CHAPITRE V Traction simple / Compression simple

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Résistance des Matériaux
Advertisements

Résistance des Matériaux
Résistance des Matériaux
Résistance des Matériaux
Résistance des Matériaux
Université Montpellier II
CHAPITRE V Traction simple / Compression simple
CHAPITRE VII Torsion pure
CHAPITRE III Hypothèses de la Résistance des Matériaux
CHAPITRE IV Caractéristiques mécaniques des matériaux
CHAPITRE VI Cisaillement simple
Etude des sollicitations simples
Comportement du solides déformable
Résistance des matériaux
Introduction Sollicitation /Déformée Test de traction Modèle détude Notion de contrainte Loi de Hooke Condition de résistance Traction Cisaillement.
Filiere STI2D.
Traction A. Définition Une poutre droite est sollicitée en traction chaque fois que les actions aux extrémités (A et B) se réduisent à deux forces égales.
Extension - compression
TORSION SIMPLE Résistance des matériaux
L'extension simple Résistance des matériaux - Extension Compression AB A G y x z (S)
Résistances des matériaux chapitre 02 - heraiz rachid
Système d’ouverture et de fermeture du moule Étude du Levier 1.
COURS DE THERMODYNAMIQUE (Module En 21) 26/11/20161Cours de thermodynamique M.Bouguechal En 21.
Etude d’une poutre sur 2 appuis simples chargée uniformémént Détermination : -des diagrammes des moments fléchissants et de l’effort tranchant - de la.
TECHNIQUE DE RECHERCHE ET DE COMUNICATION Présentation de la méthode simplifiée d’analyse d’un pieu sous charge sismique.
Fonctionnement du béton armé en flexion
La fabrication des objets techniques.
Pierre Joli Cours de Mathématique Pierre Joli
PROPRIETES MECANIQUES DU BOIS
Chapître 1 Objectifs de la résistance des matériaux (RDM)
Essais mécaniques  Après avoir considéré précédemment, des modèles théoriques de rupture et la déformabilité d’un matériau rocheux, nous passerons en revue,
Les essais mécaniques.
ch1:Objectifs de la résistance des matériaux (RDM)
Lois de comportement A tout système de forces extérieures appliquées à un corps, correspond une distribution des contraintes à l’intérieur de ce corps.
CHAPITRE VIII Flexion pure
Chapitre I Rappels de Statique.
CHAPITRE III Hypothèses de la Résistance des Matériaux
Résistance des Matériaux
Principe du béton armé Etudions le principe de fonctionnement de quelques éléments de béton armé dans une structure courante : - Poutre - Dalle - Poteau.
Notions simples de résistance des matériaux par l’exemple
La mécanique du solide 2 L’équilibre statique.
CHAPITRE VII Torsion pure
Statique 1 STM Conception Mécanique La mécanique branche de la physique qui étudie le mouvement des corps et les forces auxquelles ils sont soumis. La.
CHAPITRE II Caractéristiques géométriques des sections planes
LES PRINCIPES DE LA THERMODYNAMIQUE
Comportement statique et élastique des solides. I But de la RDM La résistance des matériaux est l'étude de la résistance et de la déformation des solides.
LIGNE D’INFLUENCE DES POUTRES ISOSTATIQUES 1DEFINITION.
BONNE SOIREE année HARIRI Saïd PANIER Stéphane DEMOUVEAU
CHAPITRE IV Caractéristiques mécaniques des matériaux Hautes Etudes d’Ingénieur 13, rue de Toul Lille Cedex Résistance des Matériaux Cours de Tronc.
1 Stabilité de la voie Ir. P. Godart. 2 Stabilité de la voie Plan de l’exposé Mise en contexteMise en contexte HypothèsesHypothèses Rappel sur l'équation.
Propriétés mécaniques des matériaux
Un solide ou un système de solides est soumis à des actions extérieures : le premier objectif de la mécanique est de déterminer la totalité des actions.
Validation d’un Montage Modulaire pour l’usinage d’un moyeu de VTT en Phase de Perçage
BONNE SOIREE Source Wikipédia TD RDM n°4.
NOTION DE CONTRAINTE.
LES PALPLANCHES I. INTRODUCTION Les palplanches sont des profilés métalliques qui peuvent être assemblés pour former un rideau. Le rideau assure une fonction.
6. LES THERMOMETRES 6.1 Thermomètre normal
III – Propagation dans les solides
GCI 210 – Résistances des matériaux
GCI 210 – Résistances des matériaux
CHAPITRE II Traction simple / Compression simple Résistance des Matériaux Cours de 2 ème Année Préparatoire.
LIGNE D’INFLUENCE DES POUTRES ISOSTATIQUES 1DEFINITION.
Sera vu pendant le cours.
Flexion 1 Une poutre droite, de longueur L et d’inertie constante est soumise à une charge uniformément répartie de taux p. Elle repose sur deux appuis.
Principe du béton armé Etudions le principe de fonctionnement de quelques éléments de béton armé dans une structure courante : - Poutre - Dalle - Poteau.
1 Fonctionnement du béton armé en flexion. 2 Le principe du béton armé en flexion le béton reprend les efforts de compression les aciers reprennent les.
Principe Fondamental de la Statique (équilibre des solides)
Définition des actions mécaniques :
L’objectif de la Résistance Des Matériaux (RDM) est d’étudier la limite de résistance et les déformations des pièces ou structures soumises à des actions.
Transcription de la présentation:

