LA ZONE EURO EST- ELLE EN CRISE AUJOURD’HUI ?

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Transcription de la présentation:

LA ZONE EURO EST- ELLE EN CRISE AUJOURD’HUI ? Bernard YVARS Economiste - Chaire Jean Monnet

Plan de l’exposé Introduction - Problématique générale d’une union monétaire - Politiques conjoncturelles de la zone euro I – Une zone euro globalement hors crise économique ouverte A - Des déséquilibres globaux relativement contrôlés B - Une régulation financière minimale mais suffisante (néanmoins risques de bulles d’actifs à la suite de la politique de la BCE de QE) II – Des Etats-membres en difficulté dans la zone euro A - Des problèmes récurrents de BTC B - Le cas de la France : pays structurellement à déficits jumeaux Conclusion - Un risque de crise financière relativement maîtrisé - Des divergences de système productif non résorbables

INTRODUCTION Pourquoi une union monétaire ? Pour tout processus régional d’intégration économique, le développement de l’échange commercial est fondamental. Or celui-ci peut être entravé par les variations des taux de change des monnaies nationales entre elles.

Toute dévaluation d’une monnaie nationale  avantage momentané de compétitivité-prix, considéré comme pratique de concurrence déloyale (risque de guerre des monnaies). Pour optimiser le fonctionnement du marché intérieur européen, l’UE a tout d’abord appliqué des accords de change entre monnaies de l’UE (SME de 1979 à 1999, outil technique remarquable, mis à mal par la mondialisation financière).

Pas le cas dans la zone euro Puis à partir de 1999, la zone euro s’est construite (19 membres à ce jour), ouvrant la voie d’une union monétaire imparfaite. Pourquoi imparfaite ? Une union monétaire complète  au moins politiques conjoncturelles communes : politique monétaire et politique budgétaire commune (budget fédéral). Pas le cas dans la zone euro

Dans la zone euro Pas de budget fédéral (budget de l’Union européenne seulement) Politique monétaire commune et politiques budgétaires nationales Mais Politiques budgétaires nationales contraintes

Les politiques budgétaires nationales contraintes, d’une part, par le budgétarisme  soutien à l'activité par l'assainissement des finances publiques et, d'autre part, par le Pacte de stabilité et de croissance (1997) et le Pacte budgétaire européen (2013).

Remarque : Une union monétaire complète est efficace si le budget fédéral permet d’y amortir un choc asymétrique. Dans les fédérations existantes (F. Zumer, 1998), le budget central amortit 10 à 42 % d’une récession régionale (de 10 à 40 % aux USA, 12 à 24 % au Canada, 33 à 42 % en Allemagne). Un budget fédéral n’absorbe qu’une fraction minoritaire d’un choc sur le revenu régional.  réponse insuffisante à la résorption des coûts sociaux résultant des chocs asymétriques.

Crise de la zone euro ou crise(s) dans la zone euro Crise de la zone euro ou crise(s) dans la zone euro ? IG : globalement, la zone euro n’est plus en crise ; seuls des EM sont en crise économique (France notamment)

I – Une zone euro globalement hors crise Economique ouverte Globalement, la zone euro n’apparaît plus en crise économique (comportement «vertueux» de l’Europe du Nord, notamment de l’Allemagne, des Pays-Bas). A - Des déséquilibres globaux relativement contrôlés - déficit public de la zone en nette régression (en 2016, -1,5% du PIB) et dette publique en baisse également (en 2016, 89,6% du PIB) : - solde de la BTC >0

On peut aborder la crise de la zone euro à partir de 2 grands déséquilibres macroéconomiques : - celui des finances publiques (déficit public et dette publique) ; - celui de la relation économique et commerciale d’un pays (ou d’une ZIR) avec le RdM (déficit de la balance des transactions courantes, déficit de la balance commerciale).

