PROMOTION DE SIXIEMME ANNEE DE MEDECINE 2006-2007 UNIVERSITE DE TLEMCEN Faculté de médecine PROMOTION DE SIXIEMME ANNEE DE MEDECINE 2006-2007 MODULE DE L’EPIDEMIOLOGIE ET LA MEDECINE PREVENTIVE
Les intoxications médicamenteuses
Les membres du groupe: Zellat Mahammed. Hamdache Mohammed. Rahila Houari . Guitoun Ali. Kebir Abdelali.
Plan du travail: Introduction(ampleur du problème). Rappel clinique. Rappel sur la conduite à tenir. Étude épidémiologique au niveau du service de réanimation CHU Tlemcen. Matériel et méthodes. Résultats + discussion. Principe de prévention.
Introduction: Tous les médicaments sont des toxiques potentiels et c’est la dose qui fait le poison, il est vrai qu'un simple surdosage peut transformer un effet thérapeutique bénéfique en effet toxique. Les médicaments incriminés dans les intoxications sont appartenus aux classes pharmaceutiques et formes galéniques différents.
Il faut savoir que l’intoxication médicamenteuse représente une cause fréquente d’admission au niveau du service d’urgence et de réanimation. le diagnostic est parfois difficile et la prise en charge est lourde,les risques de complications et de décès ne sont pas exclues ..mais le risque majeur est la récidive . Ainsi le meilleur traitement reste la prévention.
Rappel clinique : Les intoxications se traduisent par des symptômes qui varient suivant les molécules en cause . Les symptômes peuvent être neurologiques, cardiovasculaires ,respiratoires,digestifs,rénaux..
1-Interrogatoire: Joue un rôle primordial ,du patient ou de son entourage .il a pour but de prouver la réalité de l’intoxication ,d’identifier le ou(les) médicament(s) responsable(s) ,quantité ingérée et le délais qui découle entre l’ingestion et l’admission au niveau des urgences . Suspecter d’emblée le diagnostic devant un sujet jeune sans antécédents particuliers qui présente des troubles de la conscience et ou de la vigilance ..aussi devant certains terrains particuliers :sujet âgé,enfant ,antécédents psychiatriques .
2-signes cliniques : âges extrêmes A)rechercher les signes de gravité: âges extrêmes délai important avant la prise en charge médicale notion d’intoxication massive poly médicamenteuse toxicité propre du produit ou absence d’identification détresse respiratoire aiguë troubles de conscience, de l’obnubilation au coma, des convulsions hypothermie sévère lésions associées collapsus avec état de choc arrêt cardio-respiratoire
Signes cliniques en fonction des médicaments utilisés: Les benzodiazépines: dépression du SNC pouvant aller de la somnolence jusqu'au coma. confusion mentale, une léthargie. une ataxie, une hypotonie, une hypotension. une dépression respiratoire Les antidépresseurs imipraminiques: troubles de la conduction cardiaque. renforcement des symptômes anticholinergiques. un état confusionnel ou un coma (parfois retardé).
Les neuroleptiques: réactions extrapyramidales sévères : rigidité musculaire tremblement généralisé ou localisé -hypotension ou hypertension -sédation. Dans les cas extrêmes: : coma avec dépression respiratoire et hypotension pouvant entraîner un état de choc. Prolongation QT, troubles du rythme dont torsade de pointe
Les antiépileptiques: nausées, vomissements, céphalées, obnubilation, confusion mentale, voire coma accompagné d'un syndrome neurovégétatif caractéristique (bradypnée irrégulière, encombrement trachéo-bronchique, hypotension artérielle).
La théophylline: Nausée Vomissement Douleur épigastrique Céphalée Excitation psychomotrice Insomnie Tachycardie Crise convulsive Reflux gastro-oesophagien Enfant: Ulcération digestive Hémorragie digestive Sub-occlusion
Les digitaliques: Troubles digestifs: (anorexie, nausées, vomissements, diarrhées), céphalées, vertiges, coloration en jaune de la vision ; troubles cardiaques : tous les troubles de conduction et d'excitabilité peuvent être observés.
