Environnement économique des entreprises

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Transcription de la présentation:

Environnement économique des entreprises Marie-France JARRET

1. Un environnement économique mondialisé

Le fonctionnement, la performance et l’évolution d’une entreprise sont, en partie, déterminés par son environnement. Définition : ensemble des facteurs socio-économiques qui influent sur la vie de l’entreprise et qu’elle ne contrôle pas directement, mais en fonction desquels elle détermine son comportement stratégique.

L’accent est mis sur la dimension macro-économique de cet environnement et plus particulièrement la dimension internationale = la mondialisation, qui a accentué la sensibilité de l’entreprise à son environnement. Cet environnement sera considéré du point de vue « réel » et non financier.

1.1. Mondialisation de l’économie, définitions, impacts 1.1.1. Définitions : mondialisation / globalisation ; mondialisation des économies / mondialisation des entreprises. Mondialisation (des économies nationales) : circulation transfrontalière des marchandises, des capitaux, des populations et de façon plus récente, des services, de l’information et de la technologie  intégration mondiale (cercle vertueux d’intégration mondiale et de croissance économique)

Mondialisation (des entreprises) // globalisation : étape supplémentaire de leur internationalisation, non plus seulement la conquête de marchés étrangers par les exportations ou par implantation de structures de vente, mais par fragmentation des processus de production redéploiement des activités à l’échelle mondiale (externalisation / délocalisation)  désintégration des processus de production

1.1.2. Impacts Les deux mécanismes (intégration internationale des marchés, désintégration des processus de production) sont en interaction avec deux conséquences principales pour les entreprises : - intensification de la concurrence entre les entreprises à l’échelle internationale - nouvelle phase d’organisation de la production pour ces entreprises, qui permet une gestion de plus en plus fine de la chaîne de valeur.

Ces interdépendances ne sont pas seulement des contraintes ou des risques ; elles peuvent constituer des opportunités  Nécessité d’identifier les vecteurs par lesquels la mondialisation influence les économies nationales et les entreprises.

1.1.3. Problèmes de l’analyse économique de la mondialisation confusion avec l’analyse du commerce international ou de la finance internationale se construit en faisant appel à différentes disciplines : l’histoire économique, l’économie géographique, l’économie internationale, l’économie industrielle...

1.2. Un phénomène ancien, plusieurs vagues, des composantes diverses « La mondialisation n’est pas un phénomène nouveau, pas plus qu’elle n’est une simple occidentalisation. Pendant des milliers d’années, la mondialisation a progressé du fait des voyages, du commerce, des migrations, de l’expansion des cultures, de la propagation des savoirs et des découvertes.  » A. SEN, 2001

1.2.2. Deux dernières vagues Milieu du XIXe siècle - début de la Première Guerre mondiale / révolution industrielle Depuis 1945 : « remondialisation » Entre les deux : « démondialisation » / effondrement des échanges internationaux, en particulier du commerce international de marchandises, repli protectionniste (par exemple, aux Etats-Unis, la loi Smoot-Hawley de 1930)

Similitudes : Ces deux vagues de mondialisation ont été caractérisées par l’intégration accrue des échanges de marchandises, et par l’accroissement des mouvements de capitaux et de main-d’œuvre. Différences : différence d'échelles et de volumes différence de rapidité dans les flux  différence par les processus d’intégration à l’œuvre

1.2.3. Des composantes diverses 1.2.3.1. Le commerce international a. Evolution Dès la première moitié du XIXe siècle : forte croissance des échanges de marchandises

(Croissance du volume des exportations et de la production mondiales) Les échanges de marchandises progressent plus vite que la production (Croissance du volume des exportations et de la production mondiales)

A partir des années 1950 : reprise du commerce international de marchandises Croissance en volume des exportations mondiales de marchandises et du PIB mondial

Remarques : (1) L’évolution du commerce international de marchandises sur longue période est exprimée en volume (= prix et dollars d’une année de base). Or chaque année on dispose de données en valeur (= à prix courants, en dollars courants). Les chiffres en valeur doivent être corrigés de l’inflation et des variations des taux de change.

