Plan Déchets de lONDRAF visant à définir une politique de gestion à long terme des déchets de haute activité et/ou de longue durée de vie J.-P. Minon,

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Management 1er cours Définitions Catégories Compétences Rôles Étapes
Advertisements

Délégation à l’Emploi et aux Formations
HAITI - Cadre de Coopération Intérimaire (CCI)
DIRECTION DE LEAU 14/11/2013 Ministère de lEcologie et du Développement Durable Directive Cadre sur leau Présentation des travaux – 31 mars 2003 Linformation,
Les bases de la COMPTABILITE
Présenté à Par. 2 3Termes et définitions 3.7 compétence aptitude à mettre en pratique des connaissances et un savoir-faire pour obtenir les résultats.
1 TCHAD ATELIER PARIS21 SUR LUTILISATION DES STATISTIQUES DANS LES POLITIQUES DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE ET DE DEVELOPPEMENT Yaoundé 09-11/12/02 Producteurs.
La méthodologie des partenariats locaux Entretiens Européens Reims, 25 novembre Evelyn Hooft.
© Les Entretiens européens – 11 octobre 2006 La Loi française de 2006, une contribution à une politique européenne? Les évolutions Périmètre de la loi.
Entité - Sujet Date2 LA GESTION DES DECHETS RADIOACTIFS EN BELGIQUE : UNE APPROCHE DURABLE.
Module 4- Caractéristiques générales de l'évaluation
Peuples indigènes et tribaux | | Peuples indigènes : consultation et participation.
« Donner au suivant » Le refinancement des projets de logements communautaires au Québec par René Chamberland, Société dhabitation du Québec FIESS 2011.
Atelier sous-régional pour les points focaux du FEM en Afrique de lEst et en Afrique australe Nairobi (Kenya) mai 2009 PMF – Suivi de lévaluation.
Secrétariat général de la Commission bancaire
Eurobaromètre 77.2 Crise et gouvernance économique (V) Sondage commandité par le Parlement européen et coordonné par la Direction générale Communication.
Conférence sur les comptes nationaux dans le contexte de la coopération au développement Luxembourg 6-8 mai 2008.
Séminaire sur les Politiques pharmaceutiques à lattention des Experts francophones, Genève, juin 2011 | Séminaire sur les Politiques pharmaceutiques.
Directive cadre sur les déchets
Rappel de l’action de l’Autorité en faveur de la portabilité
ECONOMIE BTS 1&2 LES OBJECTIFS
Appliquer la convention (n°144) sur les consultations tripartites C. Phouangsavath - BIT Turin - Juillet 2007.
© P. Vermeulen / Handicap International © W. Daniels pour Handicap International © B. Franck / Handicap International « Défis de la Pérennité des Services.
AIDN Présentation de la loi de programme sur la gestion durable des matières et des déchets radioactifs Florence FOUQUET 29 novembre 2006.
1 MONDER2006 – 11/01/ Etudes de sensibilité pour la prospective électrique française à laide du modèle MARKAL Edi Assoumou.
relative à la transparence et à la sécurité
Bouyekhf Rachid-Lyuboumir Gruitch Laboratoire SeT UTBM
La résorption de l'habitat insalubre
1 De la conception à l’usage d’un ENT, quelle est la place des formateurs ? Mon travail interroge la formation des enseignants et comment les formateurs.
Introduction : bilan environnemental des entreprises REGINE
La prise en compte de lexpérience dans les processus de qualification des personnes Anne-Marie CHARRAUD Dublin 20 octobre 2005.
UNILEVER BELGIUM Plan dOption sur Actions. Un détenteur doptions devient un actionnaire KBC Bank.
Référentiel des constructions universitaires
Page 1 Département de l'instruction publique, de la culture et du sport Enseignement primaire Direction des ressources financières Bienvenue.
