COMITE SCIENTIFIQUE DES IREM Réunion du 11 Avril 2014 Evaluation par Contrat de Confiance (EPCC) André Antibi et Corinne Ottomani-Croc Groupe Evaluiation de l’IREM de Toulouse
HISTORIQUE DU GROUPE IREM Groupe créé en 2005 pour participer à l’expérimentation de la mise en place du système d’évaluation par contrat de confiance (3 ans d’expérimentation). Fonctionne en relation avec l’association internationale MCLCM (Mouvement Contre La Constante Macabre), soutenue par le Ministère (site du MCLCM : mclcm.fr) Membres actuels du groupe : Responsable :André Antibi. Florence Buff, Xavier Buff, Ludovic d’Estampes, Jean-Paul Keller, Marie-Françoise Lallemand, Jérôme Loubatières, Corinne Ottomani-Croc, Yves Piau.
ACTIVITES Présentation et analyses des comptes-rendus de mise en pratique de l’EPCC. Retombées sur l’enseignement du professeur : amélioration de la relation entre phase d’apprentissage et phase d’évaluation. Animation de journées pédagogiques en France, essentiellement assurées par André Antibi et Corinne Ottomani-Croc. Participation active à l’organisation du colloque annuel du MCLCM, (voir site ), qui s’est déroulé deux ans à l’Université Paul Sabatier de Toulouse et quatre ans à Paris ( Université de Créteil, Conseil Régional d’Ile de France, Hôtel de Ville de Paris, Ecole des Mines). Colloque 2014 : 4 Juin 2014, à l’ Hôtel de Ville de Paris. Thème : « Pour des élèves heureux en travaillant ou les bienfaits de l’évaluation par contrat de confiance ».
Le système d’évaluation par contrat de confiance Principal objectif : permettre concrètement et simplement à l’enseignant de se « libérer » de la constante macabre. Un système d’évaluation destiné à éradiquer ce phénomène a été expérimenté pendant trois ans. Il s’agit du système d’évaluation par contrat de confiance (EPCC). Ce système est très facile à utiliser et ne nécessite aucun moyen supplémentaire. Il est déjà mis en pratique par plusieurs dizaines de milliers d’enseignants. Cette méthode d’évaluation repose sur le principe de base suivant : l’élève doit prendre conscience du fait que les efforts qu’il fournit ne sont pas vains, que le travail est une valeur importante.
Réalisation pratique Programme de révision : Une semaine environ avant chaque contrôle de connaissances, l'enseignant donne un programme très détaillé de révisions; plus précisément, il choisit et communique une liste de points (cours, exercices, commentaires de textes...) « balayant » toutes les notions fondamentales du programme officiel, déjà traités et corrigés en classe. L'élève est informé que les 4/5 environ de l'épreuve du contrôle seront extraits de la liste. Précisons qu’il ne s’agit nullement de communiquer le sujet du contrôle à l’avance! Cette liste, qui peut contenir certains points des programmes précédents, doit être suffisamment substantielle pour supprimer tout risque d'apprentissage par cœur immédiat.
Séance de questions-réponses : Deux ou trois jours environ avant l'épreuve, l'enseignant organise une séance de questions-réponses au cours de laquelle les élèves peuvent demander des explications ou des précisions sur certains points mal compris, qui figurent dans la liste de révision. Élaboration et correction du sujet : Le sujet du contrôle doit être de longueur raisonnable ; il est normal que les meilleurs élèves terminent avant la fin du temps imparti. On peut alors leur proposer, par exemple, des questions difficiles, hors barème. D’autre part, les règles de rédaction, malheureusement absentes des programmes officiels, doivent être précisées par l’enseignant.
AUTRES AVANTAGES DE L’EPCC Le système EPCC, dont l’objectif initial est d’aider les enseignants à éradiquer la constante macabre, présente d’autres avantages très intéressants : Augmentation sensible de la confiance entre élèves/étudiants et enseignant. Amélioration de la relation entre parents d’élèves et l’Ecole. Forte incitation des élèves et des étudiants à travailler. Meilleur bien-être à l’école et à l’université, au bénéfice d’une meilleure réussite.
