Décisions stratégiques : le coût du capital Module 7 Résumé Décisions stratégiques : le coût du capital Dans le cadre de ce module, nous étudions comment établir le coût du capital d’une entreprise. Nous exposons d’abord comment calculer la pondération des composantes du capital et le coût des composantes dette, actions privilégiées et actions ordinaires. Nous expliquons de plus en quoi consiste le coût moyen pondéré du capital (CMPC) et fournissons des exemples de son utilisation. Finalement, nous examinons comment la structure du capital influe sur le CMPC et nous nous intéressons brièvement à la structure du capital et à la politique de dividendes. Finance 1 — Résumé du module 7
Calculer le coût du capital pour les composantes dette, actions privilégiées et actions ordinaires Coût de l’émission de nouveaux titres d’emprunt à long terme : Le coût, après impôts de la composante dette, Kd, s’obtient par la résolution de l’équation suivante : où PN = produit net de l’émission de l’obligation compte tenu des frais d’émission Tx = taux d’imposition de l’entreprise I = coupon (intérêts) VN = valeur nominale
Suite… Coût de l’émission de nouvelles actions privilégiées, Kp : le rendement exigé sur les actions privilégiées s’établit comme suit : le coût de la composante actions privilégiées est donc de
Suite… Coût de l’utilisation de capitaux propres générés à l’interne, Kcp : Plusieurs modèles sont utilisés pour estimer le Kcp , soit le MEDAF, le modèle de croissance des dividendes et le ratio bénéfice-cours. Les frais d’émission peuvent être exclus si la totalité du financement par capitaux propres peut être obtenue à même les bénéfices non répartis, de sorte que Kcp = rendement exigé par les actionnaires ordinaires.
Suite… Les modèles suivants peuvent être utilisés pour estimer le Kcp : Le MEDAF Le modèle de croissance des dividendes Le ratio bénéfice/cours (l’inverse du ratio cours/bénéfice) Finance 1 — Résumé du module 7
Suite… Lorsque l’entreprise est forcée d’émettre de nouvelles actions ordinaires, il faut tenir compte des frais d’émission, de la façon suivante : MEDAF Modèle de croissance des dividendes Ratio bénéfice/cours (l’inverse du ratio cours/bénefice)
Pondération des composantes Les pondérations reflètent la combinaison actuelle des sources de fonds à la valeur de marché actuelle.
Définir, expliquer et calculer le coût moyen pondéré du capital (CMPC) Le coût du capital est le coût après impôts, en termes de versements à effectuer aux investisseurs, de l’obtention de nouveaux fonds. Le coût du capital correspond au coût d’opportunité ou au taux de rendement minimal qu’un nouveau projet d’investissement doit dépasser pour être accepté.
Suite… Le coût du capital est calculé comme suit : identifier les sources de fonds, par exemple les obligations, les actions privilégiées et les actions ordinaires; établir le coût après impôts de chaque composante; calculer les pondérations du marché pour chaque composante; calculer le CMPC en multipliant le coût de chaque composante par la pondération correspondante; additionner les coûts pondérés pour obtenir le CMPC.
Utilisations du CMPC Le coût du capital est utilisé à trois fins : à titre de taux de rendement minimal de référence auquel comparer le taux de rendement interne des projets; pour choisir la structure du capital optimale permettant de réduire au minimum le CMPC; pour établir les prix dans des secteurs réglementés, comme celui de l’hydroélectricité, où le CMPC du monopole est considéré comme un juste taux de rendement.
Incidence du choix de la structure du capital sur le CMPC Le CMPC peut changer par suite d’une modification de la structure du capital de l’entreprise. Pour les entreprises dont la dette est faible ou inexistante, le CMPC diminue généralement lorsque le levier financier augmente car le coût de la dette est inférieur au coût des capitaux propres. Passé un certain niveau d’endettement, le coût de la dette et des capitaux propres augmente à tel point que le CMPC augmente lorsque de nouveaux titres d’emprunt sont émis.
Considérations conceptuelles relatives à la politique de dividendes Les occasions d’investissement de l’entreprise doivent être financées à même les bénéfices non répartis dans la mesure où l’entreprise peut obtenir sur les fonds un rendement supérieur à celui qu’obtiendraient les actionnaires. Les investisseurs tiennent compte de la législation fiscale en vigueur car leur objectif consiste à maximiser leurs rentrées de fonds après impôts. Les besoins de consommation à court terme des investisseurs ne devraient pas influer sur la politique de dividendes.
La politique de dividendes dans la pratique Les sociétés veulent un flux de dividendes stable ou à croissance soutenue. Les sociétés préfèrent ne pas réduire ou suspendre les dividendes — elles ne le font qu’en cas d’extrême nécessité. Les clauses restrictives liées aux emprunts peuvent limiter les dividendes. Il arrive que les versements de dividendes à des étrangers soient limités par la loi. Les sociétés utilisent leur politique de dividendes pour signaler au marché leurs prévisions quant au potentiel de bénéfices futurs de l’entreprise.