Bacchus Bacchus est le dieu romain qui s'inspire de Dionysos, présent dans la mythologie grecque. C'est le dieu du vin, de l'ivresse, des débordements, notamment sexuels, ainsi que de la nature. Les fêtes en son honneur sont les bacchanales.
Les fêtes en l'honneur de Dionysos, les Dionysiaques, étaient célébrées officiellement dans toute la Grèce, mais elles étaient plus importantes à Athènes C'était le premier archonte qui y présidait. Il s'agissait surtout de processions où l'on portait des thyrses, des vases remplis de vin, des couronnes de pampre et les principaux attributs de Bacchus. Des jeunes filles, appelées canéphores, portaient sur leurs têtes des corbeilles dorées, pleines de fruits d'où s'échappaient des serpents apprivoisés qui terrifiaient les spectateurs. Dans le cortège figuraient aussi des hommes travestis en Silènes, Pans et Satyres qui faisaient mille gestes bizarres, mille gambades, simulant ainsi les folies de l'ivresse. On distinguait les grandes et les petites dionysiaques : on célébrait les premières vers le mois de février et les autres en automne. À l'occasion des dionysiaques, on organisait non seulement des courses, des luttes, des jeux, mais aussi des concours de poésie et de représentations dramatiques.
À Rome, on célébrait des fêtes dites Libérales, en l'honneur de Bacchus ou Liber. Pendant ces fêtes très licencieuses, les dames romaines ne rougissaient pas en tenant des propos indécents et en couronnant les moins honnêtes représentations du dieu. L'an 558 de la fondation de la ville, le sénat rendit un décret pour limiter ces licences, mais ce fut un remède inefficace, les coutumes et les mœurs étant plus forts que les lois.
Bacchus Il apparaît ordinairement sous les traits d'un jeune homme rieur et enjoué. Ses yeux sont noirs; ses cheveux blond tressés descendent sur ses épaules. Il est la plupart du temps imberbe, sa jeunesse ètant éternelle, comme celle d'Apollon. Il est représenté ordinairement avec des cornes, symboles de la force et de la puissance, couronné de pampre, de lierre ou de figuier. D'une main, il tient une grappe de raisin ou une corne d'abbondance; de l'autre, un thyrse entouré de feuillage et de bandelettes. Il porte un manteau pourpre.
BACCHUS Caravage Musée des Offices
Bacchus, à moitié allongé sur un triclinium, porte Bacchus, à moitié allongé sur un triclinium, porte une couronne de feuilles de vigne et de raisins. Un drap blanc couvre son épaule gauche et son torse, en partie. Il a l'air endormi, son regard va vers le spectateur, tandis qu'il tient une coupe de vin dans la main gauche. À côté de la coupe de fruits remplie de grappes de raisin,de pommes,de poires,de grenades et de figues,au premier plan et à gauche, se trouve une caraffe sur laquelle se reflète un personnage abbillé à la mode de l'époque -probablement il s'agit du portrait du peintre.
Le tableau a été esécuté vers 1596-97 pour le Cardinal Del Monte,qui l'offrira, par la suite, au grand-duc Ferdinand De Médicin. C'est la dernière oeuvre en buste que Caravage réalise dans sa jeunesse passée à Rome. Cette peinture est en équilibre parfait entre l'idéalisation classique de la forme et le naturalisme intense de la lumière et de la couleur. Cette utilisation de la couleur derive des Écoles lombarde,vénitienne et flamande. Cette oeuvre a été interprétée comme une allégorie de Vanitas (les fruits abimés,verieux).
“BACCHUS” par MICHELANGE Musée du Bargello, Florence. 1496-97
Cette sculpture évoque le mythe païen de Bacchus,qui est représenté ici comme un jeune ivre et sensuel. Michel Ange reprend des éléments de l'art classique, comme la coupe que tient Bacchus dans sa main droite, comme le satyr qui sert d'appuis à la sculpture et, enfin, comme la pose de Polyclète (la jambe gauche tendue tandis que le génou de l'autre est plié). Ainsi Bacchus, en position instable, personifie l'ivresse. Il est mélancolique. On peut déduire que Michel Ange s'inspire davantage au langage ellenistique qu'au langage classique. Il faut rémarque aussi l'influence de la philosofie néoplatonicienne qui s'était répandue à l'époque à la Court des Médicis, d'où l'incertitude d'obtenir le bonheur.