changement social et culturel à long terme en faveur de l'égalité des genres.
Réduire la charge de la preuve Partez toujours du principe que la VBG, et en particulier la violence sexuelle, est une réalité. Obtenir des données sur la prévalence ne constitue pas une priorité au moment du déclenchement d'une urgence. En raison du sous-signalement et des risques liés à l'obtention de données, la priorité est de mettre en place de mesures de prévention et de réponse dès que possible.
VBG et (P)SEA : L'exploitation et les abus sexuels (Sexual Exploitation and Abuse - SEA) correspondent à un abus de pouvoir souvent basé sur l'inégalité et la discrimination vis-à-vis du genre et de l'âge. La lettre P signifie « Protection ». Le Bulletin du Secrétaire général impose à l'ensemble du personnel humanitaire de s'assurer que des mesures sont prises pour prévenir la SEA dans leur domaine d'opération et de signaler tous les risques et comportements abusifs dont il est témoin. La protection contre la SEA doit être reliée aux programmes sur la VBG, en particulier pour garantir le respect des droits des survivant(e)s, améliorer l'assistance apportée aux victimes et mettre en place des mécanismes communautaires de dépôt de plainte. Les points focaux de la SEA dans les agences doivent tisser des liens avec les acteurs de la VBG afin d'élaborer des systèmes de référencement qui promeuvent des soins axés sur les survivant(e)s et la mise en place de mécanismes communautaires de dépôt de plainte.
GBV et (P)SEA (suite) : La redevabilité en matière de PSEA incombe à la haute direction (représentants pays) et aux ressources humaines (responsable du département des RH). Les Directives relatives à la VBG soutiennent pleinement le mandat du bulletin du SG et émettent des recommandations, dans chaque domaine thématique, sur l'élaboration de programmes permettant d'atténuer la SEA, y compris en intégrant des stratégies SEA aux politiques de l'agence et aux campagnes de sensibilisation des communautés.
« Je vous entends toujours parler de la prévention et de la réponse à la VBG. Qu'est-ce que cela signifie ? …Et que diable signifie l'atténuation des risques ? »
PRÉVENTION ATTÉNUATION RÉPONSE Quoi : des interventions pour empêcher que la violence ne survienne en premier lieu. Comment : en s'attaquant aux causes profondes. Exemples ? Qui : TOUS les acteurs humanitaires, gouvernements, communautés... tout le monde ! ATTÉNUATION Quoi : réduction du risque d'exposition à la VBG. Comment : en s'attaquant aux facteurs contributifs. Exemples ? Qui : TOUS les acteurs humanitaires, gouvernements, communautés... tout le monde ! RÉPONSE Quoi : des interventions pour répondre aux conséquences de la VBG après un incident. Comment : par le biais de services spécialisés. Exemples ? Qui : Spécialistes de la VBG, de la santé et de la prévention ayant suivi une formation adaptée.
« INTÉGRATION » DE LA VBG : tous les acteurs Éviter d'exacerber les risques de VBG ou d'en créer de nouveaux. Réduire les risques existants. Comprendre les mécanismes de référencement pour les survivant(e)s de la VBG et tisser des liens avec ceux-ci. Appliquer les normes minimales fondamentales dans les activités de l'agence. PROGRAMMES SPÉCIALISÉS : spécialistes Prestation de services directe. Gestion de cas. Soutien psychosocial. Soins cliniques. Soutien juridique. Réintégration économique.
Questions ?