Synthèse des Principaux Résultats HEA, Réactualisation de l’analyse Outcome Niger, juin 2017
Contexte de l’analyse Outcome Une Hausse inhabituelle des prix des denrées de base au niveau du pays et dans la sous région; Une Baisse généralisée des prix du bétail, toutes les espèces confondues et dans la quasi totalité des marchés au pays Inaccessibilité et la fermeture des certains marchés surtout dans les zones où persiste encore l’insécurité civile: Liptako Gourma (Burkina Faso, Mali et Niger) - le basin du lac Tchad etc.
Approche utilisée pour la réactualisation de l’analyse Les données officielles utilisées lors de l’analyse de Mars n’ont pas varié, elles ont été maintenues: productions agricoles, la taille du troupeau, les prix des produits agricoles; Une collecte des données auprès des communautés par les services de l’agriculture et de l’élevage sur les autres sources de revenu et des nourritures: exode, la disponibilité et le prix de la mains d’œuvre, les prix du bétail, etc. Projection des prix des céréales de base pour la période de soudure sur la base du niveau des prix observés en début juin sur les différents marchés couvert par l’analyse; Appréciation et validation de la spécification du problème des facteurs qui conditionnant l’accès à la nourriture des ménages (PC)
Principaux résultats Le déficit de Survie (DS) et le déficit de Protection des Moyens d’Existence (DPME) issus des analyses HEA constituent les principales informations HEA utilisées dans le Cadre Harmonisé. Ces informations sont utilisées concomitamment comme preuves directes pour renseigner le résultat « consommation alimentaire », comme suit : Phasage Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4 Phase 5 Déficit de Protection des Moyens d’existence (DPME) Déficit de Survie (DS) Pas de DPME et Pas de DS DPME DS : 1 – 20% DS : 20 – 50% DS : +50%
Comparaison résultats de mars et juin Echelle de classification Mars 17 Juin17 Nombre des départements analysés 25 Phase -1 15 12 Phase - 2 5 4 Phase -3 Phase - 4
Mars 2017 Juin 2017
Explications des déficits Baisse du pouvoir d’achat des ménages plus pauvres: Hausse des prix des denrées de premières nécessité, une augmentation de 50% à + 100% par rapport à leur niveau en année de référence La faible performance de la campagne agricole et l’épuisement des stocks ménagers, La spéculation sur les opérations étatiques d’achat des céréales pour la reconstitution du Stock National de Sécurité, L’état d’urgence dans les régions de Tahoua, Tillabéri et Diffa, qui se traduit par des interdictions qui affectent la production et le fonctionnement normal des marchés Des mesures non officielles sur les restrictions à l’exportation au Nigeria en plus de la conjoncture économique au Nigeria
Explications des déficits Baisse du pouvoir d’achat des ménages plus pauvres: Baisse de revenu des ménages compte tenu: La rareté et la baisse de prix de la main d’oeuvre surtout dans les zones faisant frontière avec le Nigeria Des mesures anti-migratoires, dont les effets se font ressentir en particulier dans les régions d’Agadez et Zinder ; la crise économique au Nigéria et au Bénin – réduction de la contribution de l’exode dans l’économie des ménages la dévaluation de la Naira, l’instabilité et les restrictions sécuritaires surtout dans les zones frontalières qui pourraient décourager les candidats à l’exode. - Baisse de terme de l’échange suite à la chute drastique des prix des animaux, toutes espèces confondues
Conclusion L’analyse confirme que la montée des prix a entrainé une dégradation de la situation alimentaire des ménages. Plusieurs zones analysées ont connu un basculement de leur situation alimentaire d’une phase inferieur à une phase supérieure. Même dans les zones où le déficit n’apparait pas, on observe une érosion des moyens d’existence des ménages. - Des interventions sont nécessaires pour permettre aux populations déficitaires de maintenir un accès à la nourriture et protéger leurs moyens d’existence
recommandations 1- Besoin de revoir le calcul du montant mensuel de transfert du cash - le montant de 32 500 FCFA permet de couvrir un peu moins de 65% des besoins alimentaires mensuels d’un ménage de 7 personnes 2- Nécessité de revoir le plan de réponses du gouvernement et des humanitaires pour une réponse appropriée 3- Besoin de revoir le cycle d’analyse pour une meilleur prise en compte de l’impact des chocs sur la sécurité alimentaire des ménages pauvres
MERCI