TEMOIGNAGES D’ELEVES et D’ETUDIANTS NB : De très nombreux autres témoignages d’élèves et de professeurs sont disponibles, par exemple, dans le livre « pour en finir avec la Constante macabre » PRIMAIRE Marie : « Je préfère cette façon parce qu’il n’y a pas de piège. » Bérénice : « Je préfère l’EPCC parce qu’on sait ce qui va nous attendre, et au moins on n’apprend pas des choses pour rien. Hugo : « Je préfère l’EPCC parce qu’à la maison avec maman c’est plus facile à réviser et à faire des exercices. » Lorenzo : « Je m’appelle Lorenzo. J’adore la nouvelle méthode que madame TANTOT nous apprend parce que je la trouve super ; et j’aimerais avoir cette méthode jusqu’à l’université. »
COLLEGE « Quand on est averti, on sait ce qui nous attend et on n’a pas d’excuse si on a une mauvaise note. » « C’est mieux et plus juste car ceux qui écoutent et travaillent chez eux ont des bonnes notes et les autres des mauvaises. Et ça incite à plus réviser chez soi. » « On sait ce qu’il faut travailler, comme ça on refait les exercices et on étudie. »
LYCEE « Je préfère ce type d’évaluation car je trouve que ça nous incite plus à réviser, et l’on peut avoir une bonne note si on a bien révisé. Avec les évaluations usuelles on révise, on se retrouve avec une mauvaise note ! » « On est sûr que le temps qu’on passe à réviser va nous rapporter des points » « On peut mieux se préparer. MERCI. » « Les exercices préparés à l’avance nous aident à mieux comprendre » « Cela va permettre “d’étudier utile”. L’évaluation ne sera pas là pour nous piéger. » Romain et Thomas, lors du colloque au Sénat : « L’EPCC donne confiance en soi, cela nous encourage à travailler. Pendant la correction de l'exercice, tout le monde est attentif sachant que cela peut faire partie de la liste. L'ambiance de la classe est bonne, c’est calme. Si nous avons travaillé, nous avons une bonne note. » « Cette année, certains professeurs ne pratiquent plus l’EPCC. Pour nos révisions, nous essayons d’appliquer la même méthode que l’an dernier, et nous nous en sortons. Ce serait mieux si tous les professeurs le faisaient. »
Post-bac « On ne travaille pas pour rien .» «…Le système traditionnel rend difficile le travail car parfois on se braque sur des détails et on néglige des points importants .» «…De plus, cela diminue la distance entre le prof et l’élève (le prof n’est plus là pour sanctionner) .» « Evite les exercices tordus au contrôle . » « Vous ne prenez pas les élèves en traître . » « Ce système tranche radicalement avec la prépa. Il est moins contraignant et plus pédagogique. »
ANNEXES De la Constante macabre à l’Evaluation Par Contrat de confiance Actuellement en France et dans quelques pays qui s’inspirent du modèle français, le système éducatif est paralysé par un très grave dysfonctionnement : Sous la pression de la société les enseignants se sentent obligés, inconsciemment, de mettre un certain pourcentage de mauvaises notes, une constante macabre en quelque sorte, même dans les classes de très bon niveau, pour que leur évaluation et leur enseignement soient crédibles. Ce dysfonctionnement est actuellement reconnu par pratiquement tous les partenaires de notre système éducatif, dans l’enseignement public et dans l’enseignement privé : syndicats et associations d’enseignants, d’élèves, de parents d’élèves, de chefs d’établissement, d’inspecteurs d’académie, de responsables territoriaux de l'Enseignement privé, …
Un système d’évaluation destiné à éradiquer ce phénomène a été expérimenté en France et dans certains pays étrangers pendant trois ans puis mis en œuvre de façon pérenne. Il s’agit du système d’évaluation par contrat de confiance (EPCC). Ce système est très facile à utiliser et ne nécessite aucun moyen supplémentaire. Il est déjà mis en pratique par plus de 30 000 enseignants, dans l’enseignement scolaire mais aussi dans le Post-Bac. Cette méthode d’évaluation repose sur le principe de base suivant: responsabilisé par un engagement clair et équitable sur ce qui est attendu de lui, l’élève ou l’étudiant est amené à prendre conscience du fait que les efforts qu’il fournit ne sont pas vains. Le soutien de notre action par le Ministère de l’Éducation Nationale et par des responsables de l’Enseignement supérieur est très encourageant.
BIBLIOGRAPHIE Actes de colloques du MCLCM. Actes du colloque du Sénat (éd Nathan, 2008). Livres d’André Antibi (éd Math’Adore-Nathan) : « La Constante Macabre ou Comment a-t-on découragé des générations d’élèves ? » « Pour en finir avec la Constante Macabre ou Les notes, la fin du cauchemar » « Pour des élèves heureux en travaillant ou Les bienfaits de l’évaluation par Contrat de Confiance » (à paraître , 2014)