Ostéosynthèse dorso-lombaire percutanée Technique chirurgicale, indications et évaluation sur une série de 17 patients Congrès de la SNCLF – Paris – 27-30 novembre 2005 Patrick-Alain Faure, Mustapha Ali Benali, Jean-Jacques Moreau Service de Neurochirurgie, CHRU de Limoges
Ostéosynthèse percutanée réalisée avec le système Sextant (Medtronic) Cette technique permet de mettre en place par voie percutanée des vis pédiculaires et de les relier par une tige. On peut réaliser la synthèse de 2 vertèbres ou de 3 vertèbres. Elle est réalisée sous anesthésie générale, en décubitus ventral et avec une fluoroscopie biplanaire
Technique chirurgicale 1ère étape : mise en place des vis pédiculaires 2ème étape : mise en place de la tige reliant les deux vis pédiculaires à l’aide du SEXTANT
Principe schématique de la visée pédiculaire convergente percutanée Face Profil
1 1 2 2 1 cm
Visée pédiculaire percutanée (mise en place de broches-guides) Mise en place le long des broches de tubes dilatateurs de diamètre progressif Vissage percutané le long des broches- guides
Mise en place percutanée des tiges avec le SEXTANT
6 petites incisions cutanées de 3cm Suites opératoires simples (pas de drainage, pas de transfusion, pas de corset, lever précoce) Très nette diminution de la douleur en post-opératoire Durée d’hospitalisation plus courte (48-72 heures)
Indications Indications en traumatologie: Fractures par compression de type A (2,3) Sans signe neurologique déficitaire Nécessitant une ostéosynthèse postérieure sans laminectomie Possibilité d’association avec une kyphoplastie Indications en pathologie dégénérative : Stabilisation postérieure « frein postérieur » d’un spondylolisthésis dégénératif Possibilité d’association avec une décompression canalaire par abord mini-invasif
Notre série (Service de Neurochirurgie – CHRU Limoges) 17 ostéosynthèses réalisées par méthode percutanée (juillet 2003 – octobre 2005) Age moyen 58 ans. 10 hommes, 7 femmes Traumatologie : 15 fractures dorsolombaires traitées (A2=2, A3=13) T12 (3), L1 (8), L2 (3), L4 (1) Aucun patient ne présentait de déficit neurologique 2 ostéosynthèses par 4 vis, 2 tiges 13 ostéosynthèses par 6 vis, 2 tiges Rachis dégénératif : 2 cas pour stabiliser un spondylolisthésis dégénératif Montage court 4 vis, 2 tiges
Résultats Durée d’intervention : moyenne 1h30 (1h15-2h30) Douleur post-opératoire moyenne : EVA = 1,9 Pas d’infection post-opératoire, pas de thrombose veineuse profonde Durée moyenne de séjour post-opératoire = 3 jours 94 vis pédiculaires mises en place (toutes contrôlées en post-opératoire par radiographie et scanner) 92 vis positionnées parfaitement 2 vis mal positionnées Radiographies à 3 mois, 6 mois, 1 an (aucune rupture de matériel, pas de cyphose, bonne consolidation)
Fracture de L2 de type A3-2 selon Magerl Traumatologie Fracture de L2 de type A3-2 selon Magerl
Scanner post-opératoire L1 L2 L3
Pathologie dégénérative Spondylolisthésis dégénératif de L3 sur L4 Sténose canalaire L3-L4 Spondylolisthésis dégénératif de L3 sur L4
Clichés dynamiques montrant l’instabilité du spondylolisthésis de L3 sur L4 Flexion Extension
Scanner post-opératoire montrant le recalibrage canalaire L3-L4
Conclusion Technique mini-invasive fiable Diminue la douleur post-opératoire et la iatrogénie de la synthèse postérieure Réduit la durée de séjour Qualité de l’ostéosynthèse Economie de santé