La RBPP sur les Attentes de la personne et le projet personnalisé Du point de vue de l’Anesm 1.
Financement et enlèvement des déchets radioactifs dans les établissements sensible aux sources orphelines.
Conférence sur les perspectives dapprovisionnement Mark Seely Directeur principal Maritime.
AHK (26 février 2013, Berlin Allemagne)
Consommation durable, quelles politiques mener en Belgique?
Soutenance de stage - 25 avril 2001
Classement des cours d'eau au titre de l'art. L CE
Control des objectifs des technologies de l’information COBIT
Débat Public Quelques repères sur la production électrique française et rhonalpine La programmation pluriannuelle des investissements de production.
Vuibert Systèmes dinformation et management des organisations 6 e édition R. Reix – B. Fallery – M. Kalika – F. Rowe Chapitre 1 : La notion de système.
GT COMPÉTENCES CE SUPPORT EST COMPLÉMENTAIRE AU COMPTE RENDU DE SÉANCE RÉUNION DU 28 FÉVRIER 2014 Université de Toulouse.
Rappel au Code de sécurité des travaux 1 Code de sécurité des travaux Rappel du personnel initié Chapitre Lignes de Transport (Aériennes)
Politique de la Confédération dans le domaine de la formation continue Mise en place de lart. 64a Cst. « Etats généraux de la formation continue »,
Session 4: Le suivi de la feuille de route de la Stratégie de Dakar
Association des Paralysés de France – Janvier 2007 Agenda 22 De la théorie à la pratique.
NF Bâtiments Tertiaires – Démarche HQE®
29e CONFÉRENCE INTERNATIONALE DES COMMISSAIRES À LA PROTECTION DES DONNÉES ET DE LA VIE PRIVÉE 29 th INTERNATIONAL DATA PROTECTION AND PRIVACY COMMISSIONERS.
Importation, transit et exportation de substances radioactives Luc Baekelandt Expert Senior Sûreté Nucléaire Het FANC is ISO 9001:2000 gecertifieerd –
BEEZ 7 février 2007 Greet Vos – responsable inventaire émissions eaux usées et sources difuses LE RAPPORTAGE ENVIRONNEMENTAL EN FLANDRE Histoire et état.
Le registre européen d émissions polluantes EPER Mise en œuvre en Région wallonne par Ir Michel AMAND Premier attaché DGRNE 11 Déc 01 DGRNE 11 Déc 01.
© Alain Noël, Ph.D., F.Adm.A. 1 Le concept de stratégie par Alain Noël, M.B.A.,Ph.D., F.Adm.A.
1 La participation du public dans la prise de décision en matière denvironnement au Québec : de la pratique à loptimisation Par : Claudette Journault,
Point de presse du Conseil d'Etat 13 novembre 2013
SEMINAIRE DE CONTACT novembre 2008 Outils de gestion de projet.
Systèmes d’informations : Définition, Composantes, Rôles et Approches.
Atelier sur l’exécution des projets et programmes du FIDA 2005, Bamako Mars 2005 Revue de Portefeuille 2004: Principales constatations.
ORGANISATION DES ADMINISTRATIONS ET DE L’ÉTAT FRANÇAIS
Délégation à l’Emploi et aux Formations
ECOLE DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES MARKETING FONDAMENTAL
1HK, Les défis posés aux organes dirigeants des institutions de prévoyance H. Konrad, lic. iur., avocat Administrateur de l’ASIP.
Prise de Décision en Fonction des Risques - Introduction
Présentation Finale Spirit 07 / 03 / 2011 Groupe Vert 1 Equipe Verte.
EIE nécessaire Etude environnementale Pas d’EIE
IAEA Training Course on Effective and Sustainable Regulatory Control of Radiation Sources Stratégies pour un contrôle réglementaire efficace et durable.
RadioProtection Cirkus
MOMAS - DS/SR - GO © GDR MOMAS 16 & 17 janvier Lyon Réunion de lancement du GDR MOMAS La modélisation et la simulation pour les études du stockage.
Transcription de la présentation:

Plan Déchets de lONDRAF visant à définir une politique de gestion à long terme des déchets de haute activité et/ou de longue durée de vie J.-P. Minon, Directeur général ONDRAF 11/01/2011

22 ONDRAF Organisme national pour la gestion des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies Organisme public créé par loi en 1980, suite à la volonté du législateur de confier la gestion des déchets radioactifs à un seul organisme sous la surveillance de lautorité publique Responsable de la gestion de lensemble des déchets radioactifs présents sur le territoire belge Sous la tutelle des ministres fédéraux chargés de lÉnergie et de lÉconomie Principe du pollueur-payeur

33 Un système de gestion fermé pour les déchets radioactifs Inventaire Traitement Conditionnement EntreposageGestion à long terme Enlèvement et transport Financement

44 Les catégories de déchets radioactifs conditionnés et leurs caractéristiques spécifiques Haute activitéMoyenne activitéFaible activité Courte durée de vie AAC Longue durée de vie BBC Cat. A : faible et moyenne activité, courte durée de vie Cat. B : faible et moyenne activité, longue durée de vie Cat. C : haute activité, courte et longue durée de vie, dégageant de la chaleur

55 Volumes de déchets devant être gérés par lONDRAF (m³) – perspective 2075 Cat. A Cat. B Cat. C Avec retraitement Cat. A = m ³ Cat. B = m³ Cat. C = 600 m³ Sans retraitement Cat. A = m³ Cat. B = m³ Cat. C = m³ Compte tenu de : la résolution de la Chambre 22/12/1993 la loi sur la sortie du nucléaire 31/01/2003

66 Quelle solution a été choisie pour la gestion à long terme des déchets de catégorie A ? Conseil des ministres 16/01/1998 Choix dune solution définitive En concertation avec les intéressés locaux Conseil des ministres 23/06/2006 Choix du dépôt final en surface à Dessel Projet en développement avec les acteurs locaux Demande dautorisations (2011) Installation opération- nelle prévue pour 2016

Dépôt final en surface à Dessel Développement dun projet intégré Avec la participation de Dessel et de Mol Études de base Pré- conception Décision Conseil des ministres 16/01/1998 Décision Conseil des ministres 23/06/ Conception + autorisations 2013 Construction 2016 Approche purement technique Approche intégrée Exploita- tion Solution définitive (dépôt final au lieu dentreposage) En concertation avec les intéressés locaux

88 Quelle est la situation en matière de gestion à long terme des déchets des catégories B et C ? (1/2) 30 années de Recherche & Développement Initiée par le SCKCEN dès 1974 Laboratoire souterrain comme un des outils de recherche et de démonstration Conformément aux recommandations internationales et en coopération avec létranger, notamment via les programmes- cadres de lUE R&D doit être poursuivie Pour développer la solution de gestion à long terme Pour analyser les variantes au sein de cette solution Comme veille scientifique (alternatives) Pour réévaluer à intervalles réguliers les décisions prises (support au processus décisionnel)

9 Coopération internationale autour du laboratoire souterrain

11 Quelle est la situation en matière de gestion à long terme des déchets des catégories B et C ? (2/2) Pas de décision institutionnelle en Belgique en faveur dune option de gestion spécifique (et a fortiori en faveur dune zone ou dun site de mise en œuvre) Pas délément pour « fermer » le système de gestion Besoin dune politique de gestion à long terme

12 Besoin dune politique… maintenant (1/2) LONDRAF considère le dossier comme suffisamment mûr pour permettre une décision politique Résultats encourageants de la R&D (SAFIR 2) Durées de mise en œuvre importantes Responsabilité de la génération actuelle et des producteurs actuels Nécessité dassurer la continuité des connaissances et de la R&D Nécessité de définir une destination finale pour les déchets B&C afin de fermer le système de gestion Optimisation de toutes les étapes de gestion Détermination des coûts de gestion (provisions) afin dappliquer au jour daujourd'hui et de manière optimale le principe du « pollueur-payeur » Orientation de la R&D de confirmation Cependant : pas de besoin impérieux en matière de sûreté (lentreposage temporaire est sûr)

