Protocole de gestion des commotions cérébrales pour le milieu de l’Éducation et dans le cadre d’activités récréatives et sportives Préparé par Gymnastique Québec, pour les clubs membres de la fédération
Historique du Protocole En raison de la préoccupation grandissante des intervenants et des parents à l’égard des commotions cérébrales liées aux activités récréatives et sportives, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport a créé, le 30 janvier 2014, un groupe de travail sur les commotions cérébrales (GTCC) pour examiner la question des cas de commotions cérébrales qui surviennent au Québec dans le cadre de la pratique d’activités récréatives et sportives. Le GTCC s’est vu confier le mandat de proposer des avenues de nature à améliorer la situation, tant sur le plan de la prévention et de la détection que du suivi des commotions cérébrales.
Historique du Protocole Mars 2015 Présentation du premier protocole par le ministère Novembre 2016 Élaboration de la stratégie de Gymnastique Québec pour l’application du protocole Juin 2017 Présentation de la stratégie de Gymnastique Québec pour l’application du protocole Été 2018 Présentation d’un nouvelle version du protocole
La nature du problème Les commotions cérébrales : pourquoi faut-il les prendre au sérieux Minimalement, un traumatisme crânien léger Qui peut : Amener à un déficit de mémoire Affecter le raisonnement Affecte la gestion de l’information Perturber l’apprentissage scolaire Perturber la performance sportive
La nature du problème Les commotions cérébrales : pourquoi faut-il les prendre au sérieux Une blessure due au mouvement du cerveau dans la boîte crânienne Animation tirée du site internet www.coach.ca
La nature du problème Les commotions cérébrales : pourquoi faut-il les prendre au sérieux Nécessite une période de repos
La nature du problème Les commotions cérébrales : pourquoi faut-il les prendre au sérieux Retour trop rapide = 3 à 5 fois plus de risque Nouvelle commotion = séquelles plus importantes et récupération plus longue Dans de rares cas, conséquences catastrophiques Effet cumulatif Trois commotions ou plus laisse des séquelles permanentes affectant de façon significative le fonctionnement du cerveau
La nature du problème Les commotions cérébrales : pourquoi faut-il les prendre au sérieux Pas de statistiques pour nos sports Un sportif sur trois dans les sports de contact Les personnes âgées de 13 à 25 ans sont les plus vulnérables
La nature du problème Les commotions cérébrales : Les causes Dans les sports de gymnastique Collision entre des gymnastes lors de jeux Chutes lors des réceptions, Chutes sur l’engin Coup du lapin lors d’une réception ou d’une chute Chute sur les fesses, les talons… Choc avec un appareil de gymnastique rythmique.
La nature du problème Les commotions cérébrales : Comment les empêcher Diminuer le risque par Une pratique dirigée… Perception menant à moins de perte de contrôle Un cheminement permettant de muscler le cou (diminue les risques de coup du lapin) Une bonne protection (tapis, fosse)
La nature du problème Les commotions cérébrales : les symptômes Manifestations cliniques, dépendant de plusieurs facteurs Pas spécifiques et variables Pas nécessairement de perte de conscience 10% des commotions avec perte de conscience Les conséquences sont aussi graves que l’on ait perdu connaissance ou non.
La nature du problème Les commotions cérébrales : Les symptômes Par contre, il est important de souligner que l’absence de signes et de symptômes n’est pas garante de l’absence de commotion cérébrale chez l’athlète. C’est pour cela que les experts recommandent qu’un sportif soit retiré du jeu aussitôt que l’on soupçonne un accident ayant pu causer une commotion cérébrale et qu’il demeure en observation.
