3. La marge sur coûts variables

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Transcription de la présentation:

3. La marge sur coûts variables Éléments de compétence : Calculer le seuil de rentabilité Estimer les quantités à vendre pour obtenir le bénéfice escompté Dresser des états de résultats selon la méthode des coûts complets et selon la méthode des coûts variables Calculer et interpréter les écarts de résultats entre les deux méthodes © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.1 Introduction Le calcul du seuil de rentabilité permet d’établir le lien étroit qui existe entre le bénéfice net, le prix de vente, les coûts fixes ou variables et le volume d’activité. Ce calcul facilite la prise de décision dans le cadre de la gestion d’entreprise ou du processus de planification. © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.2 L’analyse coût-volume-bénéfice L’analyse du coût-volume-bénéfice permet d’établir le lien étroit qui existe entre le bénéfice net, le prix de vente, les coûts fixes ou variables et le volume d’activité. Il aide le gestionnaire à évaluer l’effet de changements dans le bénéfice net lorsqu’on modifie la structure des coûts, le degré d’activité ou le prix de vente. © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.2.1 Le comportement des coûts en fonction du volume d’activité Les coûts engagés par une entreprise se composent uniquement de coûts fixes et de coûts variables. Coûts fixes Charges d’exploitation dont le montant ne varie pas, peu importe le niveau d’activité de l’entreprise. Coûts variables Évoluent proportionnellement au volume de production ou à l’activité de l’entreprise. Coûts mixtes Sont en même temps des coûts fixes et des coûts variables ; Par exemple, la facture d’électricité inclut un montant pour chaque jour d’utilisation et, en plus, un montant qui varie en fonction du nombre de kilowatts-heure utilisés à un tarif déterminé. Il existe des méthodes permettant de répartir ces coûts mixtes mais, dans le présent ouvrage, nous n’utiliserons que des pourcentages. © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.2.2 Le calcul du seuil de rentabilité Le seuil de rentabilité constitue l’élément essentiel de l’analyse coût-volume-bénéfice. Il représente le niveau d’activité de l’entreprise où les produits d’exploitation sont égaux aux coûts d’exploitation de l’entreprise (les coûts fixes et les coûts variables). À ce niveau d’activité, l’entreprise ne réalise aucun bénéfice et ne subit aucune perte. On peut donc résumer l’ensemble des coûts et des produits à l’aide de l’équation suivante : © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance. Ventes = coûts fixes + coûts variables + bénéfice net avant impôts

