LES DIFFERENTES FACONS D’UTILISER L’ALCOOL

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LES DIFFERENTES FACONS D’UTILISER L’ALCOOL

LES COMPORTEMENT DE CONSOMMATION D’ALCOOL NON-USAGE USAGE MESUSAGE IVRESSE

LE NON-USAGE Il se définie par une absence de consommation Ce non-usage peut être : - momentané - temporaire - durable - définitif… (En France, 10% des hommes et 30% des femmes déclarent ne jamais boire d’alcool)

Non-usage primaire non-usage initial chez l’enfant ou l’adolescent Non-usage primaire chez ceux qui n’ont jamais bu d’alcool pour des raisons personnelles : Choix délibéré d’origine religieuse ou philosophique Mode de vie privilégiant l’hygiène du corps (sportifs, naturistes) Antécédents familiaux d’alcoolisme, à l’origine d’une réaction de rejet vis-à-vis de l’alcool. (C.P. Intolérance constitutionnelle à l’alcool)

Non-usage secondaire non-usage après une période d’usage Non-usage après une période de mésusage : L’ABSTINENCE Ce sont ceux qui ont arrêté leur consommation pour des raison sanitaires : abstinence « prescrite » dans le cadre du traitement d’une maladie neurologique, digestive... abstinence totale et systématique du malade alcoolique sevré en cas d’alcoolo-dépendance.

Quelle qu’en soit la raison, la non-consommation d’alcool est une décision personnelle dont il faut respecter la validité; …même s’il s’agit d’un comportement qui va à l’encontre des habitudes dans un pays comme le nôtre… Le non-consommateur se heurte souvent à l’hostilité du milieu culturel français pour lequel le modèle « normal » est celui du consommateur.

Consommation d’alcool Induisant - un ou plusieurs risques objectifs Consommation d’alcool socialement admise ne posant pas de problème où le risque s’il n’est pas toujours nul, est considéré comme acceptable pour l’individu et la société. USAGE USAGE A RISQUE Comportements de Consommation d’alcool Induisant - un ou plusieurs risques objectifs et/ou - des dommages MESUSAGE USAGE NOCIF USAGE AVEC DEPENDANCE

Usage avec DEPENDANCE (3 à 4%) LA PYRAMIDE DU RISQUE Usage avec DEPENDANCE (3 à 4%) MESUSAGE Usage NOCIF (6 à 7%) (25%) Usage à RISQUE (15%) USAGE (65 à 70%) NON-USAGE Primaire Secondaire (5 à 10%)

L’USAGE Il s’agit d’une conduite d’alcoolisation : N’entraînant aucun dommage Avec une consommation : Qui reste inférieure ou égale aux seuils recommandés par l’O.M.S. Qui s’effectue en dehors de toute situation à risque ou de risque individuel

Les seuils de l’O.M.S. Jamais plus de 4 verres pour l’usage ponctuel Pas plus de 21 verres par semaine pour l’usage régulier chez l’homme (soit 3 verres par jours en moyenne) Pas plus de 14 verres par semaine pour l’usage régulier chez la femme (soit 2 verres par jours en moyenne) Au moins un jour par semaine sans aucune boisson alcoolique

Les situations à risque et les risques individuels Conduite automobile, travail sur machine dangereuse… Poste de sécurité, situation qui requiert vigilance et attention… Les risques individuels : Consommation rapide et/ou associée a d’autres produits, notamment psycho-actifs, qui potentialisent les effets psychotropes de l’alcool Pathologies organiques et/ou psychiatriques associées, notamment celles qui impliquent la prise d’un traitement médicamenteux Modification de la tolérance du consommateur en raison de l’âge, du faible poids, du sexe… Situations physiologiques particulières : grossesse, dette de sommeil…

LE MESUSAGE Conduites d’alcoolisation caractérisées par l’existence d’un ou de plusieurs risques potentiels, ou par la survenue de dommages induits, alcoolo-dépendance incluse. Il regroupe : L’usage à risque L’usage nocif L’usage avec dépendance

L’usage à risque Usage à risque ponctuel Consommation supérieure aux seuils proposés par l’O.M.S. Consommation égale, voire inférieure, aux seuils de l O.M.S. mais associée à une situation à risque et/ou à un risque individuel. Ces risques aigus surviendront : Lors de tâches nécessitant une bonne maîtrise psychomotrice Chez les sujets présentant des troubles de la personnalité favorisant la prise de risque ou des comportements agressifs Lors de la grossesse…

Usage à risque régulier Consommation non encore associé à un quelconque dommage médical, psychique ou social mais Consommation susceptible d’en induire à court, moyen et/ou long terme. Pour ces risques sur le long terme, il existe une corrélation entre la quantité d’alcool consommée au long cours et la morbidité et/ou la mortalité

En résumé, le consommateur à risque : A une consommation potentiellement nocive, supérieure à : 4 verres UIA par occasion pour l’usage ponctuel. 21 verres UIA par semaine pour l’usage régulier chez l’homme. 14 verres UIA par semaine pour l’usage régulier chez la femme. (Unité Internationale d’Alcool = 10 g d’alcool pur) avec Absence de dommages induits Absence de dépendance

L’usage nocif Conduite d’alcoolisation caractérisée par : L’existence d’au moins un dommage d’ordre médical, psychique ou social induit par l’alcool, quels que soient la fréquence et le niveau de consommation. L’absence de dépendance. On parle de consommateurs à problèmes (Les seuils de consommation peuvent être inférieurs aux seuils de l’usage à risque dés lors que les dommages sont constitués.) L’usage nocif correspond à - Abus d’alcool (DSM IV) - Utilisation nocive pour la santé(CIM 10)