13 Besoin dune politique… maintenant (2/2) Demandes institutionnelles Peer Review OCDE/AEN du rapport SAFIR 2 (2003), réalisée à la demande du gouvernement : « Le programme belge devrait disposer dune politique de gestion à long terme pour les déchets B&C » Lettre de la tutelle de lONDRAF (2004) demandant de : « Comparer plusieurs options de gestion pour les déchets de haute activité et de longue durée de vie (SEA) » Convention commune sur la sûreté des déchets radioactifs Ratifiée par la Belgique (loi du 02/08/2002) Rapport 3 e réunion des parties contractantes (Vienne, juin 2009) Lettre AFCN à sa tutelle : « LONDRAF est toujours en attente dune décision de principe concernant la gestion des déchets hautement actifs et du combustibles usé » Pratique internationalement recommandée UE, AIEA, Convention commune, … Souhait sociétal (dialogues, Eurobaromètre,…)

14 Le Plan Déchets de lONDRAF – Cadre juridique Obligation légale de lONDRAF détablir un programme général de gestion à long terme des déchets radioactifs Art. 2, § 3, AR 30/03/1981 tel que modifié par AR du 16/10/1991 Ce programme général de gestion à long terme des déchets radioactifs requiert une évaluation des incidences sur lenvironnement impliquant une participation du public Loi « SEA » du 13/02/2006, Art. 6, § 1er Transposition des directives 2001/42/CE et 2003/35/CE

15 Le Plan Déchets de lONDRAF – Objectif Le Plan Déchets doit fournir tous les éléments permettant au gouvernement de fixer la direction à suivre en matière de gestion à long terme des déchets de haute activité et de longue durée de vie.

16 Le processus dans son ensemble

17 Solutions étudiées dans le Plan Déchets et le SEA (1/2) Solutions alternatives Mise en forages profonds Entreposage perpétuel Installations de dépôt final « communes, multinationales » Technologies nucléaires avancées Dépôt géologique … Pour la gestion à long terme (plusieurs milliers dannées), il nexiste aucune alternative au dépôt géologique La sûreté à long terme ne peut être assurée que par un système passif (formation géologique) Cest pourquoi aucun pays ne dispose dune autre politique pour la gestion à long terme Il existe toutefois des différences en ce qui concerne : Timing du dépôt géologique Conditions du dépôt en matière de contrôle, réversibilité,… Priorité donnée à une solution nationale ou « attendre » une solution multinationale

18 Solutions étudiées dans le Plan Déchets et le SEA (1/2) Solution de référence Dépôt géologique Dans largile peu indurée Sur le territoire belge Développement au rythme des avancées scientifiques, techniques et sociétales Reposant sur un processus décisionnel progressif, flexible et participatif qui intègre les aspects techniques et sociétaux Assortie déventuelles conditions Réversibilité/récupérabilité pendant une période à définir Continuité du contrôle et du transfert de la connaissance

19 Timing de la solution de référence R&D Concertation Siting Autorisation Construction Dépôt final 21.. Plan Déchets Décision stratégique Concertation sociétale RD&D scientifique et technologique

20 Suite

21 Portée d'une décision de principe sur la gestion à long terme des déchets B&C C'est une direction que le gouvernement donne aux travaux de lONDRAF Ce nest ni une décision de mise en œuvre immédiate, ni une décision de choix de site Dont la mise en œuvre ne pourra être réalisée qu'au terme d'un processus décisionnel par étapes Transparent, dûment fixé et documenté Supporté par R&D de confirmation Où la sûreté et la faisabilité seront à chaque fois évaluées Où le public sera impliqué Au terme duquel les différentes autorisations seront délivrées Pendant lequel la flexibilité sera de mise Dont le timing de mise en œuvre devra être proportionné aux acquis scientifiques et techniques et à lassise sociétale Un tel processus prendra encore plusieurs décennies

22 Merci pour votre attention