Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique MACROECONOMIQUE Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique 1

Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique  Problématique posée par J. M. Keynes Détermination à l’échelle macroéconomique du revenu d’équilibre Revenu d’équilibre suppose l’équilibre offre - demande Idée clé de J. M. Keynes : équilibre dépend du niveau de la demande qui détermine la production (rejet de la loi de Say) Question du lien revenu d’équilibre – plein emploi Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique 2

1 La détermination du revenu d’équilibre : le diagramme à 45 ° Demande globale correspond à la somme des deux composantes consommation et investissement Y = C + I Fonction de consommation keynésienne C = cY + b (avec b > 0 et 0<c<1) Condition d’équilibre : Y = C(Y) + I Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique 3

Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique Yd Condition d’équilibre Ys = c (Yd) + I Dépenses autonomes Ys Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique 4

→ ajustement se fait par la variation des stocks → jeu spontané de l'économie ne permet pas de retrouver le plein emploi : possibilité d'équilibre de sous-emploi

Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique Yd Condition d’équilibre : Ys = Yd Ys = c (Yd) + I ΔG ΔY Ys Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique 6 6

→ élargissement des possiblités de se rapprocher de l'équilibre

Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique 2 Les multiplicateurs 2. 1 Le principe du multiplicateur En des circonstances données, un rapport défini, qui sera appelé Multiplicateur, peut être établi entre le revenu et l'investissement, et, sous le bénéfice de certaines simplifications, entre l'emploi total et l'emploi directement affecté à l'investissement […] La propension à consommer étant donnée, elle établit un rapport précis entre le flux d'investissement et les volumes globaux de l'emploi et du revenu. C'est M. R. F. Kahn dans un article intitulé : "La relation entre l'investissement Intérieur et le Chômage" (Economic Journal, juin 1931) qui, le premier, a introduit la conception du multiplicateur dans la théorie économique. Nous appellerons k le multiplicateur d'investissement. Il nous indique que, lorsqu'un accroissement de l'investissement global se produit, le revenu augmente d'un montant égal à k fois l'accroissement de l'investissement. [...] Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique 9

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Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique « Un accroissement de l'investissement mesuré en unités de salaire ne peut se produire sans que le public consente à accroître ses épargnes mesurées en unités de salaire. En règle générale, le public n'y consentira que si son revenu global mesuré en unités de salaire croît. Son effort pour consommer une partie de ses revenus supplémentaires stimulera la production jusqu'à ce que le nouveau montant et la nouvelle répartition des revenus laissent une marge d'épargne assez grande pour balancer l'accroissement de l'investissement. Le multiplicateur indique de combien il faut que l'emploi du public augmente pour produire un accroissement de revenu qui suffise à lui faire consentir le surcroît d'épargne nécessaire et ce coefficient est fonction de ses tendances psychologiques. L'épargne étant la pilule et la consommation la confiture, il faut que le supplément de confiture sait proportionné à la dimension de la pilule additionnelle. » Keynes – Théorie Générale… - Chapitre 10 Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique 12

Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique 2. 2 Les multiplicateurs  Multiplicateur d’investissement Multiplicateur correspond à l’inverse de la propension à épargner Valeur du multiplicateur sera d’autant plus élevée que la propension à consommer sera forte (cf. préconisation de politique orientée vers les revenus les plus faibles par Keynes) Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique 13

Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique « Si la propension marginale à consommer est voisine de un, de faibles variations de l'investissement provoqueront donc de fortes variations de l'emploi ; cependant un accroissement relativement faible de l'investissement suffira à déterminer le plein emploi. Si au contraire la propension marginale à consommer est voisine de zéro, des variations limitées de l'investissement entraîneront des variations également limitées de l'emploi ; cependant un accroissement considérable de l'investissement pourra être nécessaire pour déterminer le plein emploi. » « Si on veut appliquer sans restrictions ce qui précède à l'effet d'un accroissement des travaux publics (par exemple) il faut supposer que cet accroissement n'est compensé ni par une diminution de l'investissement en d'autres directions ni par un changement concomitant de la propension de la communauté à consommer » « Lorsque le plein emploi est réalisé, si on cherche à accroître encore l'investissement, les prix nominaux tendent à monter sans limite, quelle que soit la propension marginale à consommer ; on est parvenu, en d'autres termes, à un état d'inflation véritable. Jusque là la hausse des prix s'accompagne d'un accroissement du revenu réel global » Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique 14

Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique Multiplicateur avec « frein fiscal » (prise en compte des prélèvements sur les revenus supplémentaires distribués) Multiplicateur avec « tax cut » (déficit lié à la baisse des impôts et non à une augmentation des dépenses publiques)  Théorème d’Haavelmo : augmentation simultanée des dépenses et des recettes publiques entraîne un coefficient multiplicateur égal à 1 Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique 15 15 15

Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique 3 L’équilibre en économie ouverte Double dimension : Économie ouverte permet de lever certaines contraintes (possibilité de financer l’investissement national à partir de ressources extérieures) Efficacité des politiques de relance est limitée par la prise en compte des importations dans l’équilibre macroéconomique Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique 16

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Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique  Politique de relance en économie ouverte doit intégrer les « fuites » du multiplicateur  multiplicateur en économie ouverte : hausse du revenu national entraîne une hausse des importations qui réduit l’effet multiplicateur  Identification de contraintes  Question des logiques à l’œuvre (coopératives ou non) Ch. 6 - L'equilibre macroéconomique 22