3.2.2 Le calcul du seuil de rentabilité (suite) Exemple : Les industries Singapour inc. © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.2.2 Le calcul du seuil de rentabilité (suite) La marge sur coûts variables Différence entre le prix de vente et les coûts variables. On peut l’établir soit pour la totalité, soit par unité ; toutefois, on la calcule souvent en pourcentage des ventes. Dans cet exemple, la marge sur coûts variables se calcule en soustrayant les coûts variables des ventes. © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.2.2 Le calcul du seuil de rentabilité (suite) Le seuil de rentabilité en unités Permet de connaître le nombre d’unités que l’entreprise doit produire afin d’absorber ses frais variables et de couvrir tous ses coûts fixes. On utilise la formule suivante : © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.2.2 Le calcul du seuil de rentabilité (suite) a) Prix de vente unitaire : 495 000 $/2200 = 225 $. b) Marge sur coûts variables unitaires : 107,93 $. c) Coûts variables unitaires : 257 560 $/2200 = 117,07 $ par parasol. Coûts fixes : Frais généraux de fabrication fixes 35 000 $ Frais de vente fixes 22 145 Frais d’administration 89 430 146 575 $ On résout maintenant l’équation ainsi : 146 575 $ ou 146 575 $ 225 $ – 117,07 $ = 1358,05 parasols 107,93 $ = 1358,05 parasols Comme il est impossible de fabriquer et de vendre une partie de parasol ou de n’importe quel autre produit, on doit compléter cette unité comme si elle était entièrement fabriquée. Dans ce cas, le seuil de rentabilité devient 1359 parasols. © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.2.2 Le calcul du seuil de rentabilité (suite) Le seuil de rentabilité en dollars Chiffre de ventes que l’entreprise doit atteindre afin que son bénéfice net soit égal à zéro. On utilise alors la formule suivante : © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.2.3 L’estimation du bénéfice escompté À la suite de l’analyse de l’état des résultats de l’exercice financier se terminant le 31 décembre 20X9, le président de l’entreprise désire savoir à quel montant il devrait augmenter son chiffre de ventes afin d’augmenter le bénéfice net après impôts à 110 000 $. De plus, il vous demande quel devrait être le chiffre de ventes de façon que le bénéfice net après impôts soit de 20 % du chiffre de ventes. © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.2.3 L’estimation du bénéfice escompté (suite) Le chiffre d’affaires et le bénéfice net escompté Afin de calculer quel devrait être le montant des ventes pour réaliser un bénéfice de 110 000 $ après impôts, on utilise la formule suivante : Comme le bénéfice net escompté est exprimé en fonction d’un bénéfice net après impôts, il faut procéder au calcul du montant avant impôts en tenant compte du taux d’imposition de 22 %. Le bénéfice net après impôts de 110 000 $ étant égal à 78 %, on calcule ainsi le bénéfice net avant impôts qui est égal à 100 % : Si on applique la formule précédente, on obtient : Si l’entreprise continue de vendre ses parasols à 225 $ l’unité, elle devra maintenant en vendre 2663 au lieu de 2200. © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.2.3 L’estimation du bénéfice escompté (suite) Le chiffre d’affaires et le bénéfice escompté avant impôt Supposons maintenant que l’entreprise veut réaliser un bénéfice de 90 000 $ avant impôts. Dans ce cas, on utilise la formule suivante : Si l’entreprise continue de vendre ses parasols à 225 $ l’unité, elle devra alors en vendre 2191 au lieu de 2200. © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.2.3 L’estimation du bénéfice escompté (suite) Le bénéfice escompté exprimé en pourcentage des ventes En appliquant la formule suivante, le président pourra connaître le chiffre de ventes à réaliser afin d’obtenir un bénéfice net après impôts de 20 %. Comme le taux d’imposition est de 22 %, le taux de bénéfice avant impôts devra être de : Les ventes devraient donc totaliser 655 523,26 $, ce qui représente la vente de 2914 parasols. © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.3 La méthode des coûts complets et la méthode des coûts variables Depuis le début de notre étude des coûts de fabrication, on a considéré tous les coûts engagés durant la fabrication d’un bien comme faisant partie du coût de revient de cet élément. Ainsi, le coût de fabrication d’un bien comprend les matières premières, la main-d’œuvre directe et les frais généraux de fabrication, qu’ils soient fixes (F) ou variables (V). Cette méthode, qui porte le nom de « coûts complets », sert avant tout à des fins externes. © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.3.1 La méthode des coûts variables et les mesures de performance On utilise la méthode des coûts variables à des fins internes. Elle repose sur le principe que les frais généraux de fabrication fixes deviennent automatiquement des charges d’exploitation durant l’exercice où ils sont engagés. En aucun temps, les frais généraux de fabrication fixes ne sont reportés d’un exercice financier à l’autre, car ils ne sont pas intégrés au stock de marchandises. © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.3.2 La méthode des coûts complets, un exemple Au cours de son premier exercice financier se terminant le 31 décembre 20X0, la société Industries Tanguay inc. a engagé les coûts de fabrication suivants pour une production de 5000 unités. Frais variables Matières premières 32 500 $ Main-d’œuvre directe 13 700 $ Frais généraux de fabrication variables 5 500 $ Frais de vente variables 3 000 $ Frais fixes Frais généraux de fabrication 12 500 $ Frais de vente 6 500 $ Frais d’administration 8 400 $ Le prix de vente est de 19,50 $ l’unité et la quantité vendue, de 4750 unités, ce qui représente des ventes brutes de 92 625 $. Quantité en stock au début 0 Plus : quantité produite 5000 Moins : quantité vendue 4750 Quantité en stock à la fin 250 Avec tous ces renseignements, on peut dresser l’état des résultats en utilisant la méthode des coûts complets. © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.3.2 La méthode des coûts complets, un exemple (suite) © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.3.3 La méthode des coûts variables L’utilisation de cette méthode nous amène a définir un nouvel élément, la marge sur coûts variables. La marge sur coûts variables est la différence entre le prix de vente et les coûts variables. Dans cet exemple, on la calcule ainsi : on soustrait du chiffre des ventes (92 625 $) la somme des coûts variables de fabrication (49 115 $) et des coûts variables de ventes (3 000 $). © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.3.3 La méthode des coûts variables (suite) © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.3.4 La conciliation des écarts entre les deux méthodes Les frais généraux de fabrication fixes inclus dans le stock à la fin seulement Comme on peut le constater, le bénéfice net diffère selon la méthode utilisée. Il est de 13 110 $ avec la méthode des coûts variables et de 13 735 $ avec la méthode des coûts complets. La différence entre les deux s’explique ainsi : lorsqu’on utilise la méthode des coûts complets, le stock à la fin contient une partie des frais généraux de fabrication fixes. © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.3.4 La conciliation des écarts entre les deux méthodes (suite) Les frais généraux de fabrication fixes inclus dans le stock au début et dans le stock à la fin Au cours du deuxième exercice financier de l’entreprise, qui se termine le 31 décembre 20X1, la société Industries Tanguay inc. a engagé les coûts de fabrication suivants pour une production de 5500 unités. Frais variables Matières premières 36 850 $ Main-d’œuvre directe 16 500 $ Frais généraux de fabrication variables 6 600 $ Frais de vente variables 3 300 $ Frais fixe Frais généraux de fabrication 14 850 $ Frais de vente 6 900 $ Frais d’administration 9 300 $ Le prix de vente est de 19,99 $ l’unité et la quantité vendue au cours de l’exercice terminé le 31 décembre 20X1 s’élève à 5375 unités : les ventes brutes sont donc de 107 446 $. Quantité en stock au début 250 Plus : quantité produite 5500 Moins : quantité vendue 5375 Quantité en stock à la fin 375 Avec tous ces renseignements, on peut dresser l’état des résultats en utilisant la méthode des coûts complets. © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.3.4 La méthode des coûts complets, un exemple (suite) © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.3.4 La méthode des coûts complets, un exemple (suite) En ce qui concerne la méthode des coûts variables, on sait maintenant que les stocks de marchandises au début et à la fin de l’exercice ne comprennent pas de coûts généraux de fabrication fixes. © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.

3.3.4 La méthode des coûts complets, un exemple (suite) En ce qui concerne la méthode des coûts variables, on sait maintenant que les stocks de marchandises au début et à la fin de l’exercice ne comprennent pas de coûts généraux de fabrication fixes. © gaëtan morin éditeur ltée, Prévisions, contrôle budgétaire et mesure de la performance.