Sémiologie Médicale en Infectiologie Pierre-Marie Roger Infectiologie DCEM 1, Février 2012
Principes généraux Pas de signes spécifiques Cinétique / contagiosité Contexte de fièvre Importance des signes généraux « pour le tri » Recherche d’une porte d’entrée Signes focaux versus atteinte systémique Infectiologie : médecine clinique, biologie, iconographies peu utiles
Pic de la réplication virale Modélisation de l’évolution des symptômes et des concentrations de particules virales(1) Concentration en particules virales Sévèrité des symptômes Pic de la réplication virale Concentration en particules virales et sévérité des symptômes Diapositive 8: Les concentrations de particules virales atteignent leur niveau maximum peu de temps après l’infection La réplication virale débute très peu de temps après l’exposition au virus (infection). L’apparition des symptômes de la grippe est brutale et survient après une phase de réplication virale, alors que le sujet est encore pour l’essentiel asymptomatique. Les concentrations en particules virales atteignent leur niveau maximum peu de temps après l’infection, mais les symptômes persistent pendant plusieurs jours. Dès le début, les patients éprouvent généralement courbatures et myalgies, fièvre, frissons et symptômes respiratoires aigus. Apparition rapide des symptômes 1 2 3 4 5 6 7 8 Temps (jours) (1) Oxford JS et al. Drugs Discovery Today, 1998 ; 3 (10) : 448-56
Infections ORL Les + fréquentes Atteintes plus ou moins intriquées Pharyngée Sinusienne Otitique
Fréquence des différents signes en fonction des résultats du TDR pour les adultes (n = 2226) Signes cliniques (n = 2800) (%) Test + (n = 391) Test - (n = 2358) p Plus fréquent quand test : Pharynx érythémateux (69,7 %) Toux (51,7%) Rhinorrhée (51%) Enrouement (45,7%) Toux + enrouement + rhinorrhée (21%) Plus fréquent quand test + : Pharynx érythémato-pultacé (26,9%) Dysphagie intense (59,2%) Adénopathies > 1 cm (43,3%) T > 38° + dysphagie + pharynx érythémateux + adénopathies > 1cm (11,6%) T > 38° + dysphagie + adénopathies > 1 cm + pharynx érythémato-pultacé (11,1%) 44,5% 32,8% 28,7% 36,1% 9% 51,2% 79,7% 63,6% 17,5% 24,6% 74,1% 54,9% 54,3% 47,2% 22,7% 56,2% 40,2% 9,2% 9% < 0,0001
Angines érythémateuses ou érythémato-pultacées : complications complications suppurées locorégionales : phlegmon péri amygdalien, adénophlegmon suppurations cervicales, avec bactériémie et parfois choc
14
15
Infections cutanées
Diabétique artéritique avec chaussure trop serrée 17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
Infections respiratoires
Infections urinaires Fréquentes Signes focaux Formes limitées (cystites) / formes invasives Organes génitaux externes ou non
42
Infections digestives Nombreuses Un ou plusieurs « étages » du TD Selon épidémiologies Endogènes / exogènes Médicales / chirurgicales
Autres infections Cardio-vasculaires Neuro-méningées Autres : Endophtalmies Stomatologiques …
45
46
47
48
49
50
51
Mr Philippe P. 43 ans Motif d’hospitalisation : Purpura fébrile des membres inférieurs, du tronc et du voile du palais. Aucun antécédent particulier Pathologie en cours: Retard mental (sous curatelle) Traitement à l’entrée: Temesta.
Expression clinique Affection aiguë ou subaiguë Phase prodromique possible (céphalées, fièvre, signes ORL et digestifs…) trompeuse. Phase d’état peu spécifique. Nombreuse formes d’expression atypique.
Expression clinique phase d’état Signes neurologiques Troubles de la mémoire, du comportement, du langage Troubles de la conscience, de l’obnubilation au coma Signes de focalisation, déficit unilatéral, convulsions… Syndrome méningé
Syndrome méningé 3 principaux symptômes, « triade méningée » ou « trépied méningitique » : Les céphalées intenses Les vomissements La raideur méningée (accompagnée régulièrement de douleurs ou « rachialgies ») avec signe de Kernig et de Brudzinski Les autres signes sont la phonophobie, photophobie et l'irritabilité. Le patient est typiquement couché en chien de fusil (recourbé, la tête sous les draps).
Le signe de Kernig se recherche en pliant les cuisses sur le bassin, jambes étendues. Une douleur apparaît, s'opposant à l'extension et obligeant le patient à fléchir les jambes sur les cuisses. Une manière alternative de procéder est de demander au patient allongé de se redresser et de s'asseoir : on observe une flexion des jambes et cuisses sur le bassin
Le signe de Brudzinski : flexion des deux membres inférieurs (les genoux se plient) lors de la flexion passive de la nuque vers l'avant (antéflexion) par l'examinateur.
Expression clinique L’affection est strictement liée au SNC présence de lésions herpétiques orales ou faciales rarement constatée (moins de 10%) n’a pas de valeur particulière.. Aucun signe pathognomonique, examens complémentaires nécessaires.
Ponction Lombaire L’analyse du LCR montre: Liquide lymphocytaire (10 à 500 éléments) Protéinorachie modérément élevée (0.5 à 1.5 g/l) Glycorachie normale. (Présence d’interféron a) Absence de germe au direct