L'ère de la guerre civile algérienne (12 avril) Les prémices de la guerre civile La guerre civile : les acteurs Visionnement de « Bab El Oued City », Merzak Allouche, 1994. HIS 4668 Histoire du Maghreb Stefan Winter - Hiver 2007
I. Les prémices de la guerre civile Le « printemps berbère » La crise économique L’islamisme
1. Le « printemps berbère » politique d’arabisation écoles, noms de rues avril 1980 : émeutes de Tizi Ouzou (Kabylie) après annulation d’une conférence sur la poésie berbère (constitution de 1991/1996 : reconnaissance de l’héritage amazigh, mais arabe comme seule langue officielle)
2. La crise économique chômage à 30 % dans les années 1980 crise de dette dans le Tiers Monde population 10 000 000 --» 28 000 000 70 % de la population < 30 ans chute du prix de pétrole, 1986 désespoir économique (« dégoutage ») manque de logements ; privatisations ; exil ouvrier ; « business » ... phénomène des « hittistes » : les jeunes hommes frustrés (qui s’adossent au murs)
3. L’islamisme recherche de valeurs authentiques résistance contre le neo-impérialisme épuisement et délégitimation des anciens leaders, idéologies nationalistes modèle de l’Iran révolutionnaire, 1979 émeutes entre étudiants islamistes et progressistes, 1982 1984 : adoption du code de famille qui restreint les droits des femmes
l’islamisme politique émeutes à Bab el-Oued (Alger), octobre 1988 1000 morts légalisation du Front Islamique du Salut (FIS), sept. 1989 juin 1990 : victoire aux élections municipales décembre 1991 : FIS remporte le premier tour des élections législatives janvier 1992 : démission de Benjadid, création du Haut Comité d’État
II. La guerre civile d’Algérie : les acteurs FIS - Front islamique du Salut GIA – Groupes islamistes armées DRS - Direction du Renseignement et de la Sécurité
1. FIS fondé en mars 1989 par Abbassi Madani prédication de Ali Belhadj « 10 000 mosquées » gagne le premier tour des élections de 1991 ; déclaré illégal et dissout en mars 1992 Madani et Belhadj emprisonnés AIS : branche armée (à partir de 1993) 7 000 activistes évite les actions contre les populations civiles et les étrangers
2. GIA origine incertaine (1991-1992) dirigé par l’« émir » « Ja’far al-Afghani » attentats spectaculaires contre les étrangers déclaration de jihad sur territoire français, 1999 actions criminelles contre les civils recrutement parmi les criminels de droit civil ?
3. DRS infiltration du GIA pour discréditer l’islamisme politique théories de complot ; « Françalgérie » intérêt de préservation du pouvoir militaire