Prévention de la Noyade niv IV La noyade peut arriver en plongée. Un petit incident tel qu’une tasse bue peut se transformer avec la panique ou de mauvais gestes techniques en noyade véritable. Ne pas sous-estimer la prévention de cet accident !
La noyade : causes La noyade est une asphyxie aiguë par inondation des voies aériennes consécutive à une immersion ou à une submersion. « Noyade primaire » survient directement à cause : D’une fatigue ou problème (crampe,…) qui empêchent de se maintenir en surface D’une panne d’air D’une narcose, d’un essoufflement, d’un matériel défectueux D’une douleur violente (barotraumatisme, piqûre, morsure) qui entraînera le fait de respirer dans l’eau sans détendeur. « Noyade secondaire » suite à une perte de connaissance due à un premier accident : Narcose, syncope en apnée, douleur violente (barotraumatismes, …), choc (vagues sur les rochers), choc thermo-différentiel (hydrocution) Le réflexe inspiratoire entraîne l’inhalation de l’eau à la place de l’air (si victime toujours immergée et si la syncope a provoqué la perte du détendeur si plongeur).
La noyade : 4 étapes l'aquastress (tasse bue): la victime panique, a des gestes désordonnés, et fait ce qu'on appelle « le bouchon ». Cette phase de la noyade, appelée réaction instinctive à la noyade, passe souvent inaperçue. la petite hypoxie : la victime commence à être épuisée, elle est toujours à la surface de l'eau, toujours consciente mais elle a déjà inhalé ou bu plusieurs fois de l'eau. la grande hypoxie : la victime ne se maintient plus à la surface, elle est complètement épuisée. Elle a déjà inhalé beaucoup d'eau et elle est de moins en moins consciente. l'anoxie : la noyade dure depuis plusieurs minutes. La victime n'est plus consciente, ne respire plus, et ne montre plus de signe d'activité cardiaque. Pénétration d’une faible quantité d’eau au niveau des voies aériennes Spasme laryngé avec apnée réflexe (bradycardie extrême d'origine vagale pouvant aller jusqu'à l'arrêt cardiaque=noyé "blanc") Mais quasiment toujours suivi Hypercapnie entraînant une stimulation des centres respiratoires. Mouvements réflexe de déglutition d’eau Reprise respiratoire avec inondation massive des voies aérienne Dans environ 10 à 15 % des cas, le spasme laryngé persiste et l’inondation des voies aériennes ne se produit pas : on parle de "noyade à poumons secs".
La noyade : symptomes Épuisement Frissons Angoisse Prostration Aqua stress/ Tasse bue Petite hypoxie Grande hypoxie L’anoxie Épuisement Frissons Angoisse Prostration Victime qui a inhalé un peu d’eau Ventilation rapide Signes d’étouffements Toux, écume blanchâtre Épuisements, Hypothermie cyanose Victime qui a inhalé beaucoup d’eau Ventilation TRES rapide ou TRES lente Pouls rapide Cyanose marquée Essoufflement et toux avec rejet de spume Présence d’eau dans les poumons empêchant l’oxygénation du sang Arrêt cardio-ventilatoire Les séquelles persistant après la noyade de la victime sont fonctions de l'importance de l'hypoxie et de sa durée et de l’état des alvéoles.
