L’occupation prussienne du Mans en 1815 20 juillet-22 septembre 1815 par Benoit HUBERT, Université du Maine – UMR 6258
Plan I – L’occupation de la France à la fin du Ier empire. 1.1 La campagne de 1814 et la première invasion. 1.2 Le premier traité de Paris 1.3 Les Cent Jours et la seconde invasion. 1.4 Le second traité de Paris (1815) 1.5 L’occupation alliée de 1815 à 1818 II – Les Prussiens au Mans (20 juillet-22 septembre 1815). 2.1 La Sarthe en 1814-15 : l’administration préfectorale. 2.2 Les suites de Waterloo 2.3 L’occupation prussienne : les témoignages du juge René-Anselme Négrier de La Crochardière et du colonel de la garde nationale du Mans Louis-Gaspard-Joseph de Clermont-Gallerande.
Waterloo – 18 juin 1815
Alexandre Ier de Russie
Carte d’occupation de la France en 1815
« Le vice s’appuyant sur le crime » (Châteaubriant – mémoires d’outre tombe) Foucher et Talleyrand
René Levasseur 1747-1834
Ambrugeac et Tranquille
Les Pasquier de Coulans
Préfecture de la Sarthe
Le témoignage de Louis-Gaspard-Joseph de Clermont Gallerande [t.3, p. 318-319] Réintégration de L-G-J de Clermont comme colonel de la garde nationale. Bonaparte à sa rentrée en France ayant causé et annulé toutes les nominations faites par le roi, Louis-Gaspard-Joseph de Clermont, fut remplacé par Mr de Clairsigny[1]. Mais le roi de retour dans ses états en 1815[2], ayant ordonné à toutes les autorités de reprendre leurs postes. Mr de Clermont fut replacé par cette ordonnance. Mais voulant ainsi que Mr le marquis de Juigné général inspecteur de la garde nationale du département de la Sarthe réorganiser cette garde et en évincer les membres qui ne servaient pas pour le roi, on renomma tous les officiers et on forma de nouvelles compagnies, lesquelles attendent l’acceptation des dits officiers de l’état major de la garde nationale séant à Paris sous les ordres de monsieur frère du roi. Cependant le lundi 17 juillet 1813 jour de la réintégration de Mr Jules Pasquier, préfet du département de la Sarthe, Mr de Clermont reprit le commandement provisoire de la garde nationale en attendant l’organisation nouvelle et définitive envoyée à Paris le 18 de juillet 1815.
Les cantonnements de l’armée prussienne, durant l’invasion de la France par les troupes alliées, le Maine fut désigné pour le séjour des troupes prussiennes. En conséquence le mercredi 2 août 1815, l’état-major d’une division prussienne arriva tant infanterie, cavalerie, environ 3000 hommes et de l’artillerie et des canons qui furent rangés sur la place des jacobins. 1800 restèrent au Mans, le reste fut divisé dans quelques endroits du département et dans les campagnes. Le même jour 3 août arriva au Mans le 10e régiment de hussards prussien. Le 2 août, la garde nationale du Mans que j’avais l’honneur de commander, seul corps militaire restant dans la ville fut au devant de cette division prussienne avec drapeau, tambours et musique, sur le chemin d’Yvré, où j’eu l’honneur de parler au général prussien et les conduire en ville. Arrivé à la place des jacobins, les prussiens se formèrent en bataillon carré et firent la prière avec leurs ministres et cela très dévotement, puis on délivra les logements à la troupe.
Infanterie prussienne
Général Von Thielmann
Prince Blücher