CM 2 : Préparation mentale : efficacité des techniques et programme de PM sur la performance Licence Malika EL ALI
Plan du cours Introduction I. Définition de la Préparation Mentale II. Bénéfices (objectifs) de la PM III. Théories utilisées (diapo) IV. Techniques employées (panorama) –Limagerie mentale et répétition mentale V. Conclusion
Introduction … Performance = Préparation physique Préparation techniquePréparation psychologique => Un ensemble de facteurs … doù complexité … Préparation tactique
I. Définition de la PM « Le terme de PM à la compétition réfère à des habiletés, des procédures et des stratégies qui améliorent les apprentissages et rehaussent les performances individuelles ou collectives » Ph. Fleurance. « Lentraînement mental a pour but de permettre au sujet de contrôler ses pensées, ses attitudes, ses actions afin de pouvoir éventuellement les changer » (Unesthal, 1986).
3. Bénéfices ? 1. Gestion du stress, lanxiété, la pression de lentourage Mais - stress utile à la performance, permet de focaliser lattention et stimule les capacités de raisonnement et de jugement, la mobilisation dénergie, débouche sur des comportements adaptatifs => « bon » stress ou stress « positif » Par contre - si stress trop intense et sur longue période => épuisement de lorganisme, impossibilité de sadapter => « mauvais ou négatif »
Donc la PM doit permettre à lindividu de se positionner dans la zone de stress positif et de sy maintenir. prendre conscience de ses états psychologiques avant de pouvoir contrôler ses pensées et ses émotions. But : reconnaître les effets des émotions, des sensations sur les performances. Une bonne performance, à quelle émotion est-elle associée ?
2. Optimiser le niveau de vigilance, dactivation Consiste à se dynamiser physiquement et psychiquement avant leffort. La PM avant leffort permet à elle seule de mettre en place le statut hormonal de leffort. On peut dire que ce concept traduit lintensité de la motivation à un moment donné. Activation éveil physiologique Vigilance éveil psychologique
3. Gérer la souffrance/douleur Cest à dire linterprétation de la douleur. stratégies de coping ou de dissociation/association. Différence entre douleur et souffrance ? Beaucoup de débats : _ physique vs morale _ affects ressentis (localisés dans des organes particuliers) vs affects ouverts (sur la réflexivité, le rapport à soi, à autrui) Douleur : sensation désagréable et expérience émotionnelle en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite dans des termes évoquant une telle lésion (def. de lAss. Int. pour lEtude de la douleur) subjective, varie avec les individus, les normes sociales
4. Maîtriser les émotions et lénergie Se détacher ou mettre entre parenthèses un problème, les émotions négatives ou positives qui peuvent affecter la performance via la concentration, le niveau dactivation.. 5. Se motiver, lutter contre le découragement, Vallerand et Thill (1993) « le concept de motivation représente le construit hypothétique utilisé afin de décrire les forces internes et / ou externes produisant le déclenchement, la direction, l'intensité et la persistance du comportement ». Différence entre motivation intrinsèque et extrinsèque (Deci, 1975)
6. Améliorer son estime de soi et renforcer la confiance en soi Estime de soi : degré dappréciation que lon porte à soi-même, cest à dire un jugement, une valeur que lon se donne à soi en tant que personne. Paradis et Vitaro (1992) Un sentiment de valeur correspondant à une intériorisation du jugement des autres. Élaboration à partir de huit ans mais à ladolescence, les changements et bouleversements physiologiques et psychologiques peuvent entraîner une diminution de lestime de soi. (Harter, 1982)
7. Correction ou mémorisation dun geste technique aidé par lentraîneur, ou à laide dune vidéo, le préparateur mental va permettre au sportif de corriger et parfaire un geste technique. 8. Développement des capacités de concentration, de visualisation et de mémorisation - Se concentrer cest pouvoir fixer son attention sur une action précise, un but tout en faisant abstraction des éléments perturbateurs (ex. le public). - Mémoriser : (conservation de linformation et utilisation au cours de laction). par ex. un parcours dobstacles en équitation ; ou une descente de slalom - Visualiser càd refaire mentalement plusieurs fois une action (ex.un saut parfait ; un parcours dobstacles…). La visualisation permet dintérioriser, de mémoriser et de bien comprendre les différentes images et sensations qui nous viennent de manière plus ou moins intuitives (H. Le Deuff, 2002).
9. Diminuer les troubles du sommeil : en fait favoriser ladaptation de lorganisme à un environnement changeant (hôtel, bruits, décalage horaire, retour en car, tension du match, etc) 10. Gérer une période où le sportif est blessé Profiter de cette période pour progresser mentalement, visualiser des entraînements, des gestes techniques à corriger, etc. 11. Améliorer la RECUPERATION après leffort : Une récupération physique associée à une récupération mentale récupérer plus rapidement, de se libérer des tensions engendrées par la compétition, et déviter le surmenage. 12. Optimiser le schéma corporel Représentation que chaque individu se fait de son corps, afin de lui permettre de se situer dans l'espace. = développer la perception des sensations 13. Autres bénéfices ….
