Aménagement des ressources Correction des impacts. Habitats artificiels Passes à poissons Indice poisson Débits réservés Repeuplements
OBJECTIFS DES AMENAGEMENTS Préserver la biodiversité de la ressource aquatique: en protégeant et restaurant les habitats naturels ou par la création d’habitats artificiels et par des repeuplements Corriger l’impact des agressions physiques et chimiques sur les peuplements de l’écosystème: par la construction d’ouvrages de franchissement par des repeuplements spécifiques Augmentation ou réduction de l’exploitation de la production de la ressource: par agrégation des espèces sur des habitats artificiels par des repeuplements
CONNAISSANCES NECESSAIRES Étude des conditions physico-chimiques de l’environnement. Connaissance du cycle biologique des espèces et notamment des poissons migrateurs. Caractérisation des habitats de l’écosystème et des différentes niches écologiques. Étude des exigences des espèces quant aux conditions de l’environnement. Inventaire des sources de pollution et des aménagements physiques.
PRINCIPAUX TYPES D’AMENAGEMENT En domaine marin: Construction de récifs artificiels. Repeuplements. En domaine continental: Mise en place d’ouvrages de franchissement d’obstacles. Repeuplements spécifiques.
RECIFS ARTIFICIELS • Imitation des récifs naturels et des zones rocheuses où la biodiversité est importante. • Structures 3D de fabrication humaine placées dans l’environnement aquatique. • Diversification des habitats, attraction et agrégation des espèces et donc biodiversification. Exemple de récif artificiel
Motivations de l’installation des récifs artificiels Motivations environnementales: Création de réserves afin de réduire l’exploitation. Création de zones de fixation des organismes sessiles pour augmenter la biodiversité de l’écosystème. Motivations économiques: Réduction des coûts d’exploitation par augmentation de la capturabilité de la ressource Aquaculture
Résultats obtenus avec cet aménagement Biomasse totale est inchangée: Diminution de l’effort de pêche, pour une même capture. Ou Augmentation de la biomasse accessible et de la capture pour un même effort de pêche. - Biomasse totale accrue: Augmentation de la capture pour un même effort de pêche Augmentation de l’effort de pêche pour une même capture
Le Parc Marin de la Côte Bleue
Récifs artificiels: Immersion de 150 m3 de sabla Importance de la rugosité du récif: Densité et Richesse Spécifique augmentent avec la rugosité Objectif halieutique et socio-économique Gestion de l’espace littoral Objectif de protection Estimation en plongées (*13) Augmentation de la Biomasse Estimation par pêche (*30)
Espèces sensibles Corail: développement de 5 à 8 mm/an Gorgone: met 50 ans pour mesurer 1 m Le Corb: poisson «doré à l ’or fin »
Espèces protégées Le Mérou: 1m30-50 ans Posidonie : plante marine produisant 4l d ’02/j Le Mérou: 1m30-50 ans La Nacre: plus grand coquillage méditerranéen
1/ Une échelle spatiale: Objectif du suivi: étudier les variations de peuplement de poissons sur une échelle spatiale et temporelle 1/ Une échelle spatiale: •Richesse et abondance du peuplement dépendent de la protection du site •Densité spécifique totale, densité et biomasse importante •Fidélisation du peuplement de poissons •La richesse des récifs immergés dépendent de la profondeur d ’immersion, de l ’architecture et du design du récif •L ’environnement naturel du récif: facteur déterminant
2/Variation temporelle * Pour un cycle de 24 heures: fluctuation importante du peuplement de poissons * Évolution à moyen et long terme: la vitesse de colonisation suit un modèle logarithmique • Première étape: Colonisation rapide: augmentation de la densité, du nombre d ’individus, de RS totale et moyenne, des espèces permanentes… • Deuxième étape: Colonisation lente: stabilisation des paramètres,occupation permanente des habitats et niches écologiques
Mise en place du projet Récif anti-chalutage Bouée délimitante Immersion de récifs
Récifs artificiels Comptage de peuplement Comptage d ’oursin
Chalutier Filets maillés
Avantages et inconvénients Augmentation de la vulnérabilité des espèces et donc diminution des coûts d’exploitation. Augmentation de l’accessibilité à certaines ressources. Formation de réserves biologiques. Inconvénients: Risques de surexploitation importants. Risques d’attraction d’espèces indésirables difficilement prévisibles. Les mécanismes d’attraction et d’agrégation sont encore mal connus. Des recherches scientifiques sont entreprises afin de quantifier et de modéliser ces processus.