La 1ère approche est monétaire et financière et se caractérise par une régulation significative de structures internationales (Comité de Bâle, Commission européenne), des BC et des Etats. Nouvelle régulation après la crise des Subprimes et des dettes souveraines dans l’UE, plus particulièrement dans la zone euro. La régulation  banques et Etats en difficulté de finances publiques.

La 2ème approche est productive (sphère des biens et services) et se caractérise par une régulation plus faible. La BTC  capacité d’un pays à être performant sur les marchés internationaux par ses échanges avec l’extérieur. Son déséquilibre est une question avant tout nationale (contrairement à la question précédente), révélant une difficulté d’insertion dans la mondialisation. Dans une mondialisation où la donne productive est géographiquement figée, la résorption de déséquilibres de BTC avec montée en gamme des productions est souvent un objectif hors de portée des Etats.

Les 2 critères précédents  typologie de pays de la zone qui reste un ensemble productif hétérogène et déséquilibré. Trois groupes de pays : - pays sans déficit jumeaux : Pays-Bas, Allemagne (BTC>0, excédent public mais ratio Dette publique /PIB en baisse, tendant vers le respect du critère de Maastricht (60% du PIB) ; - pays avec un seul déficit, généralement le déficit des finances publiques : Espagne, Italie, Portugal (résorption récente du déficit de la BTC par l’ajustement social) ;

- pays à déficits jumeaux : France, Royaume-Uni (pays hors zone euro et bientôt hors UE). Pour la France, la situation est inquiétante : depuis son entrée dans la zone euro, le pays est devenu un pays structurellement à déficits jumeaux (déterminants de cette situation antérieurs à 1999).

Nouvelle régulation financière européenne et internationale B - Une régulation financière minimale mais suffisante L’endettement des ménages  crise des Subprimes  crise financière  crise des dettes souveraines. Nouvelle régulation financière européenne et internationale Trois niveaux d’intervention : - la régulation européenne de crise (Mécanisme européen de stabilité et politique monétaire de la BCE) ; - l’Union bancaire européenne ; - les accords de Bâle (Bâle 3).

1 - La régulation européenne de crise Après la crise de 2008, le Fonds européen de stabilisation, créé après la crise des dettes souveraines en mai 2010 (éviter à la Grèce le défaut de paiement), est remplacé par le Mécanisme européen de stabilité (MES) en sept. 2012 instrument de solidarité financière permanent  intervention sur les marchés pour aider, soit un EM de la zone euro menacé de faillite, soit une banque devant être recapitalisée, à condition que l’EM concerné ait ratifié le Pacte budgétaire européen (ou TSCG).

L'article 3 du Traité  principales dispositions de la discipline budgétaire - principe de l'équilibre ou de l'excédent des budgets des administrations publiques ; - limite du déficit structurel autorisé portée de 1 % à 0,5 %, pour l'«objectif à moyen terme » que chaque pays de l'UE se fixe. Deux exceptions à la règle sont posées : - les circonstances exceptionnelles sur lesquelles le gouvernement n'a pas de prise ; - les États dont la dette publique est inférieure à 60 % du PIB peuvent avoir un déficit structurel de 1 %.

Remarque : le MES représente 700 milliards d’€ et les engagements sur instruments financiers à terme (Hors-bilan) des 4 banques systémiques françaises s’élevaient en 2011 à 95 922 milliards d’ €, soit 46 fois le PIB de la France (le bilan de ces 4 banques atteignant 8349 milliards d’ €) ! Source : ACPR

En janvier 2015, la BCE lance un programme de Quantitative Easing (QE) La BCE  action sur la croissance économique  liquidités aux banques selon plusieurs modalités  crédit au secteur privé bien incertain (désendettement des banques, dépôts auprès de la BCE, achats de titres publics et investissements productifs déprimés par l’existence de surcapacités, absence d’opportunités d’inv. rentables, etc). En janvier 2015, la BCE lance un programme de Quantitative Easing (QE) .

