Essai de pollinisation par les bourdons dans une fraisière biologique Les Jardins du Saroit Saint-Gabriel-de-Rimouski
Essai de pollinisation par les bourdons dans une fraisière biologique Les Jardins du Saroit, Saint-Gabriel-de-Rimouski Deux quads (ensemble de 4 ruches) de bourdons ont été disposés en alternance selon la période de floraison à l’intérieur de 3 champs, soit les champs 14 (fraises 2 ans), 8 (1 an) et 1B (1 an). Le premier quad a été installé le 31 mai dans les bleuets (10 à 15 % en fleurs) en attendant la floraison des fraises, et le 2e le 9 juin dans un champ de fraisiers. 3 cages faites de filet moustiquaire de 2 m x 1 m ont été placées dans les champs à la floraison. afin d’empêcher les insectes de polliniser les fleurs. Les distances minimales et maximales calculées entre les ruches et les cages furent de 55 pieds et de 290 pieds.
Observations Nous avons remarqué que les bourdons, à la sortie de leur ruche, demeuraient très peu dans les champs de fraisiers et préféraient les arbres fruitiers tels les cormiers en bordure des champs et dans la forêt. Le soir venu, un faible pourcentage de bourdons entrait dans la ruche, préférant plutôt dormir dans les champs. Le matin on pouvait facilement les trouver à travers les plants, près du sol, mais durant la journée, ils étaient très peu présents dans les fleurs de fraisiers. Rendements obtenus Champ 1B (fraise 1 an) Pas de pollinisation : 0,936 kg Avec pollinisation : 1,264 kg 35 % de plus lorsque pollinisés Champ 8 (fraise 1 an) Pas de pollinisation : 2,334 kg Avec pollinisation : 3,468 kg 49 % de plus lorsque pollinisés Champ 14 (fraise 2 ans) Pas de pollinisation : 2,250 kg Avec pollinisation : 4,168 kg 85 % de plus lorsque pollinisés
Conclusion Malgré l’augmentation significative de fruits lorsque les fleurs sont pollinisées, nous constatons que celle-ci est très peu due à la présence des bourdons vu leur absence quasi constante durant le jour, mais plutôt à la présence d’insectes pollinisateurs indigènes comme les abeilles, les syrphes et les bourdons sauvages L’an dernier, avec la pollinisation par les abeilles, le rendement obtenu dans la fraisière était le double. Considérant le prix élevé des quad de bourdons (300 $ chacun ) et leur faible efficacité pour polliniser en plein champ nous jugeons que les abeilles, vu leur grand nombre par ruche et leur coût moins élevé, sont les plus aptes à bien polliniser les fraisiers. Elles permettent d’augmenter les rendements de façon significative et ce à un moindre coût. Christiane Cossette, dta MAPAQ – Centre de services agricoles de Rimouski Le 13 septembre 2006
Essai de pollinisation par les bourdons dans une fraisière biologique Les Jardins du Saroit Quad de bourdons Disposition sur le rang de la cage avec filet
Les Jardins du Saroit Cage avec filet Cage avec filet
Les Jardins du Saroit Champ 14 Champ 1B
Les Jardins du Saroit Champ 14