Les passes à poissons
Les poissons migrateurs Les migrateurs holobiotiques Les migrateurs amphibiotiques - Eau douce / Eau douce - Eau de mer / Eau de mer - Mer / rivière Ex: Saumon Ex: Truite - Rivière / Mer Ex: L’anguille
L’attractivité de l’installation But: que le poisson emprunte "naturellement" la passe. Situation: à proximité des rives, Création d’un courant dominant et attrayant, Dimensionnement: - taille des poissons - capacité de nage et de saut. (calcul du débit, chute d’eau, turbulence, aération, zone de repos) Installation pérenne, quel que soit le débit. Entretien régulier.
Les différents dispositifs Passe à bassins successifs. Echelles à ralentisseurs. Ecluses à poissons.
Passe à bassins successifs But: diviser la hauteur à franchir en plusieurs petites chutes, Déversoirs et/ou orifices, Zones de repos, Pentes faibles (10 à 15%). IDEAL POUR LES ESPECES DE PETITE TAILLE
Passe à bassins successifs
Echelles à ralentisseurs But: Réduire la vitesse moyenne de l'écoulement Déflecteurs créant des courants hélicoïdaux, Pentes assez importantes (~ 20%), Vitesse et aération importantes IDEAL POUR LES ESPECES DE GRANDE TAILLE ( > 30 cm)
Ecluse à poissons But: franchissement de barrages dont la hauteur interdit tout autre système. attraction des poissons dans une cuve, Système de télésurveillance (comptage) Système d'ascenseur. Pb: système coûteux et sophistiqué.
Bilan Les passes à poissons sont nécessaires pour la survie de certains poissons migrateurs, Le système choisi doit répondre aux attentes (espèces, taille …), Pb: les passes à poissons ne compenseront jamais les dommages causés par les obstacles (retards de migration), Risque d'un nombre trop important d'obstacles, LES PASSES A POISSONS NE SONT PAS DES SOLUTIONS MIRACLES !
l’Indice Poisson Indice qui permet d’évaluer la qualité d’un écosystème à partir de la connaissance du peuplement piscicole. Principe: Chaque population a ses propres exigences vis à vis des conditions environnementales du milieu aquatique. Notion importante pour: La détermination d’un débit réservé. Le repeuplement d’habitats
Préservation des populations piscicoles DEBITS RESERVES Modifications des caractéristiques du milieu aquatique suite à un aménagement (barrage, seuil, micro-centrale…) Débit réservé Modification du peuplement de l’écosystème Préservation des populations piscicoles
Mode opératoire 1. Reconnaissance de la rivière. 2. Fragmentation en tronçons et choix des faciès les plus représentatifs à l’intérieur de chaque tronçon. 3. Mesures pour différents débits des caractéristiques morphodynamiques des faciès: vitesse, turbulence, diversité et nature du fond… 4. Calcul des indicateurs de la qualité de l’habitat: la Surface Pondérée Utile (SPU) la Valeur d’Habitat (VH) 5. Choix d’un débit réservé.
Conclusion Méthode de détermination basée sur les exigences des truites, en France. Il faut tenir compte des exigences de chaque population et de chaque stade de croissance. Définition de 3 seuils à partir de SPU et VH: Seuil inférieur < Seuil intermédiaire < Seuil supérieur Qualité piscicole compromise Qualité piscicole décroît
REPEUPLEMENTS Technique employée pour: Créer une exploitation (aquaculture extensive). Préserver une exploitation Implanter des populations dans des écosystèmes isolés. Remplacer des populations détruites suite à une pollution, suite à un aménagement (Barrage) ou suite à une maladie. Développer des exploitations dans des écosystèmes où des niches écologiques sont vacantes. Lutte biologique: élimination d’une espèce indésirable en introduisant dans le milieu une espèce ayant la même niche écologique.
Risques liés aux repeuplements Disparition d’une population autochtone par introduction d’une espèce ayant la même niche écologique. Introduction de maladies ou de parasites. Modification du comportement ou des potentialités de l’espèce introduite dans l’écosystème d’accueil. Capturabilité de l’espèce introduite ne correspond pas aux méthodes d’exploitation. IL EST DONC INDISPENSABLE DE VERIFIER LA PARFAITE COHERENCE DE L’ESPECE INTRODUITE AVEC LES CONDITIONS DE L’ÉCOSYSTEME.
Etude de la biologie de la reproduction et des premiers stades larvaires du cabot bouche-ronde (Sicyopterus lagocephalus et Cotylopus acutipinis) à l’île de la Réunion en vue de la conception d’aménagements et de mesures de gestion favorisant le franchissement des ouvrages de captage d’eau par les larves lors de la migration d’avalaison Pierre VALADE Nov 2001
Disparités précipitations / population La côte Est a des ressources en eau 12 fois supérieures à celles de la côte Ouest. La population tend à se développer sur la côte Ouest.
