Recommandations ergonomiques pour la création de présentations Powerpoint Claude Bourlès
Règles générales Prendre en compte les matériels des utilisateurs Un écran d'ordinateur a un format paysage, il faut donc déclarer les diapositives dans ce format paysage. La taille des écrans est variable, il est recommandé de se baser sur la taille des écrans de la majorité actuelle des auditeurs Quelle est le standard actuel ?
1. Les titres Rappeler le titre en bas ou en haut de chaque diapositive (de façon pas trop visible, en gris par exemple). On trouve aussi dans ce bas de diapositive, les informations suivantes : Nom de l'établissement année nom du cours de l'enseignant numéro du transparent et nombre de transparents du chapitre…
Avoir une présentation homogène Une présentation est structurée. Cette structure doit apparaître sans surcharger les diapositives. Ceci permet à l'utilisateur d'avoir des repères simples à tout instant.
Configuration du masque des diapositives Ceci se réalise directement sur Powerpoint en configurant le masque des diapositives. Il vous faut sélectionner le menu affichage, l'item masque puis masque des diapositives. Vous pourrez alors définir les éléments évoqués ci-dessus qui apparaîtront sur toutes les diapositives de votre présentation.
La mise en forme : objectif clarté Ne pas surcharger les diapositives. 5 à 6 lignes par diapositives est un maximum. Utiliser une police unique de taille suffisante pour la lecture (20-24), dans une fonte adaptée - cf chap. les polices - trop d'informations tue l'info). Aligner les éléments de texte, ceci améliore la lisibilité (utilisez par exemple les listes à puces (bullet)). Penser à une organisation dans l'espace plus qu'à une organisation linéaire.
Sobriété, sobriété Si certaines pages contiennent trop peu ou trop de données, il faut revoir le découpage initial. Les informations importantes sont situées en haut de la page, elles sont vues les premières Une diapositive a toujours un titre (sur une seule ligne, par exemple, le nom du chapitre) et souvent un sous-titre qui est un résumé. Utilisez une charte de couleurs (cf chap. couleurs) Evitez les effets de transition sophistiqués de Powerpoint qui "perturbent et disturbent". Enfin, très souvent, votre présentation écran finit sur le papier... Prévoyez une version monodocument téléchargeable, mise en forme pour l'impression.
2. Les Couleurs Avoir un bon contraste entre le fond et le texte (qui sortira bien à l'impression). Utilisez les couleurs de façon consistante (c'est à dire pour hiérarchiser, mettre en relation...). Pour avoir le meilleur effet possible, utilisez 3 à 4 couleurs pour la diapositive, mais pas plus sauf si le sujet l'impose. Ne pas utilisez les couleurs rouge et verte pour mettre l'accent sur un mot ou un objet : 10 à 15% des hommes ont des difficultés de perception de ces couleurs (évitez le marron (mélange rouge/vert)). La couleur ne doit donc pas être le seul élément discriminant pour deux objets identiques (pensez à l'impression sur une imprimante ne disposant pas de la couleur,....). Dans la première phase de la conception de la présentation, on construit donc une table de correspondance entre couleur et signification (la charte des couleurs) et on s'y tient.
3. Les polices de caractères Utiliser une seule police de caractères En général dans une taille 16 minimum sauf l'exception des bas de pages. Utiliser la taille de la police et un effet visuel (gras ou inverse ou relief) pour mettre de l'emphase sur un mot. Ne pas souligner plus de 4 mots consécutifs (sinon lisibilité difficile)
Mise en relief Ne pas écrire de textes longs tout en majuscules (lecture plus difficile : vitesse de lecture -13% par rapport aux minuscules). Mais un mot en majuscules est très VISIBLE dans une phrase. Changer de police pour mettre un peu de piquant (effet spécial, volontaire et justifié...) sans réutiliser cette police à tout moment. Utiliser une police adaptée à la lecture écran (et/ou projection) c’est-à-dire sans Serif (exemple: Arial)
4. Les Graphismes et images Attention à la taille du document (tiendra-t-il sur une disquette ?) Les graphismes et images de synthèse comportent en général un nombre réduit de couleurs. Il convient alors de les enregistrer dans un format adapté (souvent gif). Les images naturelles, par contre, peuvent nécessiter un grand nombre de couleurs et teintes. Le format jpeg est alors plus adapté. Dans tous les cas, un test de qualité de ces deux formats de base est à faire.
Les graphismes (suite) Il y a beaucoup (donc souvent trop) d'informations dans un graphisme ou une image (une image vaut 1000 mots). Mettre l'accent sur la partie du graphique qui doit intéresser les auditeurs, soit par une couleur plus saturée, soit en atténuant les autres informations Ajouter un arrière-plan uni aux graphismes pour les mettre en valeur Ajouter une légende, des bulles, des flèches ... pour aider à l'interprétation du graphisme. L'objectif principal de toute présentation est que le message soit clair et bien compris par l'audience.
Conclusion Tester, évaluer la présentation auprès d’autres personnes que les auteurs. N'oubliez pas qu'un correcteur orthographique évite quelques déboires. Quelques slogans de base à ne pas oublier : la meilleure bonne volonté ne suffit pas. l'utilisateur a raison mais pas toujours. le vice-président n'est pas utilisateur. les utilisateurs ne sont pas concepteurs et les concepteurs ne sont pas utilisateurs. le mieux est l'ennemi du bien (VOLTAIRE 1764 ).