L’étalement urbain : une préoccupation internationale Claude Marois © 2006
Références : 1. Gobin-Ghorra C. (2005) :«De la ville à l’urban sprawl : La question métropilitaine aux États-Unis.» Cercles 13 (2005) 123-138 2.Thomas P.G. (2001):« A Layman's Perspective on the Issue of Urban Sprawl.» file:///D|/Étalement urbain/Capital Region - Recent Related Studies & Reports.htm 3.Cahn M. (2003) :« Maîtriser l’étalement urbain : Bonnes pratiques de villes européennes et américaines.» Énergie-Cités 63p.
Deux écoles de pensée : 1) Pour plusieurs chercheurs, l’étalement urbain a une connotation négative – associé à un développement inefficace , anarchique et dispersée de l’utilisation du sol ; 2) Pour d’autres : c’est un processus «naturel» et inexorable d’un processus continu de changements économique, social ,technologique et politique ; ce processus reflète le marché du sol et les décisions prises par les individus en regard de lieu de résidence et de l’implantation de leur entreprise; selon cette perpsective , les forces du marché vont corriger les conséquences de l’étalement urbain;
Les causes: Juridiction fragmentée dans le domaine de la planification; Compétition entre municipalités pour le développement résidentiel et commercial; Faible coût du terrain; Changements technologiques : automobiles, télécommunications; Investissements publics : routes, rues, eau , égouts et autres infrastructures en périphérie; Désir des ménages pour un style de vie rurale; Considérations sur la sécurité des lieux ; Pratiques commerciales qui favorisent le développement suburbain et ex-urbain; Réglements fonciers favorisant le développement suburbain; Pressiojns des promoteurs et développeurs; Visions à court terme des politiciens et acteurs municipaux;
L’étalement urbain sous l’influence de la mondialisation : L’urbanisation se poursuit toujours au détriment de l’environnement naturel et des espaces ruraux; À l’époque de la période industrielle , c’était la période de la suburbia où les banlieues étaient limitées au domaine résidentiel ; Aujourd’hui , c’est la période de l’exurbia où la restructuration spatiale de la production a re-localisé les emplois vers les périphéries urbaines; Les problèmes sont toujours les mêmes : inégalités sociales, pollution de l’air, difficultés de plus en plus importantes de la circulation routière, isolement de la ville centrale à la sphère politique etc.
Les problèmes sont toujours les mêmes : inégalités sociales, pollution de l’air, difficultés de plus en plus importantes de la circulation routière, isolement de la ville centrale à la sphère politique etc. Territoire fragmenté où l’on retrouve l’edge city et l’edgeless city : lieux qui ont attiré les entreprises et les emplois ;
Fragmentation spatiale : L’étalement urbain : urbanisation défiant les limites administratives ; Kunstler parle de «geography of nowhere» pour signifier un territoire hétéroclite : bretelles d’autoroutes, parcs de stationnement, développements résidentiels, de grands centres d’achats etc. On peut ajouter également la présence de friches, d’espaces naturels, d’espaces fatigués ;
Aux États-Unis : Entre 1970-1990 , la métropole de Boston a connu une croissance démographique de 5% mais une croissance spatiale de 34%; à Détroit, il y a eu une perte démographique de 7% et une croissance spatiale de 28%; à Washington, les % de 29% et 91%;
Fragmentation métropolitaine : Multiplicité de juridictions sur l’aménagement foncier en dehors de toute conhérence; Par exemple,il y a dans la métropole de Boston 296 gouvernements locaux ; Washington 158 et Détroit 335; Pour Rusk, plus l’aire métropolitaine est fragmentée plus la ségrégation raciale, sociale et économique est importante ;
Edge city et edgeless city: Edge city : pour Garreau, l’edge city est un pôle regroupant au moins 500 000 mètres carrés de planchers de bureaux et 60 000 métres carrés de commerce de détail; Les edge cities : zones d’activités (business parks), développements résidentiels et des centres commerciaux ; Deux courants idéologiques : Smart Growth et New Urbanism ;
Smart Growth et New Urbanism: Deux courants idéologiques priviligient cette forme dense de métroplisation; Smart Growth: perspective proche du développement durable en Europe qui essaie d’anticiper sur les coûts sociaux et environnementaux ; New Urbanism : c’est une vogue architecturale qui s’intéresse à la reconceptualisation de l’architecture domestique et d’une densification des quartiers et lotissements résidentiels et la réalisation de lotissements fermés ( gated communities);
Nouvelle figure de la métropolisation: l’edgeless city. Lang avance l’hypothèse selon laquelle le phénomène edge cities est limité par rapport aux edgeless cities : selon lui, les ¾ de la superficie des planchers de bureaux en dehors des centres-villes se retrouvent dans les edgeless cities; Il semble même qu’elles représenteraient une superficie au moins deux fois supérieures à celle des edge cities; Une étude empirique de Lang sur 13 métropoles américaines, seuls deux centres-villes détiennent une superficie en mètres carrés de planchers supérieure aux edgeless cities: Chicgo et New York;
Les edgeless cities : Selon Lang : dans la métropole de Détroit, le centre-ville possède 21,3% des superficies contre 39,5% pour l’edge city et 39,2% pour l’edgeless city ; Pour San Francisco, les proportions sont respectivement de 42,7%, 13,9% et 43,4%; Boston : 41%, 4%,39%; Los Angeles : 37,6%, 25,4%,37%;
Desserrement des emplois : Décentralisation des emplois surtout des emplois de bureaux : phénomène en émergence depuis les années 70; Le monocentrisme pour certaines américaines ne tient plus : par exemple, à Chicago, le centre-ville ne détient plus que 54% des superficies de bureaux – ses six edge cities contient 20% des superficies de bureaux et les edgeless cities près de 27%;
La région métropolitaine du XXIe siècle: Reconfiguration spatiale de l’espace urbain ; Un certain isolement des villes centrales : baisse du poids démographique au sein de la métropole; Baisse du poids politique;
Perte d’influence des villes centrales : L’État : celui qui détermine pouvoirs et droits; Depuis les années 70’ : diminution des trans ferts de montants financiers aux villes; en 1975 , de 15% à 25% des revenus des grandes villes provenaient de l’État fédéral : aujourd’hui, autour de 3%; Ce sont les États qui ont un rôle important dans la redistribution des financements municipaux À l’échelle de l’État: baisse de pouvoir des villes : baisse démographique;
Problèmes des villes centrales : Problèmes fiscaux : Lieux de concentration de la pauvreté : la ville doit pourvoir des services sociaux en même temps que son assiette fiscale diminue; Les banlieues limitrophes commencent à connaître des problèmes semblables;
Pourquoi l’étalement urbain est-il un problème ? Cahn M. (2003) : Utilisation d’énergie pour le chauffage des locaux dans les maisons individuelles dispersées; Coût élevé du raccordement aux réseaux des services publics: par ex. recourir au chauffage urbain; Utilisation importante d’énergie pour les transports: les lieux de travail, les services et les habitations ont tendance à être éloignés; Pollution visuelle et manque d’idendité visuelle; Isolement des résidents;
Selon le même auteur : il présente certains avantages (p.5).
Quelles sont les raisons qui militent pour une contrôle de l’étalement urbain ? (Cahn M. (2003, p.6) :
Facteurs contre l’étalement urbain (Cahn M. (2003, p.8) :