Notre Dame la Grande POITIERS
Notre Dame la Grande de Poitiers et l’art roman de la région Cette église a été étudiée récemment par une équipe de chercheurs du Centre d’études supérieures de civilisation médiévale de Poitiers (CNRS/Université). Elle représente un repère sur le haut plateau de Poitiers. Elle était occupée par des chanoines très liés à l’évêque. « Sainte Marie Majeure » marquait la ville à l’image de son homonyme à Rome Pour l’essentiel terminé vers 1085, l’édifice adopte une structure à la mode pour sa par- tie orientale: un chevet à déambulatoire et chapelle rayonnante.
Plus singulière apparaît en revanche la place accordée au « clocher de chœur » surgi de toits en terrasse et éclairé directement. C’est un fanal qui ponctue la ville.
Quant à l’adoption du système statique « voûtes sur arcs », élaboré sans étage, il apparaît original surtout par sa généralisation à l’ensemble du monument, jusqu’à l’ouest.
Il a eu ensuite beaucoup de succès dans la région, avec des interprétations souvent élégantes (voir les églises moyennes comme Melle, Parthenay, Aulnay vers 1130, mais il ne faut pas le considérer pour autant comme régional. Aulnay
Il y a des alternatives comme la nef a clair-étage et plafond payée par le Vicomte de Thouars à la Chaize-le-Vicomte (1091-1095). Ou l’exceptionnel Agencement de la cathédrale d’Angoulème (1105-1128), élaboré grâce à de nouvelles techniques de montage des coupoles Angoulème
Notre Dame la Grande offre également un programme sculpté de grande valeur, tant sur les chapiteaux de la première campagne de construction que sur la façade occidentale, ajoutée plus tard (vers 1120). Appareilleurs, sculpteurs et peintres collaboraient étroitement. La peinture murale « à fresque de la voûte de l’abside est très effacée, mais elle permet des comparaisons avec de grandes œuvres de la même époque (fin du XIe siècle) comme Saint Savin, Saint Hilaire ou Saint Jean à Poitiers. N.D.la Grande
Pour en savoir plus : http://presnum.mshs.univ-poitiers.fr/romane/fiches.aspx).