Projet de basculement des eaux d’Est en Ouest
Prise d’eau
Famille des Gobiidae S.lagocephalus C.acutipinis
Cycle biologique de S.lagocephalus EAUX DOUCES Suite de la croissance et de la vie en eau douce Reproduction des adultes Grappes d’oeufs adhésives Entraînement passif des larves vers l’océan OCEAN Rassemblement et migration des juvéniles dans les eaux douces Croissance rapide acquisition des caractéristiques post-larvaires en mer
3 axes d’étude Etude de l’influence des facteurs environnementaux sur la reproduction chez S.lagocephalus. Caractérisation morphodynamique des zones de ponte des cabots bouche-rondes. Description des premiers stades larvaires chez les bouche-rondes et étude du comportement et de la résistance des larves en eau douce et en eau de mer.
I. Etude de l’influence des facteurs environnementaux sur la reproduction chez S.lagocephalus Echantillonnage bimensuel pendant 3 mois par pêche électrique Mise en évidence de la période de reproduction de S.lagocephalus par le suivi du rapport gonado-somatique RGS= Poids des gonades / Poids total de l’individu RGS > 15% Période de reproduction RGS < 2 % Période de repos hivernal
Repos La période de repos hivernal est de + en + longue quand on s’éloigne de l’embouchure
Ovogenèse conditionnée par l’état physiologique Facteur d’embonpoint Q = Poids observé / Poids théorique Poids théorique = a(longueur mesurée)b Q > 1 des réserves Q < 1 une mauvaise condition physiologique
du RGS suivi par Q de Q précède du RGS
Influence des facteurs environnementaux Température : variable la mieux corrélée aux paramètres physiologiques Autres variables : débit, précipitation et conductivité ACP
Embonpoint directement lié à la production primaire du cours d’eau Q : de forte corrélation avec Température Photopériode Pression atmosphérique Principaux facteurs de l ’activité trophique d ’une rivière Embonpoint directement lié à la production primaire du cours d’eau RGS : peu influencé par la photopériode de la photopériode (hiver) peut bloquer l ’ovogenèse pas d’influence du débit forte influence de la température
Plage de température moyenne journalière pour la reproduction de S Plage de température moyenne journalière pour la reproduction de S. lagocephalus 18 °C < T < 23,5 °C
II. Caractérisation morphodynamique des zones de ponte des cabots bouche-rondes Identification des pontes par retournement du granulat Ponte sous la surface enfouie des blocs et galets
Œufs collés entre eux et au support par un filament muqueux Ponte blanche Ponte grise (stade le plus avancé)
Caractérisation des zones de frayères Support de ponte: gros galets (10-20 cm) petits blocs (20-60 cm) « Litière »: sable (0,06-0,2 cm) graviers (0,2-2 cm) Composition idéale pour une zone de frayère de cabots
Les qualités hydrodynamiques n’ont qu’un rôle secondaire mais : Le débit entretient la bonne qualité du substrat et une bonne oxygénation des oeufs Problèmes de colmatage des frayères Importance de la bonne estimation du débit réservé
Cartographie des zones de frayères potentielles de la rivière du Mât Zone moyennement favorable en amont du captage mais les plus gros poissons ( femelles les + fécondes) colonisent les zones les + en amont donc zone très favorable à la reproduction.
III. Description des premiers stades larvaires chez les bouche-rondes et étude du comportement et de la résistance des larves en eau douce et en eau de mer Aucun développement des larves en eau douce Phase marine essentielle Le passage en eau de mer déclenche les premiers stades du développement larvaire ( apparition des nageoires, ouverture de la bouche …)
Temps de survie des larves en eau douce Par estimation de la PL50 : Période létale 50% PL50 optimale proche de 3 jours Réduction du temps de survie si de la profondeur (épuisement des larves) Les larves sédimentent rapidement et meurent
Durée de transit des larves sur la rivière du Mât simulée par la descente de citrons Temps de passage inférieurs à la demi-journée Capacités de survie suffisante pour rejoindre l ’océan Au niveau des décanteurs : marge de 50 à 60 heures pour perte < 50 % marge de - de 10 heures pour perte nulle Temps de passage de l’eau dans les décanteurs 10ène de mn Les larves récupérées seront sauvées
Mesures envisageables pour réduire l’impact des prises d’eau sur l ’entraînement des larves Gestion saisonnière, en fonction de la période de reproduction des bouche-rondes, de la disponibilité des ressources dans la rivière et des besoins en eau de la population et de l ’agriculture Gestion journalière, en fonction de possibles rythmes nycthéméraux de dévalaison des larves Mise en place dans la partie aval des décanteurs de grilles très fines inclinées guidant les larves vers la partie supérieure de l ’écoulement en direction d ’un by-pass rejetant ces larves dans le milieu naturel à l ’aval de la prise d ’eau