RENDEZ-VOUS AVEC UNE ŒUVRE DÉCEMBRE VERT

Lis le texte ci-dessous : « C’est une bâtisse blanche blottie au milieu des arbres. Des nuances de verts structurent le paysage qui se détache sur une petite bande de ciel, aux nuances claires, envahie de nuages. Au premier plan, une clairière semble nous inviter à nous diriger jusqu’à la maison.»

Réponds maintenant à la question suivante : Le texte que tu as lu précédemment renvoie à une des quatre images proposées ci-dessous : laquelle est-ce ? Image 1 Image 2 Image 3 Image 4

L’image n°4 correspond au texte descriptif.

Quelle palette de couleurs correspond au tableau de cet artiste ? 1 2 3

La palette de couleurs correspondant au tableau est la palette n°3. 1 2 3 La palette, ou gamme chromatique, désigne l'ensemble des couleurs utilisées pour réaliser une œuvre. Elle désigne aussi l'instrument de bois ou de plastique sur lequel l'artiste dépose et mélange ses couleurs.

Quelles couleurs voyez-vous sur cette œuvre ? Du vert plus ou moins foncé Différentes nuances de verts Du rose-orangé Du bleu De l’ocre plus ou moins foncé Du gris Du blanc

Le peintre construit son paysage sur le contraste entre l’ombre et de la lumière : - Le motif du premier plan décliné dans des valeurs claires qui répondent aux valeurs du ciel de l’arrière plan. Le motif du deuxième plan, décliné dans des valeurs foncées vert-sombre, posé tels des pendrillons, encadre et isole la maison qui apparaît ainsi plus lumineuse. Les verticales des troncs d’arbres restituent la perspective sans la construire et permettent d’ancrer et de rythmer la composition dans une alternance de zones sombres et claires.

Maintenant, nous allons observer la facture du tableau Maintenant, nous allons observer la facture du tableau. La facture est la façon dont le peintre a déposé la peinture sur sa toile. Le peintre a laissé les traces du pinceau apparentes. Les touches de peinture paraissent plutôt morcelées et hachées, épaisses courtes, étroites, rapides et nerveuses A votre avis, le peintre a-t-il laissé apparentes les traces du pinceau ou bien les a –t-il effacées ? Les touches de peinture vous paraissent : hachées et morcelées, rapides et nerveuses, épaisses ou lisses, étroites ou larges, Ou bien courtes ou longues ?  La touche est la trace du geste du peintre ; Elle dépend des outils employés (pinceaux, brosse, couteau…).

Au premier plan, que voyez-vous ? Ajoutons le deuxième plan, que voyez-vous maintenant ? Continuons en ajoutant le troisième plan, qu’y-a-t-il de nouveau ? Complétons avec l’arrière-plan, que voyez-vous apparaître ?

Récapitulons ce que l’on vient de découvrir … 4ème plan : le ciel 3ème plan : la maison 2ème plan : les arbres disposés en pendrillons, à droite et à gauche du motif principal du tableau. 1er plan : sol

A votre avis, où pouvait se situer le peintre lorsqu’il a peint son tableau ? - Bien en face de son motif - Légèrement au-dessus de son motif ? - Légèrement au-dessous de son motif ?

On a l’impression que le paysage bascule vers nous : le peintre se situait plutôt au- dessous de son motif. Ce cadrage s’appelle un cadrage en contre-plongée. Ce cadrage photographique saisi en légère contre plongée offre au regard une succession de plans colorés de nuances de verts dans une tonalité sourde. Le premier plan occupe un quart de la surface de la toile. Le deuxième plan, prédominant, offre des obliques et des horizontales. Au troisième plan, surgit la maison blanche. En arrière plan, le ciel offre un camaïeu rappelant les nuances du sol.

Et de différentes nuances de la couleur verte. Le peintre a choisi de faire dominer les tons appartenant à la famille des verts dans son tableau : l’œuvre est donc composée des différentes valeurs Et de différentes nuances de la couleur verte. L’agencement et le contraste des couleurs – un premier plan et un deuxième plan dominés par des tonalités d’ocre, de gris et de vert – et la luminosité de l’arrière plan – accentuent la profondeur de l’œuvre.

Quels sont les motifs peints dans ce paysage par le peintre ? Quels éléments principaux a-t-il représenté ? Le peintre nous donne à voir une maison encadrée par des silhouettes d’arbres, réparties en masses colorées traitées en camaïeux, à gauche et à droite de la composition. Les motifs principaux -les arbres et la maison- sont rapidement suggérés au moyen de quelques coups de pinceaux qui varient selon les effets recherchés : les touches brèves, fondues et horizontales du sol s’opposent aux touches plus longues et verticales des arbres. La composition est régie par des lignes statiques droites (le sol, la maison, le ciel) et des lignes dynamiques courbes (les arbres).

Parmi ces adjectifs , quels sont ceux qui pourraient qualifier ce paysage ? Apaisant Calme Clairsemé Chaleureux Agréable Mélancolique Oppressant Sinueux Dynamique Tourmenté Urbain Verdoyant Vide Violent Morne Courbe Animé

à sa perception émotionnelle. Parmi ces adjectifs , quels sont ceux qui pourraient qualifier ce paysage ? Apaisant Calme Clairsemé Chaleureux Agréable Mélancolique Oppressant Sinueux Dynamique Tourmenté Urbain Verdoyant Vide Violent Morne Courbe Animé L’artiste se laisse guider par son instinct et soumet le paysage à son état intérieur, à sa perception émotionnelle.

Voici quelques informations sur l’œuvre… Titre : la maison dans les arbres Nom de l’artiste : Maurice de VLAMINCK Année de réalisation : 1908 Taille de l’œuvre : 54 x 73 cm

Voici quelques informations sur l’artiste… Né 4 avril 1876 et décédé le 11 octobre 1958, Maurice de Vlaminck est un peintre considéré comme l'un des principaux chefs de fil du mouvement Fauve, un regroupement d'artistes modernes qui de 1904 à 1908 étaient unis dans leur utilisation de la couleur intense. Il deviendra l’un des peintres les plus violents du fauvisme. On reconnaît son œuvre par l’emploi de la couleur pure. La peinture de paysage devient un prétexte pour Vlaminck pour exprimer son humeur par la couleur agressive et les coups de pinceaux violents. Vlaminck ignore les détails : le dessin est simplifié, la couleur, utilisée de manière libre, ne correspond pas forcément à la réalité. La touche du pinceau est vive et marquée. La palette chromatique est éclatante. Les couleurs sont posées par taches ou en aplats. Après 1907, la palette de Vlaminck commence à s’éloigner de la fulgurance qu’elle avait connue et l’artiste éprouve le besoin d’aller au-delà de la couleur pure qui ne le satisfaisait plus.

D’autres toiles de Maurice de Vlaminck… Des compositions picturales régies par des lignes sinueuses, droites, obliques, horizontales, verticales, dynamiques, agressives... Le restaurant de la Machine à Bougival 1905 La partie de campagne 1905 Le pont de Chatou 1905 Vlaminck s'efforce de rendre directement la sensation perçue au contact de la réalité

Le motif de l’arbre, sujet récurrent dans l’œuvre de Vlaminck…

Mais aussi chez d’autres artistes… Gustave KLIMT Gloria FRIEDMANN Marie-José DIAZ PEREZ

Recherches plastiques : arbre sujet, arbre objet… Yarn-BOMBING YayoÏ KUSAMA Jeong HWA CHOI Xavier VEILHAN Niki de SAINT-PHALLE