Entre soi et l’autre Accueillir les enfants nouvellement arrivés en France, les enfants du voyage et leurs familles. Casnav Aix-Marseille Approches culture et territoires Claudine MOÏSE mars-avril 2009
Identité individuelle Emergence du concept d’identité. Entre construction de l’Etat et déclin de l’institution (Dubet 2002). Individualisation (Lipovetsk, 1993 ; Erhenberg 1998). L’identité comme croisement de la subjectivité (le Moi) de l’individu (de l’idem à l’alter, entre identification/opposition), des déterminismes sociaux (le Soi) (Dubar 1991 ; Kaufman 2004) et de l’histoire (Elias 1991). L’identité comme co-construction dans l’interaction (école de Chicago à Goffman 1973) et comme une mise en récit (Ricoeur 1985, 1990). L’identité s’inscrit dans une histoire familiale et sociale (Kaufman 2004).
Identité ethnique L’identité ethnique, constitutive de la socialisation des individus (« enculturation »). Ethnicité (Juteau-Lee 1980 ; De Rudder 2000 ; Wievorka 2005 ; Noiriel 2007) versus identité culturelle (Camilleri 1990), versus minorité active (Moscovisci 1979). Facteurs objectifs de l’identité ethnique (Histoire, territoire, langue, religion, coutumes…) et processus complexe (Camilleri 1990). L’identité collective comme principe de politisation et de reconnaissance (Taylor 1997), et donc stratégies identitaires (Camilleri 1990). De l’assimilation à l’opposition. Notion de contrat républicain et d’intégration (Semprini 1997)
De l’essentialisme à la construction • Le cadre de la nation La construction des Etats-nations aux 19e et 20e s. Conception unificatrice (Hobsbawn 1990). Idéologies unilingues (Meschonnic 1997 ; Klinkenberg 2001). Minorités organisées sur ce modèle des droits et des frontières (Heller 2002. Légitimité historique. • De la réification à la perspective dynamique. Les frontières ethniques ne sont plus considérées comme des données de la nature mais comme des constructions sociales sujettes aux mouvements, aux pressions, aux pouvoirs des groupes en contacts et en rivalité. Les frontières, alors subjectives, sont marques d’inclusion et d’exclusion (Barth 1969). Mondialisation, réseaux, déplacements. Identité d’inclusion, multiple.
Reconnaissance minoritaire Les luttes de pouvoir des minorités pour la reconnaissance identitaire. Légitimité politique et nature de la minorité. Rapport de domination. Reproduction sociale et institutionnelle. Légitimité des acteurs sociaux et capital symbolique (Bourdieu 1977). Assignation identitaire. Intérêts des acteurs. Fonctionnements institutionnels, histoire et ressources. La diglossie et la minorisation. De la substitution à la normalisation (Kremnitz 1981). Auto-odi (Lafont 1979). Conflits linguistiques (Ecoles occitane et suisse). Marchés linguistiques (Bourdieu 1977). Conclusion : une théorie complexe située en son temps.