CHAPITRE V Traction simple / Compression simple Hautes Etudes d’Ingénieur 13, rue de Toul 59046 Lille Cedex Résistance des Matériaux Cours de Tronc Commun CHAPITRE V Traction simple / Compression simple

Introduction Ces deux sollicitations simples sont distinctes et un certain nombre de matériaux ont un comportement différent en traction et en compression (fonte, béton…). Cependant, dans les deux cas, nous arriverons aux même relations de contraintes et de déformations. Dans le repère (Gxyz) lié à la section, traction et compression se différencieront par le signe de l’effort normal N > 0 traction, N < 0 compression.

I. Hypothèses Le solide est composé d’un matériau homogène et isotrope, Sa ligne moyenne est rectiligne, La section droite est constante sur toute la longueur, La résultante des actions extérieures au c.d.g. des sections extrêmes n’a qu’une composante dirigée selon la ligne moyenne. F A B

II. Définitions Une poutre est sollicitée à la traction simple lorsqu'elle est soumise à deux forces directement opposées qui tendent à l'allonger et appliquées au c.d.g des sections extrêmes. F A B Dans ce cas, les forces de cohésion se réduisent à une composante normale N>0. F N A G S e ct io n S

II. Définitions Une poutre est sollicitée à la compression simple lorsqu'elle est soumise à deux forces directement opposées qui tendent à le raccourcir et appliquées au c.d.g des sections extrêmes. F A B Dans ce cas, les forces de cohésion se réduisent à une composante normale N<0. F N A G S e ct io n S Dans le cas de la compression, si les dimensions longitudinales sont trop importantes (/ aux dimensions transversales), il y a risque de flambement (ou flambage).

III. Contraintes dans une section droite Pour les deux sollicitations, traction et compression, elles s'expriment de la même façon : Chaque élément de surface S supporte un effort de traction f parallèle à la ligne moyenne. Il y a répartition uniforme des contraintes dans la section droite. D’où : D f G S e ct io n S  : contrainte normale en MPa ou en N/mm2 N : effort normal en N S : aire de la section droite en mm2 En traction, N > 0  s > 0. En compression, N<0  s < 0.

IV. Etude des déformations IV.1 Déformations longitudinales On se place dans le domaine élastique (petites déformations, réversibles), la loi de Hooke est donc valable : s = E.e Comme nous l’avons vu précédemment, e est l’allongement unitaire et vaut: DL : allongement de la poutre (mm) L0 : longueur initiale de la poutre (mm) Or on a :  : contrainte normale (MPa) N : effort normal en N S : aire de la section droite en mm2 E : module de Young (MPa) On obtient donc :

IV. Etude des déformations IV.1 Déformations longitudinales En traction, la poutre s’allonge  DL>0 En compression, la poutre raccourcit  DL<0 Effet thermique Lorsqu’une poutre est soumise à une variation de température DT, elle subit une dilatation thermique DLTh. Celle-ci est de la forme: Avec : a : coefficient de dilatation thermique (°C-1), Lo : longueur initiale de la barre, DT : variation de température (°C). Remarque : lorsqu’une barre est soumise à un effort normal N et à une variation de température DT, d’après le principe de superposition, on a:

IV. Etude des déformations Effet thermique Si la poutre est libre de se dilater, la variation de longueur se fait sans contrainte. Si la dilatation est empêchée, il y a apparition d’une contrainte normale de traction ou de compression en fonction du signe de DT. E,L,S,a DLTh N DLN