Signes de commotion nécessitant une intervention médicale 911 Les symptômes Signes de commotion nécessitant une intervention médicale 911 Engourdissement des bras ou des jambes Trouble de coordination Difficulté à reconnaître les personnes ou les endroits Comportement inhabituel Confusion ou irritabilité de plus en plus grande Trouble de l’élocution Somnolence excessive ou ne peut être réveillée Détérioration de l’état de conscience Perte de connaissance Crise épileptique ou convulsions Vomissements répétés Une pupille est plus dilatée que l’autre Douleur intense au cou Mal de tête qui augmente en intensité Faiblesse Vision double
Symptômes suggérant la présence d’une commotion cérébrale Mal de tête Pression dans la tête Douleur au cou Nausée ou vomissement Étourdissement Vision floue/vision double Problème d’équilibre Sensibilité à la lumière Sensibilité au bruit Sentiment d’être au ralenti Sentiment d’être dans la brume Engourdissement Sentiment de ne pas être comme d’habitude Difficulté à se concentrer Difficulté à se souvenir Fatigue ou baisse d’énergie Sentiment d’être confus Somnolence Difficulté à s’endormir Émotivité accrue Irritabilité Tristesse Nervosité ou anxiété Note : Ces symptômes ne sont pas spécifiques aux commotions cérébrales et peuvent être présents chez certaines personnes même s’il n’y a pas de commotion. Il faut donc prendre une décision sur la base des symptômes survenus à la suite des circonstances ayant mené à l’identification de l’épisode de commotion cérébrale (source : SCAT3, version française). Outil supplémentaire pour la reconnaissance des signes et symptômes Pocket CRT Outil de poche permettant de détecter une commotion cérébrale : http://fecst.inesss.qc.ca/fileadmin/documents/Publications/Scat3-pocket-FR.pdf
Protocole de gestion des commotions cérébrales Considérant tous ces faits, devant tout indice laissant penser qu’il peut y avoir une commotion cérébrale, avec ou sans symptôme : Retrait du participant pour une période de 48 heures
Protocole de gestion des commotions cérébrales Détection - Signalement obligatoire Responsabilité du participant : Le participant (élève, étudiant, athlète, joueur, etc.) doit déclarer tout symptôme pouvant être lié à une commotion cérébrale, signaler un incident dont il est témoin et, le cas échéant, respecter les avis médicaux ainsi que la procédure de reprise graduelle des activités. Par ailleurs, il lui incombe d’informer les différents milieux de son état de santé et des restrictions qui s’y rattachent En début de saison, nous vous invitons à faire signer le contrat de l’athlète (disponible sur notre site WEB). En début de saison, nous vous invitons à faire remplir ou à mettre à jour le questionnaire sur les antécédents de santé (disponible sur notre site WEB).
Protocole de gestion des commotions cérébrales Détection - Signalement obligatoire Responsabilité du personnel encadrant (la personne responsable du bien-être, de la santé et de la sécurité, l’entraîneur, le surveillant, l’adjoint, l’officiel, l’animateur, etc.) Suite à un incident, le personnel encadrant a le devoir de signaler tout indice qui porte à croire qu’une personne a pu subir une commotion cérébrale. Le club doit désigner une personne qui aura pour fonction d’intervenir lorsqu’il y a un soupçon de commotion cérébrale…
Protocole de gestion des commotions cérébrales Le club doit désigner une personne qui aura pour fonction d’intervenir lorsqu’il y a un soupçon de commotion cérébrale : Le ou la responsable du bien-être, de la santé et de la sécurité Cette personne est désignée dans ce protocole comme la « personne responsable du bien-être, de la santé et de la sécurité ». Dans la mesure où les ressources le permettent, elle devrait être affectée exclusivement à cette tâche, comme un professionnel de la santé (thérapeute du sport, physiothérapeute, kinésiologue, etc.), un secouriste, un soigneur ou un préposé à la sécurité. À défaut de quoi, elle peut aussi remplir d’autres fonctions comme celles d’entraîneur, d’enseignant, d’officiel, d’accompagnateur ou de surveillant.
Protocole de gestion des commotions cérébrales Détection - Signalement obligatoire Responsabilité de la personne responsable du bien-être, de la santé et de la sécurité La personne responsable du bien-être, de la santé et de la sécurité doit vérifier la présence de signes ou de symptômes auprès du participant à la suite de son retrait. Elle doit également informer le plus rapidement possible les parents d’un mineur de la situation et de la période de repos à observer. Elle doit aussi s’assurer que la reprise de l’activité se fait conformément à l’avis médical ou au protocole.