- Les prix : ce qui renvoie à la composition des échanges entre produits manufacturés et produits primaires.   Les exportations mondiales sont composées de ces deux types de biens, dont les prix évoluent de manière très différente. (En 2012 la courbe de hausse des prix des produits primaires s’est inversée. Malgré leur volatilité, les prix ont baissé. Dans le même temps, les prix des produits manufacturés ont continué à très peu augmenter. )

le taux de change : une dépréciation du dollar (par rapport aux monnaies des principaux acteurs du commerce international), se traduit par l’augmentation de la valeur en dollars du commerce mondial, et inversement. (Le dollar EU s’est apprécié par rapport a la plupart des grandes monnaies entre 2011 et 2012)

 En raison de la baisse des prix des produits de base et de l’appréciation de la monnaie des Etats Unis, l’augmentation de la valeur en dollars du commerce mondial en 2012 a été inférieure à son augmentation en volume.

(2) L’accélération de la croissance des échanges internationaux de marchandises traduit en particulier l’augmentation du taux d’ouverture des pays. Taux d’ouverture : Ou :

b. Structure géographique Poids des différents pays ou régions dans le commerce international de marchandises Entre 1950 et 1973, ce sont les pays d’Europe occidentale, d’Amérique du Nord et le Japon qui, au plan commercial, ont été les plus dynamiques. Au cours des dernières années augmentation de la part des « grandes » économies en développement et diminution de la part des économies développées.

Le commerce international contemporain a un caractère régional très prononcé : le commerce à l'intérieur des « blocs » (Europe, Amérique du Nord, Asie) représente presque 60% du commerce mondial (75% du commerce de l’UE si les pays sont considérés séparément ; 52% du commerce de l’Asie)

c . Structure par produits Les marchandises L’évolution à long terme de la composition du commerce mondial des marchandises fait apparaître une augmentation plus rapide des échanges de produits manufacturés que des échanges de produits agricoles et des combustibles et produits des industries extractives.

Le commerce international des biens manufacturés : une nouvelle dynamique : Le développement des échanges dits « intra-branche »   il importe non seulement d’être présent sur le marché international des produits manufacturés en quantité, mais aussi en qualité. La montée du commerce de biens inter-médiaires due au développement de la fragmen-tation internationale des processus productifs ; une partie de ces échanges étant intra-firme.

Les services (caractéristique de la phase actuelle) Longtemps, les services ont été considérés comme non échangeables internationalement, car réclamant la proximité physique du prestataire et du client. La distance géographique constituait une barrière naturelle aux échanges. Seules les activités fondées sur cette distance (transports de marchandises ou de personnes et voyages) composaient l’essentiel des échanges internationaux de services.

De nouvelles activités sont aujourd’hui concernées  services commerciaux

1.2.3.2. Les mouvements internationaux de capitaux Définitions La mondialisation financière caractérise un processus d’intégration des marchés financiers nationaux sous le double impact de : l’accroissement de la mobilité internationale des capitaux et de la libéralisation financière internationale.

Mouvements de capitaux : - investissements de portefeuille en actions - investissements directs étrangers - dettes Libéralisation financière internationale : mondialisation de l’activité bancaire et dérégulation des marchés monétaires et financiers  développement de nouveaux marchés, en particulier les « produits dérivés » (fondés sur les taux d’intérêt, les cours de bourse, les crédits ou des matières premières..)

b. Les IDE et leur rôle dans la mondialisation Nous en resterons ici à l’aspect mouvements de capitaux comme internationalisation du facteur capital productif  investissement direct étranger (IDE). b. Les IDE et leur rôle dans la mondialisation Définition de l’investissement direct étranger (selon le Manuel de la balance des paiements du FMI): différentes opérations financières destinées à agir sur la marche et la gestion d’entreprises implantées dans un pays différent de celui de la maison mère.

