MACROECONOMIE Ahmed A.BARI
INTRODUCTION La macroéconomie: de quoi parle-t-on ? Historique Quelques constats macroéconomiques Objet de la Macroéconomie Méthode Macro
La macroéconomie: de quoi parle-t-on ? La macroéconomie est « une étude des phénomènes économiques considérés à l'échelle nationale ou internationale ». Académie française . La macroéconomie est une « partie de l’économie qui étudie les grandes structures et les phénomènes économiques globaux ». Le petit Robert . C’est aussi l’étude des grandeurs économiques et monétaires et de l’incidence de leurs interrelations réciproques sur la vie économique de tous les jours.
Historique 18ème siècle : Ecole des physiocrates (France) 1758 : F.Quesnay « Le tableau économique ». : ‘‘Circuit’’ fin 18è - début 19è S Classiques anglais : Smith, Ricardo, Malthus, Stuart Mill L’évolution de l’éco. (nationale) vers un « état stationnaire. » Mécanismes macro fondamentaux de croissance-équilibre fin 19èSiècle : K . Marx Lois d’évolution du capitalisme et les rapports de production Modèle « reproduction élargie » à deux secteurs : Dynamique Influence de l’accumulation du capital sur le taux de profit, le chômage, les crises économiques,…etc. 1870-1930 (Eclipse) Microéconomie d’inspiration marginaliste ou néoclassique (Auteurs : W.S Jevons, C. Menger, L.Walras (Equilibre Général), A. Marshall (Equilibre Partiel)) 1936: J.M Keynes « Théorie Gén.érale de l’Emploi, de l’Intérêt et de la Monnaie » Crise des années 30’ : chute de la production industrielle Dysfonctionnement des marchés autorégulateurs (déséquilibres au niveau de l’emploi : S.E durable, de la production,…) Dépassement de la Théorie du cycle (classique et néoclassique) Ajustement : Intervention de l’Etat pour soutenir la demande globale de B&S Prix rigides et marchés imparfaits
Historique (suite) 1937 : Formulation J. Hicks, « Mr Keynes and the Classics », A.H. Hansen, F. Modigliani, L.R.Klein, P.A. Samuelson, D. Patinkin,… Années 50-60 : Modélisation Post-kéynesienne référence au gouvernement social-démocrate Décennie 70’ Crises : faible croissance, chômage et inflation accélérée,… Impuissance des politiques Keynésienne Retour de la pensée néo-classique: théorie monétariste (M. Friedman) Prix flexibles : Ajustements = mécanismes de marché (O ~ D) Politique économique # le jeu du marché = une erreur Années 70-80 : N.E Classique : Théorie des ‘‘anticipations rationnelles’’ Traitement optimal de l’information disponible au sujet de la variable considérée Mise en cause de l’intervention efficace de l’Etat Depuis fin 80’ : Néolibéralisme Désétatisation de l’économie , libéralisation, privatisation, décentralisation, … Relâchement progressif des contraintes qui pèsent sur les entreprises et les ménages
Avancées de la recherche macroéconomique : La logique keynésienne La logique néoclassique La synthèse moderne
Quelques constats macroéconomiques Croissance économique Inflation Chômage Taux d’intérêt Taux de change et balances des paiements
1. Valeur ajoutée et croissance économique
Croissance réelle et fluctuations, France-Japon, 1950-2005 Source : Base données datastrea
Croissance réelle et fluctuations, France-USA, 1950-2005 Source : Base données datastream
Croissance et interdépendances, France-Allemagne Source : régression faite à partir d la base données datastream
L’inflation, France-USA, 1950-2005 Source: Base Datastream
L’inflation, France-Japon, 1950-2005 Source : Datastream
Inflation et interdépendances, France-USA Source : régression faite à partir de la base datastream,
Le chômage, Etas-Unis-Japon, 1950-2005 Source : Base données datastream
Le chômage, France-Allemagne, 1950-2005 Source : Base données datastream
Le chômage et la croissance en France entre 1950-2005 Source : Base données datastream
La relation chômage/croissance, France 1950-2005 Source : régression faite à partir de la base datastream
Taux d’intérêt (obligations long-terme +10 ans), UE(15), USA, Japon Source : Base données Eurostat Les taux d’intérêt nominaux suivent avec un certain retard l’évolution de l’inflation. 1960’-70’ : taux d’intérêt nominal à long terme a été en hausse mi-1980’ : décrue continue En Europe, les taux d’intérêt réels étaient négatifs entre 1973-80, puis, amorcent une reprise (5% mi-90’) NB : les taux d’intérêt nominaux doivent être corrigés de l’inflation pour une mesure pertinente du coût (ou du rendement) réel des emprunts (ou des prêts).
