ASOM, 7 février 2014 Etienne Le Roy LAJP- Université Paris 1

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ASOM, 7 février 2014 Etienne Le Roy LAJP- Université Paris 1 Grandes manœuvres foncières au Mali autour de l’Office du Nigercircum fin 2012 ASOM, 7 février 2014 Etienne Le Roy LAJP- Université Paris 1

Introduction L’appropriation des terres à grande échelle est une question vieille comme le monde mais pourtant renouvelée ces dernières années Toute domination* a tendance à s’exercer sur un territoire**, qu’il soit physique ou symbolique; La flambée des prix alimentaires de 2008 a révélé l’enjeu d’une crise des subsistances à l’horizon 2030-2050 avec 9 milliards d’êtres humains; Les pays du « Sud » voient se concrétiser un processus de mondialisation du capitalisme sur les lieux de la production par le jeu de marchés inter-reliés. A la généralisation des marchés capitalistes est associée celle de la propriété, « la loi du marché ». Ainsi, dans le foncier, l’articulation des marchés locaux pourrait enfin conduire à la généralisation de la propriété privée, si divers équilibres sont respectés. *Ici économique et financière autant que politique **Le territoire est l’alpha et l’oméga de la socialisation de la nature

Plan Quelques notions à ne pas ignorer Brève mise en situation : le delta intérieur, en Afrique de l’ouest sahélienne, un des pays les plus pauvres, dépendant de l’aide internationale Les investisseurs étrangers et nationaux Commentaires et perspectives

Quelques notions à ne pas ignorer Deux visions du monde sont en confrontation unitarisme par uniformisation vs pluralisme Le monde moderne : la souveraineté est à l’Etat ce que la propriété est au particulier, une et indivisible Le monde africain : tout y est pensé en termes d’instances multiples, spécialisées et interdépendantes. ELR , «La terre africaine entre deux modernités, la petite exploitation familiale face à l’appropriation des terres à grande échelle » ,La terre et l’homme, espaces et ressources convoités, entre le local et le global, Paris, Karthala, 2013, p. 207, 246.  

Quelques notions (suite) La colonisation française a fait l’expérience entre 1850 et 1900 de l’absence de propriété privée dans les sociétés précoloniales africaines. L’invention, en Afrique, de la propriété privée, au tournant du XX° siècle, repose sur deux innovations : - l’immatriculation au livre foncier sous condition de mise en valeur, - la revendication de domanialité au profit de l’Etat sur toute terre sans titre foncier.

Quelques notions (fin) Les terres occupées par les Africains sont considérées comme vacantes et sans maître, deux notions civilistes réinterprétées pour servir les fins coloniales. Les droits endogènes ne sont reconnus que comme des usages locaux et doivent céder à toute revendication fondée sur l’utilité publique, l’ordre colonial et l’intérêt général. Mais l’Etat n’est pas propriétaire, seulement « trustee » ou fidéicommissaire, sauf s’il immatricule la terre à son nom. Les deux premières affirmations restent « reçues » au Mali après cinquante ans d’indépendance, la dernière a été oubliée. L’Etat se pense propriétaire.

Brève mise en situation(1) Le Mali : 1,240 million de Km2. Pays enclavé. Fortes oppositions climatiques N/S mais le Niger comme trait d’union est-ouest; Le delta intérieur, au centre du pays, de Djenné au lac Debo, milieu lacuste originel enrichi après la saison des pluies par les crues et les limons du Niger et du Bani. Grande diversité des milieux, des ressources et des activités (élevage /bourgoutières, pêche, riziculture, commerce régional, chasse traditionnelle, etc.) Entouré par des grands empires et de riches cités (Ségou, Djenné, Mopti, Tombouctou , Bandiagara etc.)

Brève mise en situation(2) L’Office du Niger Créé en 1932, reposant sur le barrage-digue de Markala alimentant plusieurs milliers de Kms de canaux depuis 1947décret N° 94-004 du 09 03 1994. Sous contrat de gérance décret N°96-1888 PRM du 1° juillet 1996. Organisé selon le principe de casiers dévolus à des « colons » africains, allogènes ou allochtones*. Petite production familiale sous contrat, redevance sur l’eau utilisée. Irrigation par gravitation. Exo évaporation entre 25 et 50%. Infrastructure vétuste O&C Barrière, Un droit à inventer, Paris, IRD, 2002 60.000 vers 1985