Conduite à tenir:2 modalités du traitement 1)traitement non spécifique : Levée d’urgence. Voie d’abord. Libération des voies aériennes supérieurs. Sonde urinaire. Sonde naso-gastrique. Effectuer des prélèvements d’urgence. Évacuation du toxique:lavage gastrique ,charbon activé,diurèse provoquée(osmotique,alcaline).
Épuration extra rénale: 2)traitement spécifique: Hémodialyse et exsanguino-transfusion . 2)traitement spécifique: 1) Administration d’antidotes ex :( flumazénil pour les benzodiazépines - N acétyl cystéine pour paracétamol – NALOXONE pour les morphiniques). 2)surveillance. 3)soutien et psychothérapie .
Etude épidémiologique
MATERIELS ET METHODES: Il s’agit d’une étude descriptive transversale réalisée au niveau du service de réanimation du centre hospitalo-universitaire de Tlemcen, et portant sur tous les patients présentant une intoxication médicamenteuses aigues ayant consulté à nos urgences ou ayant été évacué d’un autre hôpital pour cela nous avons consultés les dossiers des patients les deux années 2005 et 2006.
RESULTATS
Camembert montrant le nombre des cas d’intoxication médicamenteuses par rapport au nombre d’hospitalisation au niveau de rea 2005.
Camembert montrant le nombre des cas d’intoxication médicamenteuses par rapport au nombre d’hospitalisation au niveau de rea 2006.
la répartition des intoxications médicamenteuses selon le sexe ( service de réanimation de Tlemcen 2005 & 2006)
La répartition des intoxications médicamenteuses selon les tranches d’âges (service de réanimation CHU Tlemcen)
Quel est le type de médicament utilisé?
Répartition des intoxications médicamenteuses selon les classes pharmaceutiques des médicaments (année 2005)
Répartition des intoxications médicamenteuses selon le type de médicament (2006)
DISCUSSION D’après notre enquête nous avons remarqué que : -L’intoxication médicamenteuse demeure de plus en plus fréquente; sa fréquence touche la jeune femme suite a une prise volontaire dans un but suicidaire . parfois accidentelle : *chez l’enfant (négligence des parents) *chez le sujet âgé: par surdosage ou une mauvaise prise médicamenteuse. - sans oublier l’intoxication polymédicamenteuse qui aggrave le pronostic . -Nous avons remarqué aussi que les médicaments incriminé sont les psychotropes .
PREVENTION
Principes de prévention: Éviter l’automédication . Certains médicaments ne doivent pas être délivrés que sur ordonnance surtout les psychotropes . Control de la prise médicamenteuse chez le sujet âgé ,enfant . Control régulier des malades au antécédents psychiatriques. La règle d’or: ne pas laisser les médicaments à la portée des enfants. intérêt d’introduire des unités de psychologie dans les lycées les universités ,et les maisons des jeunes..
Intérêt de consultation psychologique ou psychiatrique après une première tentative de suicide pour éviter la récidive . Éducation des jeunes comment qu’ils affrontent leur problèmes psychologiques ,familiaux et sociaux.. Renforcement des relations familiales. Et enfin il faut savoir que le suicide n’est ni un acte de lâcheté ni un acte de courage ;et l’idée de suicide est étrangère au monde islamique pour cela il faut une bonne éducation religieuse.
conclusion: La prescription élargie des psychotropes dans les manifestations d’ordre psychiatrique par les médecins généralistes sans donner des conseils et des informations concernant le danger présenté par ces drogues pour l’entourage des patients présentant des troubles psychiatriques peut être un facteur de risque dans le passage à l’acte suicidaire.
REFERENCES: Toxicologie clinique .Chantal et Bismuth. 5eme édition. www. Vidal 2004.
Merci pour votre attention