Pays d’origine Pays d’accueil Maison mère b. Les différentes formes prises par les investissements directs étrangers Pays d’origine Pays d’accueil Maison mère Opérations réalisées par croissance interne Création d’une unité locale Extension de capacité d’une unité existante Flux financiers entre maison mère et unité locale Réinvestissement local des bénéfices Opérations réalisées par croissance externe Investissement de portefeuille (prise de participation inférieure à 10% du capital social) Prise de participation minoritaire (entre 10 et 49% du capital) Société conjointe (50/50%) Prise de participation majoritaire (supérieure à 50%) Prise de participation totale

Différences importantes entre les IDE de la fin XIXe siècle et la vague contemporaine qui s'accélère dans les années 1980 : Avant 1914 Rôle central du Royaume Uni dans les « sorties » de capitaux Les pays en développement sont les principaux destinataires de ces IDE pour des activités liées aux mines, à l’agriculture et aux infrastructures Ce sont principalement des opérations de croissance interne.

La vague contemporaine La destination de ces flux a changé, ce ne sont plus les pays en développement qui sont les principaux receveurs des IDE, mais les pays développés. L'orientation sectorielle des IDE a aussi évolué : plus dans les services et moins dans le secteur manufacturier. - Les opérations par croissance externe sont aujourd’hui dominantes (fusions-acquisitions)

1.2.3.3. Les mouvements de populations : les migrations internationales a. Au XIXe Entre 1850 et 1913, plus de 20 millions de personnes ont quitté l’Europe pour s’installer ailleurs, surtout en Amérique du Nord et du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Flux annuel d'émigrants européens

b. Période contemporaine - Les migrations actuelles sont bien moins concentrées, elles se répartissent sur toute l'Europe et le nouveau monde avec un changement profond pour l'Europe qui de zone d'émigration est devenue une zone d'immigration . - Les migrations ne se limitent pas aux flux Sud-Nord. Il existe aussi des flux migratoires importants de l’Asie du Sud vers la région du Golfe et l’Afrique australe et des flux Nord-Nord..

Qui sont les migrants ? Migrants économiques, travailleurs non qualifiés, mais aussi qualifiés Migrants politiques Migrants environnementaux.

1.3. Les principaux vecteurs de la mondialisation, en particulier de la mondialisation de la production Deux groupes de facteurs déterminants : (1) La réduction des coûts de transport et de communication (2) Les politiques économiques, en particulier : les politiques commerciales / élimination des restrictions aux échanges de biens et services et aux mouvements de capitaux.

1.3.1. La réduction des coûts de transport et de communication La baisse des coûts de transport Le coût du transport est influencé par : les caractéristiques géographiques des pays et la présence d’infrastructures physiques les caractéristiques des produits expédiés les procédures et les formalités le degré de concurrence dans le secteur des transports le rythme de l’innovation technologique le coût du carburant

Les principaux modes de transport utilisés Le transport maritime

Le transport terrestre Le transport aérien En résumé : - un mode de transport par type de marchandise et de destination - les innovations technologiques (qui permettent la diminution des délais de livraison) et la déréglementation (qui permet plus de concurrence) ont plus que compensé la hausse des prix du carburant  baisse des coûts de transport  explosion du commerce et changement de la composition des échanges.

b. La baisse des coûts de communication Origine Forte baisse du coût des télécommunications à longue distance (fibre optique, satellites, technologie numérique) + réduction du coût de la puissance de calcul (puissance des circuits intégrés) + Internet (à la fois nouveau moyen de communication mondiale et vaste source d’information mondiale)

Conséquences La baisse des coûts de communication influe de diverses façons : - elle peut réduire les coûts commerciaux variables et contribuer ainsi à l’augmentation du volume des échanges, elle peut réduire les coûts commerciaux fixes en améliorant l’accès des exportateurs ou des importateurs à l’information sur les partenaires commerciaux potentiels.