Protocole de gestion des commotions cérébrales Détection - Signalement obligatoire Responsabilité des parents d’un mineur Les parents d’un mineur doivent être attentifs à la présence de signes et de symptômes tardifs. De plus, ils ont la responsabilité de faire les démarches nécessaires pour obtenir les soins appropriés et informer les différents milieux de l’état de santé de leur enfant.
Protocole de gestion des commotions cérébrales Application du protocole Votre outil : Fiche de suivi Un document sur deux pages recto-verso Disponible sur le site internet de la fédération http://www.gymqc.ca/commotionscerebrales Imprimable ou document PDF actif
La fiche de Suivi
Application du protocole Un incident sans signe ou symptôme : Remplir cette section Cochez cette case Cochez l’une de ces 3 cases Cochez si le participant est mineur Documentez le cas Remettre la fiche au participant ou au parent si le participant est mineur Après le repos, si pas de symptôme, cochez cette case
La fiche de Suivi (page 2) Un incident sans signe ou symptôme avec aggravation : Inscrivez la date de la fin du repos ici et conservez la fiche dans le dossier du participant. Dans une telle situation, le participant n’a pas à cessé ses activités intellectuelles Après les deux jours d’observation, il peut reprendre ses activités intellectuelles et sportives normalement! Conservez une copie de cette fiche dans le dossier du participant!
Application du protocole La description des étapes qui suivent sont le étapes pour ; L’apparition de symptômes pendant la période de repos L’apparition de symptômes suite à l’incident
Application du protocole Un incident sans signe ou symptôme avec aggravation : Remplir cette section Cochez cette case Cochez l’une de ces 2 cases Cochez si le participant est mineur Documentez le cas Remettre la fiche au participant ou au parent si le participant est mineur
Application du protocole Un incident sans signe ou symptôme avec aggravation : Si des signes ou symptômes sont apparus : N. B. nouvelle période de repos de 48 heures Cochez cette case et remplir la section 5 Évaluation médicale
La fiche de Suivi (page 2) Un incident sans signe ou symptôme avec aggravation : Si vous avez coché cette case, vous avez déjà déclenché le plan d’urgence et une ambulance est en route. Cochez ce qui se rapporte à ce cas!
La fiche de Suivi (page 2) Un incident sans signe ou symptôme avec aggravation : Si vous avez coché cette case: Cochez toutes les cases qui s’appliquent au cas…
Application du protocole Un incident sans signe ou symptôme avec aggravation : Repos initial Retour progressif aux activités intellectuelles Retour progressif à l’entrainement en 6 étapes (voir partie 6) Même sans avis médical, le participant peut, si les symptômes ont disparus ou diminués, faire l’étape 1…
La fiche de Suivi (page 2) Un incident sans signe ou symptôme avec aggravation : Quand des signes ou symptômes apparaissent, il faut reprendre à zéro… Deux jours de repos le participant ou le parent inscrit la date de fin ici. L’école prend en charge le retour aux activités intellectuelles et met les dates ici Le club sportif prend en charge cette partie.
La fiche de Suivi (page 2) Un incident sans signe ou symptôme avec aggravation : Pour l’application des 6 étapes du protocole, consultez le document « Entrainement par sports après une commotion cérébrale » Ce document préparé avec l’aide de spécialistes décrit les activités permises à chaque étape du processus pour chacun de nos sports Dans les cas simples : 1 jour… Dans les cas plus graves plutôt 2 jours par étape selon les recommandations de ces spécialistes
Application du protocole Un incident sans signe ou symptôme avec aggravation : La section décrit les 6 étapes du protocole: Chaque étape dure de 1 à 2 jours Si les symptômes réapparaissent, retour au début (phase de repos) Notez les deux points d’intervention du médecin (au début diagnostique et à l’étape 5 avant le retour à l’entrainement complet) En cas de complication, revoir le médecin…
Application du protocole Un incident sans signe ou symptôme avec aggravation : Quand toutes les étapes ont été complétées, le participant peut revenir à l’entrainement et à la compétition. Autorisation médicale obligatoire…
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