Le Québec et le commerce international Stéphane Paquin, Ph.D Professeur ENAP Chaire de recherche du Canada en économie politique internationale et comparée
Qui gagne quand tout le monde perd ? Mme Alena : « socialist Canada- corrupted Mexico ». Obama : renégocier l’ALENA. Turner et le PLC en 1988 : efface la frontière, la fin du Canada. Élections fédérales de 1992 : PPC : 2 députés! Sondage Léger marketing 2004 67% Le libre-échange a surtout profité aux États-Unis. 18% l’inverse. Aux USA 27% USA contre 29% pour le Canada et 31% d’indécis
Critiques fréquentes Le Québec a perdu la bataille du libre-échange notamment avec les États-Unis; Le libre-échange et surtout l’ALENA est la cause des hauts taux de chômage, de la précarisation des conditions de travail notamment celui des femmes et n’a profité qu’à une toute petite élite; Le libre-échange et l’ALENA a forcé les divers paliers de gouvernements à couper massivement dans les effectifs publics et dans les programmes sociaux.
Québec hypermondialisé Exportations Qc: 26% du PIB (contre 34% pour nos importations). + commerce interprovincial: 45% du PIB ( contre 53% pour les importations). Déficit commercial : 8% du PIB. 1.1 million d’emplois dépendent des exportations 30% des emplois totaux 73% des emplois manufacturiers. Les exportations vers les É.-U: 70% des exportations totales.
A-t-on perdu la bataille du libre-échange ? Les données:
Le commerce Québec-USA Les exportations vers les É.-U.: 42 milliards en 1992 à 61 milliards en 2000. Les É.-U. consomment en 50 jours ce que le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et Chine en 1 an! Exporte 6 fois plus dans l’État de New York qu’en France ou en Chine et 10 fois plus qu’au Mexique ou l’Espagne! Québec est en déficit avec tous ses principaux partenaires commerciaux sauf un seul : les États-Unis! Et le surplus commercial énorme: environ 20 milliards! ¼ % du budget annuel du gouvernement du Québec en 2014!
L’ALENA est la cause des hauts taux de chômage, de la précarisation des conditions de travail notamment celui des femmes et n’a profité qu’à une toute petite élite. ? Les données:
L’ALENA et l’emploi Le Québec habitué de connaître un taux de chômage dans les 2 chiffres n’a jamais rien connu de tel depuis l’ALENA même après la récession de 2008-2009. Entre 1987 et 2007, la machine économique québécoise a créé 812 000 emplois. Le taux d’emploi est à 60,4 % et a été à des niveaux records dans les dernières années. Avant la récession le taux de chômage était légèrement au-dessus des 6%, ce qui est historiquement bas. De nous jours le taux de chômage est à 7.5%
Taux d’emploi féminin 15-65 ans
Libre-échange a profité à l’élite?
L’ALENA a forcé les divers paliers de gouvernements à couper massivement dans les effectifs publics et dans les programmes sociaux. Les faits
La fin des programmes sociaux ? Les dépenses pour les programmes sociaux : 18.1% du PIB en 1990 contre 18.1 % du PIB en 2012, (mais 16.9% en 2000). Mais au Québec pendant la période on a créé un système de garderies publiques, un politique d’assurance médicament, des congés parentaux… On parle maintenant de caisse autonomie, réforme des retraites. On a accordé les plus importantes baisses d’impôts à Québec et à Ottawa de l‘histoire…
Pas assez de libre-échange! Si on avait refusé l’ALE et l’ALENA en votant pour le PLC que se serait-il passé? Notre déficit commercial serait à 40 ou 50 milliards ? A-t-on perdu nos centres de décision économique ? 47% des entreprises détenues par des francophones en 1960 contre 67% en 2003. Trop de libre-échange avec les États-Unis? Bombardier à Plattsburgh. Trop dépendant ? Les exportations américaines vers le Canada ne représentent que 2% de leur PIB. Le Canada est le premier partenaire commercial de 36 des 50 États américains.