- Elle peut influer sur la composition des échanges. Certains secteurs exportateurs – notamment ceux qui ont des cycles de produit court (par exemple, l’électronique grand public) ou ceux qui s’insèrent dans des chaînes de production complexes (par exemple, les pièces d’automobile) – étant plus sensibles a l’information que d’autres, ils tirent de la baisse de ces coûts un avantage plus important. Elle influe enfin sur la nature des produits échangés : non seulement commerce des biens physiques, mais celui des biens numériques, services.

1.3.2. La réduction des barrières aux échanges de biens et services et aux mouvements de capitaux Les échanges de marchandises Plusieurs étapes : - l'émergence du libre-échange en Europe : 1846-1876 - le retour au protectionnisme : 1879-1945 - la libéralisation mondiale du commerce par la coopération internationale : de 1947 à nos jours (même si les BNT restent très présentes) : rôle de l’OMC

b. Les échanges de services Les obstacles aux échanges de services prennent la forme de licences, d’interdiction d’exercer certaines activités pour les étrangers, ou encore d’accès privilégié pour les entreprises nationales. …  libéraliser les échanges de services signifie adaptation des réglementations par les pays  rôle des négociations multilatérales / AGCS.

c. Les mouvements de capitaux / IDE Décision des pays / mesures de contrôle des capitaux et de contrôle des changes Le cadre des affaires : les indicateurs « Doing Business » de la Banque mondiale

1.4. Un outil d’analyse d’une économie nationale dans la mondialisation : la balance des paiements 1.4.1. Principes généraux Définition C’est l’état statistique, présenté suivant les règles de la comptabilité en partie double, qui récapitule les transactions économiques et financières entre les résidents d’un pays et les non-résidents, au cours d’une période déterminée.

b. Objectif : Elle permet d’évaluer l’insertion de chaque économie nationale dans son environnement extérieur et constitue un élément essentiel de la comptabilité nationale . Elle constitue également un indicateur de référence pour la définition de la politique monétaire menée par la Banque centrale (à nuancer dans le cas de la France, membre de la zone euro).

c. Aspects institutionnels : En France, l’établissement de la balance des paiements est confié à la Banque de France ; elle est exprimée en euros. - Le cadre conceptuel : le «Manuel de la balance des paiements» publié périodiquement par le Fonds monétaire international (FMI) + le « BOP Book » de la Banque centrale européenne

d. Règles d ’établissement et de présentation: Les opérations sont enregistrées sur le critère de base de la résidence des agents économiques Résidents : Les personnes physiques (vivant en France) et morales (pour leurs établissements en France), françaises ou étrangères, lorsqu'il y a existence d'une activité économique réelle exercée par des unités de production autonomes.  Non résidents ……

Règle de la partie double : chaque opération donne lieu à deux inscriptions : - la première traduit sa nature économique ou financière (par exemple une exportation ou une importation de marchandises, un investissement direct ou de portefeuille) ; - la seconde traduit son mode de règlement (transfert net de fonds, crédit commercial).

Présentation La balance des paiements est traditionnellement présentée du point de vue de la Nation, contrairement à la comptabilité nationale au sein de laquelle les échanges entre la France et l'extérieur sont présentés du point de vue de l'agent « reste du monde ». Balance comptable Balance des paiements Débits Crédits Soldes

Conventions d’écriture - Pour une opération réelle : - un chiffre positif (crédit) correspond à une exportation ou à une recette, - un chiffre négatif (débit) représente une importation ou une dépense ; - Pour les transactions financières : - un chiffre positif (crédit) reflète une diminution des avoirs ou une augmentation des engagements - un chiffre négatif (débit) représente une augmentation des avoirs ou une diminution des engagements.

