Etat des lieux des connaissances sur la physiologie de la reproduction, et sur le mode de fonctionnement de la pilule oestro-progestative, chez les femmes de 15 à 19 ans, dans le bassin chalonnais. Rôle du médecin généraliste. Soutenance de thèse de médecine générale, pour l’obtention du grade de docteur en médecine. Amandine Falcon
Introduction La contraception : le paradoxe français. La norme contraceptive. Les IVG à Chalon-sur-Saône concerne 16 % des grossesses totales. 535 IVG de janvier 2011 à juin 2012, 90 < 20 ans Les moins de 20 ans : 20 % sans moyen de contraception, 50 % échec de pilule.
Stratégie d’action : Campagnes d’information Amélioration des pratiques des professionnels de santé Amélioration de l’accès à la contraception Amélioration des connaissances
Introduction : la problématique Etat des lieux des connaissances Rôle du médecin généraliste
Matériels et méthodes Population : femmes de 15 à 19 ans, consultant leur médecin généraliste. Investigateurs : 48 médecins généralistes maitre de stage universitaire et leurs associés. Réalisation pratique : affiches d’information, questionnaires, boites de collecte. Auto-questionnaires : programme de 4ème. Temps de remplissage inférieur à 15 minutes. Vocabulaire simplifié. Présentation A5.
Matériels et méthodes : le questionnaire Physiologie de la reproduction (anatomie, cycle, reproduction), fonctionnement de la pilule oestro-progestative. Données personnelles, biographies sexuelle et contraceptive. Rôle du médecin généraliste. 128 interprétables. Saisis dans EXEL. Données exploitées : intervalle de confiance, test Chi 2, Fischer et p.
Résultats : la population Age moyen : 16,9 ans. 40 % (52 femmes) : moins de 2 000 habitants. 81 % (104 femmes) scolarisées. 6 % (8 femmes) : antécédents IVG. 5 % (7 femmes) : enfants. 54 % (70 femmes) : rapports sexuels. Age moyen premier rapport : 14,44 ans. 86 % (60 femmes) ont une contraception (79 % pilule).
Résultats selon les données personnelles Non scolarisées : moins de connaissances sur la pilule (composition p=0,0389), et possiblement sur l’anatomie et le cycle.
Antécédents obstétricaux (IVG/enfants) : moins de connaissances sur la pilule (composition p=0,0327 et médicaments p=0,0305), et possiblement moins sur anatomie et reproduction.
Taille des villes : < 2 000 habitants, moins de connaissance sur l’anatomie (fonction utérus p=0,0465), > 20 000 possiblement plus de connaissance sur le cycle (régulation par hormone).
Résultats de l’ensemble de la population Fonction de l’utérus : 47 % de juste (60 femmes). Définition du cycle : 55 % de juste (70 femmes). Définition fécondation : 61 % de juste (78 femmes). Mode de fonctionnement pilule : 53 % de juste (68 femmes). 91 % des femmes estiment qu’une meilleur compréhension, permettrait une meilleure prise.
Résultat sur le recours au généraliste Pilule prescrit par MG dans 70 %. Faible source d’information : Gêne (44 %) Manque de temps (31 %) Peur de la non confidentialité (11 %) Prix (10 %) Manque d’écoute (4 %)
Discussion : les biais Environnement. Déclaratif (non répondante, auto-questionnaire). Interprétation des réponses. Taille de l’échantillon.
Discussion : suite 1 Norme contraceptive. Paradoxe plus marqué : Taille de la ville < 2 000 habitants. Pas de recours au médecin de famille, donc problème d’accès à l’information et à la contraception. Non scolarisées. Manque de connaissances : 3 facteurs principaux (ville/scolarité/ATCD obstétricaux).
Discussion : suite 2 Lacunes de connaissances confirmées dans de nombreuses autres études. Impression de connaissances de la part des jeunes femmes. Peu de recours au médecin généraliste, comment trouver un rôle ?
Propositions Créer une consultation « Reproduction, sexualité, contraception ». Identifier les facteurs de risque en consultation (méthode BERCER). Eviter les freins d’accès au généraliste. Avoir un support écrit simple.
Ouvrir la porte aux jeunes femmes. Elles peuvent compter sur nous. S’adapter à chacune. But : améliorer l’information, pour diminuer les IVG
Merci de votre attention.