Examen blanc Samedi 2 décembre
SUJET Dans chaque discipline sportive, il apparaît d’évidents contrastes entre un pratiquant débutant et un pratiquant expert. En vous appuyant sur un exemple tiré de votre discipline, montrez quelles sont ces différences.
Les mots clés Pratiquant débutant. Pratiquant expert. Exemple. Différences.
La commande du sujet. Montrez les différences à l’aide d’un exemple.
Exemple le retour de service au tennis de table. C’est un aspect très important du tennis de table car 60% des points dure moins de trois coups. Un débutant ne met pas d’effet dans la balle, le service se résume à une mise en jeu règlementaire. Chez l’expert, le service est le point d’ancrage d’un système de jeu. L’utilisation d’effets coupés ou liftés couplés à des effets latéraux vise à mettre l’adversaire en difficulté et à prévoir le retour de service adverse.
Au stade perceptif
La pratique antérieure et l’expérience acquise. Selon Schmidt, Apprentissage moteur et performence, 1992 : L’expérience influe sur la capacité des athlètes à traiter l’information, en particulier pour : –Une recherche efficace des informations. –Une prise de décision plus adaptée.
Au stade perceptif La pratique antérieure et l’expérience acquise : la recherche des informations. Le débutant ne sait pas quoi regarder. Il regarde tout mais ne prend en considération que la trajectoire de la balle. Il commence sa préparation du geste que lorsque la balle de service a franchi le filet.
Au stade perceptif La pratique antérieure et l’expérience acquise : la recherche des informations. L’expert prend des informations sur la raquette du serveur et sur l’orientation du geste. Par exemple, sur un effet latéral droit, le réceptionneur va regarder le côté où le geste se termine et orienter sa palette en fonction.
Au stade perceptif La pratique antérieure et l’expérience acquise : la recherche des informations. Un sportif expérimenté centre son regard sur les points pertinents de l’environnement. Alors qu’un débutant prend des informations peut appropriées, trop globale.
Au stade décisionnel
La pratique antérieure et l’expérience acquise : l’adaptation des prises de décision. Thorndike, Animal intelligence : experimental studies, 1911 la « loi de l’effet » : toutes actions qui produisent du plaisir ou de la satisfaction sont favorables à la vie et sont susceptible d’être reproduites. L’expérience permet aux sportifs de reconnaître des situations déjà rencontrées, ils se souviennent des actions réalisées et de leurs conséquences. –Si l’action avait été bénéfique, ils vont la reproduire. –Si l’action avait eu des conséquences négatives, ils vont la modifier. Au stade décisionnel
La pratique antérieure et l’expérience acquise : l’adaptation des prises de décision. Le débutant ne dispose pas d’un répertoire moteur très important. Il manque aussi d’expérience pour prédire les conséquences de ses actes. Si on lui envoie un service coupé, il ne saura pas que l’effet aura tendance à faire plonger la balle vers le filet. Au stade décisionnel
La pratique antérieure et l’expérience acquise : l’adaptation des prises de décision. L’expert sait qu’un effet coupé fait plonger la balle, il a déjà vécu cette situation,. Il s’adapte en orientant la palette de sa raquette vers le haut de façon à faire monter la trajectoire de sa balle. Au stade décisionnel
La pratique antérieure et l’expérience acquise : l’adaptation des prises de décision. Un expert a un répertoire gestuel important qui lui permet de choisir par expérience la commande motrice appropriée à la situation. En revanche, le débutant par manque d’expérience se trouve démunie par un nouveau stimulus. Il doit alors trouver la bonne réponse par essai erreur. Au stade décisionnel
Au stade exécutif
La pratique antérieure et l’expérience acquise : l’augmentation de la vitesse de programmation motrice. Selon Fitts, l’expert a atteint le stade autonome. A ce stade, l’expert déclenche ce que Schmidt appelle les programmes moteurs généralisés. Il s’agit d’une commande motrice commune à une même classe de mouvement. Grâce aux spécifications spécifiques, construites par l’expérience, il réalise un geste rapide fluide et précis. En revanche, le débutant n’en est qu’au stade verbal cognitif (selon Fitts), il cherche à se faire une représentation du geste à produire. L’exécution est lente, saccadée, imprécise.
Au stade exécutif La pratique antérieure et l’expérience acquise : l’augmentation de la vitesse de programmation motrice. Pour renvoyer un servie marteau (effet latéral droit lifté), il faut réalisé un bloc avec la palette orientée du côté opposé où le geste du serveur a fini. Ce geste doit être très précis et rapide. Le débutant a tendance à réaliser ce geste de façon trop explosive et maladroite. Pour lui, c’est un service difficile à renvoyer.
Au stade exécutif La pratique antérieure et l’expérience acquise : l’augmentation de la vitesse de programmation motrice. Pour un expert comme Damien Eloi, il est très facile de renvoyer ce service. Il est très prévisible. Eloi réalisera parfaitement le retour de service. Il pourra même réaliser un bloc lifté pour attaquer sur le service de son adversaire.
Au stade exécutif La pratique antérieure et l’expérience acquise : l’augmentation de la vitesse de programmation motrice. L’automatisation du geste permet à l’expert de réaliser des gestes plus précis et plus rapides qu’au débutant.
Problématique Nous partirons du postulat selon lequel l’expert a réalisé un plus nombre de réalisations que le débutant. Nous émettons l’hypothèse selon laquelle, cet écart de réalisation entraîne des différences de performances et ce aux différents stades du traitement de l’information.