Les sources d’information : - les douanes qui fournissent des données sur les échanges de marchandises, – le secteur bancaire ou secteur des institutions financières monétaires, pour son propre compte et celui de sa clientèle, – le secteur des autorités monétaires (c’est-à-dire la Banque de France), – les autres administrations publiques, qui déclarent leurs propres opérations, – les sociétés non financières les plus impliquées dans les échanges extérieurs, dites « déclarants directs généraux » (DDG)

1.4.2. Structure de la balance des paiements Elle comprend trois comptes principaux : le compte de transactions courantes, le compte de capital, - le compte financier

a. Le compte de transactions courantes Il se décompose en quatre postes : - Les échanges de biens: les chiffres douaniers corrigés - Les échanges de services : onze rubriques - Les revenus : partagés entre rémunérations des salariés et revenus d’investissements - Les transferts courants: contrepartie comptable de biens, services, capitaux exportés ou importés gratuitement

b. Le compte de capital Ce compte regroupe : - les transferts en capital (remises ou annulation de dettes obtenues ou octroyées, aides à l’investissement reçues ou versées, ..) les acquisitions/cessions d’actifs incorporels (brevets, droits d’auteur, marques) Traditionnellement ce compte enregistre des flux de faible ampleur  et est déficitaire

- les investissements directs, - les investissements de portefeuille, c. Le compte financier Il comprend cinq postes structurés selon la nature des capitaux : - les investissements directs, - les investissements de portefeuille, - les produits financiers dérivés, - les autres investissements, - les avoirs de réserve.

La méthodologie internationale d’enregistrement des investissements directs et des investissements de portefeuille est fondée sur le principe de la « première contrepartie » : le pays considéré comme destinataire des investissements directs français à l’étranger n’est pas le récipiendaire ultime des fonds investis, mais le premier pays qui les reçoit à leur sortie de France.

Les investissements directs Ils sont constitués des opérations effectuées par des investisseurs afin d’acquérir, d’accroître (ou de liquider) un intérêt durable dans une entreprise et de détenir (ou de liquider) une influence dans sa gestion. On distingue : - les investissements directs français à l’étranger - les investissements directs étrangers en France

Les opérations d’investissements directs sont ventilées en trois catégories : – les opérations en capital social : créations, acquisitions ou extensions d’entreprises (à défaut 10 % du capital social); – les bénéfices réinvestis : part des résultats opérationnels des entreprises investies – dividendes versés à la maison mère; – les autres opérations : opérations de prêt, avances, dépôts, à court et long terme, entre sociétés affiliées.

 Les sorties de capitaux dues au déficit des transactions courantes et au solde net des investissements directs atteignent 54,4 milliards d’euros = le besoin à financer Le financement de ce besoin global de capitaux crée des engagements financiers envers le reste du monde.

Les investissements de portefeuille Ils comprennent toutes les opérations « fermes » sur titres négociables entre résidents et non-résidents : achats à l’émission, négociations et remboursements. Les flux sont partagés en avoirs (opérations entre résidents et non-résidents sur titres émis par des non-résidents) et engagements (opérations entre résidents et non-résidents sur titres émis par des résidents).

Les produits financiers dérivés Cette rubrique comprend les intérêts sur swaps (contrats d’échange de taux d’intérêts et/ou de devises), les primes sur options et les appels de marge.

Les autres investissements crédits commerciaux : crédits en euros et en devises accordés par des entreprises résidentes à des clients non résidents (avoirs) ou par les non résidents à des entreprises résidentes (engagements) - surtout : prêts et emprunts : évolution des avoirs et engagements des différents secteurs résidents (Banque de France, administrations publiques, IFM, autres…)

Les avoirs de réserve (bruts) Avoirs extérieurs (créances sur des non résidents) à la disposition des autorités monétaires pour financer les déséquilibres de la balance des paiements (ou la gestion du taux de change de la monnaie, mais ce n’est plus le cas de la France membre de la zone euro) (En 2012, - 4 milliards  les avoirs de réserves ont augmenté) On note : Erreurs et omissions nettes = - 29 milliards d’euros.