Brève mise en situation(3) Les superficies en jeu Superficie du delta : 40.000 Km2 Superficie globale offerte à l’investissement : 2,2 à 2,5 millions d’ha ( 1, 9 million ha pour le seul ON ?) Surfaces offertes en priorité en concessions : 960.000 ha en huit zones dont 450.0000 en riziculture Surfaces (totales Mali) en négociation en 2012 : entre 550.000 et 820.000 ha, selon sources (472.000ha étrangers et 233.000 ha nationaux*) effectivement attribuées sur ON (2012): 400.000 ha (dont étrangers 162.850 ha ??? (J D L) Surfaces aménagées en colonat : 88.000 ha Surfaces individuelles des colons : entre 1 et 5 ha (=3,7ha) Nombre d’exploitations (25.000 ?) et de familles concernées entre 60.000 et ???? SI Delta= 4 millions d’ha, la surface proposée est de la moitié ou du quart. Commenter la diversité des niveaux de compaarisons et référéer à Chouquer pp. 48-49. Source : Mémorandum Parena sur la cession des terres agricoles de l’Office du Niger aux investisseurs privés nationaux et étrangers, publié dans Le Républicain, le 10 février 2011.

Brève mise en situation(4) Des attributaires en concurrence L’office du Niger est dessaisi et le personnel politique local écarté des dossiers Une agence centrale a été créée: Agence pour la Promotion des investissements (API) Le président de la République A T Touré (dit ATT) avait négocié directement plusieurs contrats internationaux cas SGI Plusieurs ministères ont pu être approchés/sollicités/sensibilisés sur les mêmes dossiers

Les investisseurs (1) étrangers . MALIBYA (Lybie) 100.000 ha (Macina), option à 700.000 (Canal + route, (faits) riz + élevage (960.000 têtes), tomates, salariat ?) Arrêt ? . LONRHO (GB/RSA) entre 20.000 et 100.000,ha activités non documentées . SOSUMAR (Privé RSA) 14.000 à 17.000 ha canne à sucre pour bioéthanol . N’Sukala ( Privé Chinois) 20.600 ha sur 5 zones dont 13.000 disponibles à la signature complexe sucrier . UEMOA option de 100.000 ha au profit des pays membres et dans un contexte Sud/sud . CEN-SAD (sud-sud) option de 100.000 ha au profit des pays membres . MCA /Alatona (USA) 14.000 ha financement de l’aménagement ILLOVO GROUP HOLDING lIMITED ( JOINT VENTURES GV M- RSA/GB.2007-2012) Bail 30 ans 19.254 ha en canne à sucre/éthanol dt 854 disponibles immédiatement et 134 ha par BE pour usine . Financement BaD qui impose un volet social.

Les investisseurs (1) étrangers -suite AGRO-énergie développement (Fr) 30.000 ha dont 2.605 ha en 1° phase jatropha FORAS (Arabie saoudite) 5.000 ha en zone pilote, 100.000 ha à terme activité non documentée (riz?) SEEDROCK AFRICA Agriculture (Canada) 40.000 ha activité non documentée Southern Global Inc. ( privé américain) 30.000 ha activité non documentée Farm Land of Guinea (Guinée) 10.000 ha maïs, riz, blé, soja

Les investisseurs (2) nationaux GDCM Grand Distributeur Céréalier du Mali, sur 7500 ha à Samanadougou blé, riz, maïs et pomme de terre. Production par 10 pivots (aspertion). TOMOTA 100.000 ha sur 3 sites/663 ha en 2010. Expulsions sans dédommagements jatropha, arachide, tournesol et coton AGROENER, 40.000 ha non documenté YATTASAYE, 20.0000 ha non documenté SOCOGEM, 20.000 ha non documenté

Les investisseurs (2) nationaux – suite- SNF, 15.000 ha, non documenté PETROTECH , 10.000 ha, non documenté HAWYT (huilerie) 1.000 ha tournesol D’autres attributions à des particuliers porteraient sur 26.000 ha selon le parti Parena Source : Gérard Chouquet, Terres porteuses, entre faim de terres et appétit d’espace, Paris, Arles, Actes SUD-Errance, 2012, p. 51-55.

Commentaires et perspectives Voir Chouquet, AGTER, ELR Opacité des contrats et répartition nébuleuse de la rente. Insuffisance du droit international. Echec au (d)roi(t) Une problématique d’attribution par anticipation, contraire à la réalité économique mais en phase avec les enjeux politiques. Enjeu de l’appropriation de l’eau devenant rare Non-respect des droits des paysans Une mutation économique et sociale majeure se prépare : disparition à terme des petites exploitations familiales ?

