POUR UNE AUTRE POLITIQUE SEMENCIERE EN FRANCE 50 % de baisse de produits phytosanitaires la semence de ferme comme référence Coordination Nationale pour la Défense des Semences de Ferme
Quintaux totaux 3 440 000 (52 %) 3 200 000 (48 %) La protection des semences permet dans certains cas une moindre utilisation des phytosanitaires en végétation, mais cet argument ne doit pas être un prétexte à une «surconsommation» au delà du raisonnable et des besoins réels des cultures Constat : deux fois moins d’insecticides en semences de ferme En 2006, blé (%)… Semence industrielle Semence de ferme Traitement simple 55 % 79 % Insecticide Austral + 21 % 8 % Insecticide Gaucho 20 % 9 % Fongicide Latitude 4 % Quintaux totaux 3 440 000 (52 %) 3 200 000 (48 %) Les données ci-dessus et dessous de 2006 sont issues de sources diverses : semences et progrès, pratiques culturales 2006 (Arvalis), Gnis, Staff
Mesurol sur colza 20 % 100 % L’exemple du blé traité Austral 7 % 8 % % des surfaces dont les précédents (Bett, PdeT, lin…) nécessitent Austral Semence de ferme traitée Austral + Semence industrielle traitée Austral + France 7 % 8 % 21 % Région N - P. de C. 30 % 35 % 70 % …l’exemple du Gaucho sur orge France Semence de ferme traitée Gaucho Semence industrielle traitée Gaucho Gaucho sur orge 39 % 64 % …et l’exemple du mesurol sur colza France Semence de ferme traitée Mesurol Semence industrielle traitée Mesurol Mesurol sur colza 20 % 100 %
Pourquoi cette surconsommation d’insecticides en semences industrielles ? Des éléments de réponse… les stations de semences répondent à 2 logiques : Industrielle : c’est un casse tête pour une station industrielle de changer de produits de traitements en cours de process d’où la tendance en semences industrielles à ne proposer qu’un traitement Commerciale : il est plus rémunérateur de proposer des traitements haut de gamme insecticides aux circuits commerciaux souvent filiales des stations …une approche systématique, pas toujours justifiée et contraire aux démarches d’agriculture raisonnée ou intégrée
…à l’inverse, en stations mobiles de semences à la ferme… L’agriculteur adapte la dose sur semences au besoin de son assolement L’agriculteur a le libre choix du traitement Le mélange de variétés est aisé et pratiqué ; il est préconisé par l’INRA et permet de diminuer significativement le recours aux produits phytosanitaires L’agriculteur est responsabilisé puisque son Environnement est concerné Une étude de l’Association française des Semences Autogames de 2005 indique que le producteur à la ferme a parfois recours au sous dosage en fonction du risque qu’il diagnostique
Nos propositions dans le cadre Ecophyto 2018 La Semence de ferme, en phase avec les besoins des plantes, et économe en utilisation de produits phytosanitaires doit être reconnue comme pratique référencée en protection de semences Fixer un programme (chiffré par région) sur 10 ans de réduction d’application phytosanitaire aux stations de semences pour mieux adapter les traitements aux besoins Ainsi, le gisement d’économie d’insecticides en blé, orge, colza en semences industrielles est d’environ 450 Tonnes par an (Austral, Gaucho, Mesurol) pour atteindre l’objectif standard « semence de ferme », plus économe et raisonnable en matière de protection.
Semence de ferme : auto produire sa semence à la ferme En juillet et août, les agriculteurs moissonnent leurs récoltes de céréales… …puis ils en conservent une partie à la ferme …qu’ils calibrent et traitent à l’aide d’un trieur mobile …et reproduisent ainsi leurs propres semences …pour les semis d’automne et de printemps suivants
Semences de ferme : plus de 200 000 agriculteurs concernés 2,5 à 3 millions d’hectares de céréales produits avec des semences de ferme
60 millions € d’économie annuelle pour la « ferme France » C’est une réduction de coût de semences de 50 % pour une ferme de 90 hectares
Semence de ferme : une semence « écologique » Economie de transport grâce à l’unité de lieu A l’inverse, une semence certifiée peut être produite dans l’Aisne, triée et traitée dans le Nord, distribuée en Eure et Loir et semée dans le Cher (Impact environnemental de la logistique et du transport) Déchets inexistants : les quantités auto produites sont semées Les déchets semences industrielles représenteraient 10 000 Tonnes par an selon un article Agrapresse 2003 Traçabilité garantie : de la récolte… à la semence sur l’exploitation Sécurité d’approvisionnement Lors de pénuries de semences comme en 2007, la semence de ferme est l’alternative aux manques de variétés Souveraineté : produire sa semence permet à l’agriculteur de maîtriser le 1er maillon de sa production Aménagement du territoire : emploi et environnement Les semences fermières sont auto produites sur l’ensemble du territoire
Source : Gnis 2004