L’usage avec dépendance Conduite d’alcoolisation caractérisée par la perte de la maîtrise de sa consommation / Besoins irrésistibles de boire Incapacité de s’abstenir Tolérance… La dépendance ne se définit ni par rapport à des seuils de consommation, ni par l’existence de dommages induits qui, néanmoins, sont souvent associés. usage avec dépendance = Dépendance à l’alcool (DSM IV) = Syndrome de dépendance à l’alcool (CIM 10)

L’usage avec dépendance Dépendance psychologique Dépendance physique (Dépendance comportementale) « perte de la liberté de s’abstenir de boire de l’alcool» (Fouquet)

Dépendance psychologique Elle a pour traduction principale le « CRAVING » recherche compulsive de l’alcool, contre la raison et la volonté, soit pour produire du plaisir, soit pour écarter une sensation de malaise interne. c’est l’expression d’un besoin majeur et incontrôlable Met en jeu un dysfonctionnement neurobiologique durable touchant les systèmes dopaminergiques et opioïdes.

Dépendance physique Elle est marquée par L’apparition d’une TOLERANCE à l’alcool : l’augmentation des doses est indispensable pour maintenir les effets de l’alcool. L’existence d’un SYNDROME DE SEVRAGE à l’arrêt : apparition de symptômes physiques en cas de manque. Met en jeu un dysfonctionnement neurobiologique durable touchant le système GABA-ergique

Usage avec DEPENDANCE (3 à 4%) LA PYRAMIDE DU RISQUE Usage avec DEPENDANCE (3 à 4%) MESUSAGE Usage NOCIF (6 à 7%) (25%) Usage à RISQUE (15%) USAGE (65 à 70%) NON-USAGE Primaire Secondaire (5 à 10%)

L’IVRESSE Conduite d’alcoolisation aiguë pouvant être associée à l’une ou l’autre des catégories d’usage ou de mésusage. Habituellement associée à un taux élevé d’alcoolémie Grande variabilité inter-individuelle Quelque fois de caractère atypique : ivresse pathologique avec manifestations psychiatriques ivresse idiosyncrasiques induites par des taux minimes d’alcoolémie. Conduite d’alcoolisation aiguë = intoxication alcoolique (DSM IV) = intoxication à l’alcool (CIM10)

LES RAISONS D’UTILISER L’ALCOOL (LES EFFETS RECHERCHES)

Dans l’usage deux effets sont habituellement recherchés : L’effet GUSTATIF l’alcool s’apparente à un condiment, entrant dans le domaine de la gastronomie. L’effet CONVIVIAL l’alcool sert en quelque sorte de « lubrifiant social », présent dans les fêtes, les réceptions, les rencontres entre amis. Dans ces situations, le consommateur fait en réalité appel à l’effet euphorisant voire dés inhibiteur de l’alcool, ce qui s’apparente déjà à une prise de risque (risque d’accident, risque de répétition des conduites…)

L’effet psychotrope de l’alcool (effet « médicament ») Dans le mésusage l’effet principalement recherché est l’effet psycho-actif L’effet psychotrope de l’alcool (effet « médicament ») l’alcool permet momentanément de se détacher de la réalité et d’oublier temporairement les problèmes ou les difficultés L’alcool produit une euphorie « programmée » dont l’effet est malheureusement fugace. Le besoin de retrouver cet état devient de plus en plus fréquent. C’est le début d’un véritable cercle vicieux

L’alcool n’est plus consommé par plaisir mais devient le remède à un certain « mal de vivre » Il est utilisé dans le but d’atténuer une « souffrance » Pour combattre : - l’ennui - l’angoisse - la déprime - le blocage, l’inhibition, la timidité…

Pendant tout un temps le sujet peut garder un contrôle relatif de sa consommation, les périodes d’arrêt ou de moindre consommation correspondants à des périodes de moindre souffrance. Toutefois, peuvent déjà apparaître des troubles divers somatiques et/ou psychiques, en rapport avec l’effet toxique de l’alcool. Peu à peu en découle un handicap du fonctionnement social, familial ou professionnel.

C’est « l’époque des pertes » Perte de l’appétit, du sommeil… Perte de l’élan vital, de l’estime de soi, du goût de vivre… Perte du contrôle de l’agressivité Perte du permis de conduire Perte d’emploi Perte du conjoint… Toutes ces pertes rajoutent de la souffrance à la souffrance, et le cercle vicieux s’accélère.

Dans l’usage avec dépendance, c’est l’effet drogue de l’alcool qui est en cause L’alcoolo-dépendant a perdu le contrôle de sa consommation d’alcool, et la liberté de pouvoir s’en abstenir. Il est en quelque sorte devenu toxicomane de l’alcool.

NON-USAGE ABSTINENT MESUSAGE AVEC DEPENDANCE USAGE MESUSAGE NON-CONSOMMATEURS MESUSAGE AVEC DEPENDANCE USAGE MESUSAGE SANS DEPENDANCE CONSOMMATEURS Effet EUPHORIQUE Effet PSYCHOTROPE Effet DROGUE

NON-USAGE ABSTINENT MESUSAGE AVEC DEPENDANCE STOP USAGE MESUSAGE NON-CONSOMMATEURS MESUSAGE AVEC DEPENDANCE STOP USAGE MESUSAGE SANS DEPENDANCE CONSOMMATEURS Effet EUPHORIQUE Effet PSYCHOTROPE Effet DROGUE