3. Les théories utilisées Partie non développée.. - La théorie du drive, pulsion ou tendance (Hull, 1943) - La théorie du U inversé (Yerkes & Dodson, 1908) - La zone optimale de performance (Hanin, 1986) - La théorie multidimensionnelle de lanxiété (Martens et al., 1990) - Le modèle des catastrophes (Hardy & Fazey, 1991) - La théorie du renversement (Apter, 1982) - La théorie de linterprétation directionnelle (Jones, 1991)
4. Les techniques employées Beaucoup de techniques classement difficile. Missoum (1991) - - les techniques psychocorporelles comme la prise de conscience, les techniques de respiration, les massages ou le sauna - - les techniques de relaxation comme la relaxation progressive de Jacobson, le training autogène de Schultz, la relaxation dans les méthodes comportementales - les techniques comport ales appareillées comme les biofeedback - les techniques comportementales non appareillées comme le goal setting technique, laffirmation de soi, les méthodes cognitives - les états modifiés de conscience comme la désensibilisation systématique, la sophrologie, la relation sensorielle, lhypnose, le rêve éveillé - la visualisation mentale - la programmation neurolinguistique
Les techniques psycho corporelles Les techniques de relaxation Visualisation mentale Les techniques comp tales appareillées Les techniques comp tales non appareillées Les états modifiés de conscience La programmation neurolinguistique Mental Corporel INDIVIDUALISATION - +
4.1. Association - Dissociation - Fait appel aux stratégies de coping - La stratégie cognitive (Richard, 1990) est « un processus interne mis en place par le sujet pour structurer des connaissances employées durant la démarche visant latteinte dun but, dune situation désirée ». - Technique utilisée lors dépreuve de longue durée pour gérer la douleur -La dissociation permettra à l'athlète de focaliser son attention sur les aspects externes à l'épreuve. - L'association donnera la possibilité à l'athlète de sentir où se situe la limite. Elle consiste à accorder beaucoup dattention aux sensations internes.
Stratégies de coping Lazarus et Folkman (1984) « ensemble des efforts cognitifs et comportementaux destinés à maîtriser, réduire ou tolérer les exigences internes ou externes qui menacent ou dépassent les ressources dun individu ». Stratégies qui peuvent moduler les émotions ou le stress de différentes façons : - évitement / vigilance - activités cognitives apparentées au déni - efforts comportementaux actifs 2 grands types de coping : Le coping centré sur lémotion : qui désigne lensemble des efforts visant à atténuer ou supporter les états émotionnels déclenchés par la situation. Le coping centré sur le problème : qui désigne lensemble des efforts comportementaux et cognitifs dun individu en vue de modifier la situation dans laquelle il se trouve.
4.2. Limagerie mentale et répétition mentale Paivio (1985) « l'imagerie assumerait non seulement une fonction cognitive mais aussi une fonction motivationnelle dans l'acquisition d'habiletés motrices ». L'imagerie et la répétition mentale se caractérisent par la répétition symbolique, c'est à dire dans sa tête, d'une action ou d'un mouvement sans bouger la moindre partie de son corps.
Limagerie est une représentation mentale du mouvement en labsence de contraction musculaire. Limagerie visuelle consiste à voir le mouvement réel sans le réaliser. Elle comporte deux modalités : lexterne et linterne (Hardy et Callow, 1999 ; Mahoney et Avener, 1977, White et Hardy, 1995). Limagerie kinesthésique consiste à ressentir les actions musculaires du mouvement réel. Richardson ( 1969 ) : « LI concerne toutes les expériences quasi sensorielles et quasi perceptuelles dont nous sommes conscients et qui existent en labsence de stimulation réelle, susceptibles de produire les sensations réelles qui y sont généralement associés ». Denis (1987) : « la répétition mentale est une répétition intériorisée dun patron moteur, sans la production concomitante de laction musculaire normalement requise pour la réalisation de ce patron moteur ».
Réalisation de limagerie mentale : - dans une perspective interne - dans une perspective externe Les bénéfices de ces techniques… - augmenter le niveau de performance. - faciliter l'apprentissage technique d'un geste. - se motiver - réguler son niveau d'activation. - favoriser la concentration - faciliter la récupération physique (blessures) et mentale.
Explication de résultats dexpériences.. 4 groupes de sujets pour un entraînement en lancer franc en BB. groupe 1: entraînement physique (EP) groupe 2: entraînement mental (EM) groupe 3: entraînement physique et mental (EPM) groupe 4: pas entraînement = groupe contrôle (GC) Pré test Lancer franc Entraînement pour les 3 groupes Post test Lancer franc Résultats : EPM > EP> EM > GC On note que leffet sera plus grand pour une tâche à forte dominante cognitive (ex: gym, plongeon..)
5. Conclusion Pas de techniques meilleures que dautres, dépend du choix de lathlète PM doit être personnalisée, individualisée Attention aux « psy - gourou » et aux charlatans, mieux vaut faire appel à des personnes formées en psychologie La PM ce nest pas une solution miracle, elle ne règle pas tout