De 03/2015 à 09/2016, achats d’actifs de 60 milliards d’ € par mois répartis en dette publique et en dette privée (1140 milliards d’ € de liquidités supplémentaires). Une large part d’achats  obligations d'Etat (européens) : 850 milliards d'euros au total (marché des dettes souveraines 6700 milliards d'euros). Le 3/12/2015, la BCE accentue ses rachats massifs de dette par une extension de sa durée et un élargissement de la palette de titres et, à partir de juin 2016, la BCE a commencé à racheter des obligations d’entreprises.

Les rachats de dette publique et privée effectués au rythme de 60 milliards d'euros par mois, parvenant à échéance 12/2017, seront réduits à 30 milliards d'euros/mois entre janvier et septembre 2018  fin progressive du QE. La BCE  injection de + de 2000 milliards d'euros dans l'économie (soutien à la croissance et lutte pour une inflation plus forte - à ce jour échec- ). Couplé à une politique de taux bas, le QE a -t-il facilité le financement de l’économie et des États de la zone euro ? Dans une mesure suffisante ?

2 - L’Union bancaire européenne La crise financière  nécessité d'améliorer réglementation et surveillance du secteur financier pour l’efficacité du marché unique. L’Union bancaire est utile pour la stabilité de la zone euro, rétablir un financement efficace de l’économie européenne, favoriser la croissance économique.

Décidée au Conseil européen de juin 2012, elle repose sur trois piliers : la supervision bancaire, la résolution des crises et la liquidation des banques et la garantie des dépôts.  But : anticiper les risques de crise bancaire, traiter les conséquences d’une crise, et protéger les déposants, les contribuables et les finances publiques, en brisant le cercle vicieux entre défaillances bancaires et crises des dettes souveraines au sein de la zone euro. En clair, l’Etat ne veut plus être en 1ère ligne !

Un exemple dE l’intérêt de l’UB : le sauvetage du Banco Popular La BCE et le Conseil de résolution unique (CRU), juin 2017, vente de la 6ème banque espagnole au bord de la faillite. Ce plan  actionnaires et certains créanciers encaissent des pertes et vente de BP pour un euro symbolique au Banco Santander. L'opération  1er test réussi des nouvelles règles de liquidation des banques en difficulté, à la suite de retraits massifs de ses clients. Mais Recours après de la CJE d’associations au nom d’anciens petits actionnaires, de groupes d’investisseurs, de gros créanciers lésés du Banco Popular.

3 - Les accords de Bâle Ce sont des accords de réglementation bancaire du Comité de Bâle pour garantir un niveau minimum de K propres afin d’assurer la solidité financière des banques. - Bâle I (1988) : instauration d'un seuil minimal de fonds propres (ratio Cooke imposant 8% de fonds propres / engagements de la banque) ; - Bâle II (2004-2008) : surveillance interne des risques des banques et accent mis sur la transparence ; - Bâle III (2012-2019) : introduction d'un ratio mesurant les fonds propres par rapport aux actifs de la banque.

Quel bilan tiré à ce jour, d’une part, du fonctionnement global de la zone euro et, d’autre part, de la régulation financière internationale et européenne ? -la zone euro présente  agrégats économiques en évolution favorable masquant des divergences économiques irréductibles entre EM et qui menacent la viabilité de la zone ; - la régulation pour éviter un choc systémique sur le système financier européen et international est suffisante pour pallier les risques de bilan bancaire (Quid des hors-bilans bancaires)  crise systémique peu probable (Too big to fail !) - le soutien à l’activité économique par la BCE (politique de QE) est mitigé (trappe à liquidités évitée mais marché interbancaire encore étriqué, risques de bulles d’actifs et crédits aux agents économiques en progression insuffisante, croissance et inflation trop faibles).

II – Des Etats-membres en difficulté dans la zone euro La crise économique internationale de 2008 a révélé de sérieuses divergences économiques au sein de la zone euro . A - Des problèmes récurrents de BTC En matière de solde des transactions courantes, le graphique ci-après fait apparaître qu’au sein de la zone euro, deux groupes de pays apparaissent : ceux à excédent structurel de BTC (Allemagne, Benelux, Pays scandinaves notamment) et ceux à déficit structurel de BTC (France, GIIPE principalement).