La noyade : mécanisme NOYADE PRIMAIRE : pénétration d’une faible quantité d’eau au niveau des voies aériennes : -> Spasme laryngé avec apnée réflexe : Peut provoquer une syncope (malaise vagal -> noyade secondaire) mais en général (*) est suivi Hypercapnie entraînant une stimulation des centres respiratoires. Mouvements réflexe de déglutition d’eau -> eau dans l’estomac Reprise respiratoire avec inondation massive des voies aérienne -> Inhalation d’eau : limitation de la capacité pulmonaire par destruction des alvéoles pulmonaires, et lavage du surfactant -> œdème pulmonaire -> asphyxie (« noyé bleu ») Mer ou Lac et Piscine : Eau de mer : hémorragie par osmose -> distension des alvéoles -> spume, diminution du volume sanguin Eau douce : augmentation volume sanguin, déséquilibre chimique, surcharge et désamorçage du cœur NOYADE SECONDAIRE : ->fermeture reflexe de la glotte, si la victime est sortie de l’eau avant sa reprise de ventilation il n’y a pas noyade.(« noyé blanc ») (*) dans environ 10 à 15 % des cas, le spasme laryngé persiste et l’inondation des voies aériennes ne se produit pas Osmose : liquide va du moins concentré au plus concentré (mnémotechnique : salière l’humidité de l’air va dans la salière , air sec l’eau du sel s’évapore) Eau douce ou eau de mer au final même problème : un œdème pulmonaire
La noyade : conduite à tenir Eau avalée : un noyé peut avaler deux à cinq litres d'eau, d’où Hémorragie par osmose une diarrhée importante, un passage d'eau et de sel dans le sang au niveau de l'intestin, risque de vomissement ! L'eau inhalée : elle est très souvent en faible quantité, entraine gène ou difficultés respiratoires Sortir la victime de l’eau : Position assise si conscient Oxygéno-thérapie La noyade même bénigne peut avoir une évolution aléatoire pendant 24 à 48 heures et une surveillance des victimes est conseillée pendant cette période critique Faire consulter un médecin ! Plongeur inconscient : dégager les voies respiratoires et oxygéno ! Ne pas mettre la tete en bas car augmente le rsqiue de vomissement qui si il est inhalé réduit les chnaces de survie Noyade: les pronostics de survie à la noyade On distingue des pronostics de survie à la noyade en fonctions de divers éléments. Durée de la submersion: La durée maximum compatible avec des possibilités de ressuscitation va de 7 à 10 minutes pour les noyades primitives (arrêt 3 à 4 mn après la submersion et lésions nerveuses définitives 3 à 4 mn après l'arrêt circulatoire). Ce délai est diminué de 4 mn en cas d'hydrocution et augmenté en cas d'eau très froide (10 à 30 mn). Si la température est basse la victime aura plus de chance d'être réanimée car le froid fait office de protection cérébrale; les risques de conséquences neurologiques sur la victime seront minimisés. Rapidité des premiers secours. Nature de l'eau: Principalement son caractère pollué (la présence de chlore à la concentration habituelle ne semble pas avoir d’effet). Les complications évolutives : Surinfection broncho pulmonaire, syndrome de Mendelson (inhalation), complications de la réanimation. Durée d'immersionTaux de survie 1 minute 95% 2 minutes 90% 3 minutes 75% 4 minutes 25% 6 minutes 1% Deux indicateurs ont été proposés pour appréciation du pronostic: Score de Glasgow: Récupération complète si score initial supérieur ou égal à 6 Indicateur d'Orlowsky qui attribue 1 point à chacune des situations suivantes. Si le score est de 3 et plus: pronostic sombre... - Age inférieur à 3 ans - Coma à la prise en charge - Temps d'immersion de plus de 5 minutes - Réanimation plus de 10 mn après submersion - pH artériel à l'admission < 7.10 (*) pour info hors noyade un œdème pulmonaire peut survenir en immersion, voir articles subaqua
La noyade : prévention Noyade secondaire : Se reporter à la prévention des accidents cités, toujours remettre le détendeur en bouche en cas de perte de conscience de l’assisté (ou boucher nez et bouche pour un apnéïste). Noyade primaire : éviter tout ce qui peut faire « boire la tasse » Être le premier à l’eau pour surveiller la mise à l’eau des plongeurs Msie à l’eau des petits niveaux gilet gonflé Être le dernier dans l’eau à la fin de la plongée Veillez à ce que les plongeurs que vous encadrez gonflent leurs gilets en surface. Qu’ils n’enlèvent détendeur et masque en surface qu’une fois le gilet gonflé. Par mer agitée faire garder le masque sur le nez et le détendeur en bouche. Attention à la houle et aux vagues près de la côte. En montant à l’échelle pour remonter sur le bateau faire garder masque et détendeur. Ne pas sous-estimer l’essoufflement.