Taux d’intérêt réel en France, 1960-2005. Source : à partir de base données datastream
Source : Base données OCDE 5. Taux de change Taux de change effectifs réels base 100 en 1995, USA, Zone Euro, RU, Japon, Chine Source : Base données OCDE
Source : Base données OCDE L’évolution des balances courantes en points de PIB, USA, Zone Euro, RU, Jap, Chine Source : Base données OCDE
Taux de change nominal et réel euro/dollar, 1979-2004 Depuis 1973 (abandon du Breton Woods), les taux de change sont devenus flexibles
Exemple de relation taux de change/balance courante
Différentiels de Croissance–Inflation-Taux d’intérêt entre l’UE et USA
Objet de la Macroéconomie Le constat des phénomènes de croissance, inflation, chômage, taux d’intérêt, taux de change …, ne peut ignorer leurs interdépendances. Celles-ci s’explicitent par l’analyse Macroéconomique. La macro s’attaque à l’explication du fonctionnement de l’économie dans sa globalité. Elle étudie les grandeurs macroéconomiques et leurs niveaux d’équilibres/déséquilibres sur différents marchés qui forment le système économique d’ensemble d’une économie donnée, fermée ou ouverte. Le repérage de telles grandeurs et leurs interconnexions est indispensable à l’élaboration des politiques publiques efficaces. Bref, on peut assigner trois objectifs majeurs à l’analyse macroéconomique : Préciser les déterminants des agrégats macro (tels que la croissance, l’emploi, le NGP, l’investissement, la consommation,…) et leurs interrelations. Etudier l’origine(s) des déséquilibres économiques (chômage, inflation, récession,…) Proposer et évaluer des politiques publiques en matière d’équilibres recherchés Le champ de réflexion, d’étude et d’analyse de la macroéconomie étant celui de ces trois objectifs cités et celui d’autres qui leur sont connexes…
Méthode Macro La macro se distingue de la microéconomie La méthode macro se base sur la conception des modèles sous forme d’équations mathématiques inspirées des relations macroéconomiques théoriques représentant le plus fidèlement possible les comportements des Agents affrontés à des contraintes. Les équations du modèle sont estimées par des techniques économétriques qui exploitent des données fournies par la comptabilité nationale. Une fois le modèle est calibré, il est prêt aux différentes simulation de chocs exogènes… Limite : négligence des effets de répartition et des spécificités des comportements individuels [ex. fonction de production Yt = F (Kt , Nt) ].
Bibliographie Blanchard O. et Cohen D., (2000), «Macroéconomie», Pearson Education. Muet P-A., (2004), «Introduction à l’analyse macroéconomique», Ed. de l’école polytechnique Béraud A., (1999), «Introduction à l’analyse macroéconomique», 4ème Ed. Anthropos. Mankiw G., (2003), «Macroéconomie», traduction de la 5ème édition américaine par Jean Houard, De Boek Université.
CH 1 : CADRE D’ANALYSE MACROECONOMIQUE I. Introduction Présentation simplifiée de l’économie nationale Gouvernement G T Ménages G W T Producteurs C W S X M F I Institutions financières Reste du monde Equilibre OG = DG ou Produit (Q) = Revenu (Y) Q = C + I Q = Y = C + S C + I = Y = C + S Q + M = C + I + G + X I = S Courbe IS (Hicks)
b. Les marchés du modèle macroéconomique Le modèle macroéconomique combine 5 marchés où sont déterminés 4 prix (en monnaie nationale) suite aux décisions et comportements des Agents représentatifs (Ménages, Entreprises, Gouvernement, Institutions financières, Extérieur) : Marché des B&S P : prix monétaire du bien Marché du Travail W : salaire nominal Marché de Monnaie national R : taux d’intérêt nominal Marché des Titres R : taux d’intérêt nominal Marché de Change e:taux de change nominal
II. Contraintes des Agents
III. Fonctions de comportement des Agents
Demande/offre de travail: démonstration
IV. Les caractéristiques des Marchés 1. Marché du bien
I Y I = S S= Y - C (Y) S R (I) (II) (III) (IV)
2. Marché de la monnaie Le marché de la monnaie est caractérisé par l’équilibre entre le stock de monnaie existant dans l’économie et le stock de monnaie désiré par les agents : la partie de leur épargne liquide. Il est usuel d’admettre que l’offre de monnaie est parfaitement contrôlée par la banque centrale (gouvernement). Elle est donc supposée exogène :
NB: Le marché de la monnaie n’est ici ni le «marché monétaire» NB: Le marché de la monnaie n’est ici ni le «marché monétaire» ni le «marché du crédit» ni le «marché de change».
Déplacements de LM nous permettront le traitement des chocs sur les prix et les chocs monétaires.
Modèle IS-LM
3. Marché du titre
4. Marché du travail
V. Interdépendances des marchés : leS équilibreS 1. L’équilibre à LT : situation tendancielle
2. L’équilibre de CT
3. L’équilibre à MT
4. Equilibres et horizons temporels
5. Equilibre à LT reconsidéré : chômage et rigidités réelles
VI. Représentation synthétique des équilibres 1. La quasi demande: la demande globale
2. La quasi offre: l’offre globale
3. Le cadre de référence synthétique
VII. Premières conclusions