Néanmoins, en 2016, leur balance commerciale demeurait négative. Dans la période contemporaine, un certain nombre de pays du Sud de l’Europe (Espagne, Portugal) ont enregistré un excédent de leur BTC, résultat d’une politique de réduction des coûts sociaux de production. Néanmoins, en 2016, leur balance commerciale demeurait négative.

B - Le cas de la France : pays structurellement à déficits jumeaux - La situation française est préoccupante  déficits jumeaux. - France indolence d’une économie d’endettement bénéficiant de la crédibilité de l’euro (bas taux d’intérêt, confiance des acteurs éco internationaux) avec refus de discipline de finances publiques (déficit public et endettement)  comportement de passager clandestin. Conséquence négative : une croissance partiellement malsaine, c-à-d taux de croissance du PIB artificiellement gonflé par une «mauvaise» consommation.

1 - La situation en termes de BTC Depuis son entrée dans la zone euro, le solde de la BTC de La France est tendanciellement négatif, révélant une mauvaise insertion structurelle dans la division du travail européenne et internationale.

2 - Déficit public et endettement de la France Bien qu’évoluant à la baisse, le déficit public de la France ne respecte ni le critère de Maastricht, ni la règle d’or budgétaire.

En 2014, la France se trouve toujours au-dessus du seuil de 3 %, avec un déficit public égal à 4 % du PIB. En 2016, ce déficit s’établit à 3,4% du PIB (prévision de 2,9 % du PIB en 2017). La dette publique de la France s'élève en 2016 à 2 147 milliards d’euros, soit 96 % du PIB . Neuf États de la zone euro ont réalisé un excédent public en 2016 : l’Allemagne (+ 0,8 % et un ratio Dette publique/PIB égal à 68,3%), les Pays-Bas (+ 0,4 %), la Grèce (+0,7%), Chypre (+0,4%), Malte (+1%), la Lituanie (+0,3%) , l’Estonie (+0,3%), la Lettonie (+0,1%) et le Luxembourg (+ 1,6 %).

Dans ce contexte économique dégradé avec hausse de l’endettement public, la France  Piège de la dette  conditions d’emprunt favorables sur les marchés financiers internationaux (taux d’intérêt négatifs -0,62 % pour des emprunts jusqu’à une échéance de 2 ans, 0,69 % pour une échéance de 10 ans le 8/11/2017 (1,25% le 4/09/ 2014 et pour la Grèce, environ 5,2 % le 10/11/2017).

Quels handicaps structurels de l’économie française (déficits jumeaux) ? - une structure productive déséquilibrée (trop de petites unités productives peu innovantes)  faible capacité de création d’emplois qualifiés  pléthore d’emplois publics ; - une population globalement insuffisamment qualifiée et mal adaptée à la mondialisation (système éducatif en échec, immigration importante d’une mo souvent peu qualifiée) ; - une économie insuffisamment innovante malgré quelques points forts: le nb de dépôts de brevets triadiques  OCDE  Allemagne dépôt en 2012 plus de 70 brevets de ce type par million d'h, contre - de 40 pour la France, 27 pour le R-U et - de 20 pour l'Italie et l'Espagne. De plus, faiblesse de l’inv. productif  ralentissement attendu en 2018 (end. des firmes :139 % de la VA industrielle).

Réindustrialisation du pays avec montée en gamme des productions (préconisation du rapport Gallois de 2012)  objectif hors de portée de toute gouvernance actuelle ou alternative. .

CONCLUSION - Une zone euro dont l’hétérogénéité productive est problématique ; - Un avenir incertain pour la France hors de la zone euro, même avec un accord de change de type SME ; - Un avenir d’économie stationnaire régressive au sein de la zone euro et de l’UE pour tous les EM en difficulté de BTC, notamment la France. - Une structure d’offre communautaire autour d’un projet franco-allemand ? (réponse non pas monétaire mais de système productif).

Merci de votre attention