IV. Etude des déformations IV.2 Déformations transversales Lorsqu’une poutre s’allonge dans la direction longitudinale sous l’effet de N, on observe une contraction dans la direction transversale. On a : On constate une proportionnalité entre les déformations transversales et les déformations longitudinales. n : Coefficient de Poisson (entre 0.1 et 0.5, 0.3 pour les aciers)

V. Dimensionnement V.1 Condition de résistance Afin de tenir compte d’incertitudes concernant les charges appliquées au solide, les conditions d’utilisation ou les caractéristiques mécaniques du matériau, on introduit un coefficient de sécurité s. Le dimensionnement des pièces mécaniques se fera en limitant la valeur de la contrainte normale à une valeur notée Rpe (résistance pratique à l’extension) définie par : Limite élastique à l’extension Coefficient de sécurité On doit ainsi vérifier l’inéquation (d’équarrissage) suivante: En compression, on doit vérifier : Limite élastique à la compression Avec, Rpc la résistance pratique à la compression : Coefficient de sécurité

V. Dimensionnement V.2 Condition de déformation Pour des raisons fonctionnelles, il est parfois important de limiter l’allongement à une valeur DLlim. On obtient donc l’inéquation:

VI. Concentration de contraintes Lorsqu’une poutre possède une variation brusque de sa section, la répartition de la contrainte normale n’est plus uniforme à proximité de la discontinuité de section. Il y a concentration de contrainte La contrainte maximale vaut : Avec : Kt : coefficient de concentration de contrainte snom : contrainte nominale

VI. Concentration de contraintes Remarque : Kt est fonction de la forme de la pièce et de la nature du changement de section. Les valeurs de Kt sont obtenues expérimentalement et sont présentées sous forme d’abaques.

VII. Les treillis VII.1 Définitions On appelle treillis (ou système triangulé ou structure réticulée) un ensemble d’éléments assemblés les uns aux autres à leurs extrémités par des articulations. Ces éléments sont appelés barres. Le point de rencontre des barres d’un treillis s’appelle un nœud. VII.2 Hypothèses Les assemblages sont géométriquement invariables. Les forces sont ponctuelles et contenues dans le plan de la structure. Le poids des barres est négligé. Les forces agissent aux nœuds qui sont des articulations.  Compte tenu des hypothèses, les barres sont soumises soit à de la traction, soit à de la compression.

VII. Les treillis VII.3 Stabilité d’un treillis Considérons les deux cas suivants: Un treillis rectangulaire n’est pas stable. 3 barres formant un triangle forment une structure stable qui ne peut s’aplatir. Le triangle est donc la cellule de base d’un treillis.

VII. Les treillis h=b+r-2n VII.4 Isostatisme d’un treillis Les inconnues de notre problème sont les b efforts normaux dans les barres et les r réactions d’appuis. L’étude d’un treillis se fait par l’équilibre de chaque nœud. Les équations d’équilibre de la statique sont au nombre de deux (résultantes sur x et sur y, pas d’équation de moments puisque les barres sont concourantes au nœud). L’équilibre des n nœuds du treillis donne donc 2n équations. Soit h, le degré d’hyperstatisme du treillis, défini de la manière suivante: h=b+r-2n Si h=0, le treillis est isostatique. Si h>0, le treillis est hyperstatique. Si h<0, le treillis est hypostatique.

VII. Les treillis VII.5 Résolution d’un treillis Déterminer h le degré d’hyperstatisme de la structure, Si h=0, structure isostatique, on peut la résoudre, Calcul des réactions d’appuis, Détermination des efforts et de la nature des sollicitations dans toutes les barres. On pourra employer la méthode des nœuds ou celle de Ritter. On pourra récapituler les résultats dans un tableau.

VII. Les treillis VII.6 Méthode des nœuds On peut résoudre un treillis en procédant progressivement, nœud par nœud, c’est à dire en écrivant l’équilibre d’un nœud préalablement isolé. Des exercices sont à disposition dans la médiathèque VII.7 Méthode de Ritter Cette méthode consiste à réaliser une coupe dans le treillis qui ne sectionne que trois barres dont deux sont concourantes en un point appelé point de Ritter. On isole ainsi le treillis en deux parties. Il suffit d’isoler une de ces deux parties et d’exprimer l’équilibre de ce système soumis à l’action des forces qui le sollicitent directement et aux efforts normaux qui naissent dans les barres coupées. Des exercices sur cette méthode sont prévus dans la médiathèque