Les négociations multilatérales en Asie La stratégie et les objectifs du Japon
Introduction Mise en contexte: la politique commerciale et la saison des réformes. La crise du développementalisme Une nouvelle politique commerciale libre-échangiste Le lobby anti-libre-échange au Japon La politique économique extérieure
Les accords de libre-échange du Japon: l’état des lieux Liste des accords en vigueur ou signés : Singapour (2002), Mexique (2005), Chili (2007), Thaïlande (2007), Indonésie (2008), Brunei (2008), Philippines (2008), Suisse (2009), Vietnam (2009), Inde (2011), Pérou (2012), Australie (2014 signé) la Mongolie (2014, accord de principe) et l’ASEAN (2008).
En négociation: Des négociations se poursuivent sur une base bilatérale avec ces pays : Le Canada, la Colombie et l’Union européenne. La Turquie est le prochain pays avec lequel Japon débutera des négociations.
Et sur une base multilatérale : Le Partenariat transpacifique (PTP ou TPP en anglais). NZ, Australie, Chili, Pérou, Mexique, Canada, États-Unis, Singapour, Viet Nam, Malaisie, Brunei, Japon. L’Accord de libre-échange Chine, Japon et Corée du Sud. Le Partenariat économique régional élargi (PERE) ou en anglais « Regional Compre-hensive Economic Partnership » (RCEP). L’ASEAN+6 (Chine, Japon, Corée du Sud, Nouvelle-Zélande, Australie, Inde).
Les trois orientations de la politique commerciale du Japon Compétitivité et prospérité Création de règles Position régionale du Japon
Compétitivité et prospérité La fin du dualisme économique: Le libre-échange et l’ouverture aux investissements directs étrangers (IDE) doivent forcer les secteurs traditionnellement protégés à devenir compétitif La compétitivité des réseaux de production: le PERE avant le TPP?
Création de règles Deux objectifs du légalisme : Défendre les intérêts des firmes japonaises; Renforcer l’intégration économique régionale.
Le légalisme Le légalisme fait référence à trois choses : 1. L’ « obligation » des États et autres acteurs commerciaux de respecter un ensemble de règles et d’engagements légaux qui sont assujettis au droit international ; 2. La « précision » des règles qui définissent clairement et sans ambiguïté les comportements et les actions qu’elles exigent, autorisent et interdisent et; 3. La « délégation » à une troisième partie de l’autorité d’implanter, d’interpréter et d’appliquer les règles, de résoudre les différends et de faire de nouvelles règles (Abbott et al 2001) :
Le légalisme agressif « L’utilisation systématique et observable du légalisme dans l’intérêt des industries dominantes [...] afin d’ouvrir et de garder ouvert des marchés étrangers, de sécuriser et garantir des avantages économiques dans le marché local ou dans les marchés étrangers et de niveler [...] le terrain de la concurrence» (Pekkanen 2008 : 5).
Légalisme et l’Asie Le légalisme fait partie intégrante de la stratégie japonaise pour l’Asie: En l’absence d’un projet politique, le Japon cherche à poser un couvercle « juridique » sur les rapports économiques.
La position régionale du Japon La prospérité à long terme du Japon passe par son intégration à l’Asie. Que faire alors avec le comportement « erratique » de la Chine?