Commentaires et perspectives Il faut sauver la petite paysannerie familiale parce qu’il n’existe pas d’alternative à l’activité agricole pour employer l’armée de réserve des paysans. Pour cela, il faut traduire la néo-modernité africaine en cours d’inventions en régulations foncières originales, à mi-chemin du capitalisme triomphant. Redécouvrir des voies plus endogènes et plus démocratiques, en particulier assurer la transparence des procédures.

Des écueils à éviter Généraliser la propriété privée « à tout va », sans corrélation entre le foncier et le marché; Reproduire la dépendance coloniale au profit des élites urbaines par la domanialité étatique; Ignorer les aspirations paysannes à vivre du travail de la terre. Mais ne pas oublier l’insertion internationale de l’économie malienne : un nouvel équilibre à trouver.

L’accaparabilité des terre (J. De Leener) Définition : « ce qui rend un capital foncier, agricole le plus souvent, susceptible de se faire accaparer par des tiers, aux dépens de ceux et celles qui l'exploitent et qui souvent en vivent ». Etudier les fonctionnements mentaux et sociaux des paysans, leur lien à la terre et les liens qui les connectent entre eux. « Le Mali organise de bons mécanismes de protection juridique pour le monde paysan. Si la LOA était respectée et les droits coutumiers efficacement protégés, les petits exploitants agricoles bénéficieraient réellement d’un cadre de protection ». Trois facteurs favorisent l’accaparement : Pas d’appropriation de la terre par le paysan* : « Les droits coutumiers, très présents dans d’autres contextes, jouent un faible rôle sur ce terrain-ci. La terre appartient à l’ON » .Lien à la terre affaibli par la contractualisation et sa dépendance du droit à l’eau (redevance hydraulique). Résidence en villages de colonisation peuplés d’allogènes. Un engagement communautaire limité et hors agriculture. « Cette solidarité se limite à la protection des intérêts des membres du réseau solidaire ». Logique de minimisation des risques. Limites de la mise à disposition de l’information par ceux qui la détiennent, et qualité réduite de l’information divulguée. *le lien d’attachement à la terre est bien directement lié au degré d’accaparabilité de cette terre p. 82.

L’eau, une question sous-estimée exemple de Malybia «  « La République du Mali s’engage à offrir à La Société Malibya agricole tous les permis d’usage l’eau du canal de Macina ainsi que les eaux souterraines ou les deux selon les besoins du projets déterminés par l’étude de faisabilité économique du projet, de la manière suivante : 1. Permettre à la Société Malibya agricole d’utiliser la quantité d’eau nécessaire et sans restriction pour le projet pendant la période du mois de Juin à Décembre chaque année ; 2. Pendant la période entre Janvier et Mai de l’année, en raison de l’étiage du fleuve Niger, il sera entrepris par le projet les cultures moins consommatrices d’eau, telles que le blé, le mil, le maïs, le soja ainsi que les différentes qualités de légume ; 3. La République du Mali s’engage à assurer la quantité d’eau nécessaire pour lesdites cultures à partir du canal de Macina ; 4. La redevance se compose comme suit : - A/2470 FCFA/ha pour l’irrigation annuelle d’un hectare par aspersion ; - B/67 000FCFA/ha pour l’irrigation annuelle d’un hectare par gravité ; - C/Ces taux pourront être révisés annuellement par voie de négociation entre les deux pays ».Art. 8, convention d’établissement perçue comme fixée depuis l’extérieur par des autorités externes perçue comme fixée depuis l’extérieur par des autorités externesl’absence de contrôle des paysans sur leur production, celle-ci étant l’absence de contrôle des paysans sur leur production, celle-ci étant

Une dépossession du monde paysan Absence de contrôle des paysans sur leur production, celle-ci étant perçue comme fixée depuis l’extérieur par des autorités externeses Les paysans de l’ON ne maîtrisent réellement aucun des facteurs de production : ni la terre, ni l’eau, ni financements. L’extérieur est perçu comme immaîtrisable : les évènements et le contexte dans lequel ils évoluent leur semble hors de portée, comme déterminés par des éléments extérieurs, sur lesquels ils n’ont aucune emprise. Derrière la problématique de l’accaparement des terres et les démarches s’y rapportant, se cachent d’autres enjeux et d’autres questions, patrimoniaux, opportunistes ou politiques.

Je vous remercie de votre attention leroydeguise@orange.fr