ENTEROVIRUS
Classification Capside Enveloppe Génome ARN icosaédrique nu simple brin (+) hélicoïdale enveloppé simple brin (-) hélicoïdale enveloppé simple brin (-)
Carte d’identité 28 à 30 nm Virus nus Capside icosaédrique (4 protéines : VP1 à VP4) Génome : ARN simple brin, polarité (+) 4 genres pathogènes pour l’homme Rhinovirus Hepatovirus : virus de l’hépatite A Enterovirus : Enterovirus, Coxsackie, Poliovirus Parechovirus
Genres Espèces Types Nbre de types ENTEROVIRUS Enterovirus humain A Coxsackievirus A 2-8, 10, 12, 14, 16, Enterovirus 71 12 Enterovirus humain B Coxsackievirus B 1-6, A9 Enterovirus 69 Echovirus 1-7,9, 11-21, 24-27 , 29-33 36 Enterovirus humain C Poliovirus 1,2,3 Coxsackievirus A1,11,13,15,17-22,24 3 11 Enterovirus humain D Enterovirus 68 , 70 2
Caractéristiques générales Virus nu : Résistance dans le milieu extérieur Inactivation : formol, rayons UV, eau de Javel Rhinovirus : détruit à pH acide, pas de passage de la barrière stomacale Mode de transmission féco-orale (sauf Rhinovirus), multiplication dans l’intestin grêle, élimination dans les selles
POLIOVIRUS
Sont responsables de la poliomyélite aigue qui est due à une atteinte des neurones moteurs de la corne antérieure de la moelle épinière. Le virus c’est un petit (pico) virus non enveloppé de 27 nm de diamètre dont le génome est un ARN monocaténaire de polarité (+). La capside, de symétrie cubique comprend 32 capsomères. Les Ag da la capside permettent de distinguer 3 Sérotypes : 1, 2, 3.
Polio : historique Connue depuis > 3500 ans Épidémies de paralysie infantile 1909 : Landsteiner reproduit la maladie chez le singe en lui inoculant un extrait de moelle épinière d’un enfant décédé 1955 : vaccin inactivé (Salk) 1963 : vaccin atténué (Sabin)
Poliovirus : pouvoir pathogène 3 sérotypes (Anticorps neutralisants contre le sérotype responsable) Réservoir humain (surtout enfants infectés, malades ou non) Excrétion à haut titre dans les selles, parfois prolongée Persistance dans l’environnement Transmission féco-orale directe ou indirecte : manuportage, alimentation, eau contaminée, coquillages
Corne antérieure de la moelle épinière Polio : cycle viral Phase digestive Phase lymphatique Phase sanguine Phase neurologique oropharynx amygdales Corne antérieure de la moelle épinière virémie intestin plaques de Peyer Selles Milieu extérieur Environnement Excrétion prolongée
Polio : tableau clinique Formes inapparentes +++ Formes respiratoires, méningées, encéphalitiques, bulbaires Poliomyélite antérieure aiguë Incubation 15 jours Fièvre, infection rhinopharyngée, douleurs musculaires intenses Paralysies flasques (tout territoire) 10% d’atteintes des muscles respiratoires ou de centres bulbaires (syndrome de Landry) mettant en jeu le pronostic vital Formes frustres : paralysie isolée d’un membre ou d’un nerf crânien Récupération partielle Séquelles : amyotrophie d’un membre, boiterie
Polio : diagnostic in vitro Examens directs : Pvts : selles, LCR Culture : + séroneutralisation pour typage RT-PCR Examens indirects Sérologie : évaluation de l’immunité post-vaccinale ou devant une paralysie aiguë (x2)
Polio : devant un cas suspect Devant toute paralysie flasque aiguë : Non traumatique Motrice pure (sans trouble sensitif) Non évocatrice d’un syndrome typique de Guillain Barré D’une compression médullaire aiguë D’une myélite transverse aiguë Quel que soit l’âge du patient Interrogatoire : Statut vaccinal Voyage récent Prescrire : Une recherche d’Enterovirus Dans les selles (2 pvts successifs à 24-48h d’intervalle) Dans le LCR Une sérologie polio (2 pvts à 1-2 semaines d’intervalle)
Polio : dans le Monde Europe : dernier cas en 1998 Continent américain : dernier cas en 1991 Régions endémiques : Afrique, Irak, sous continent indien
TRAITEMENT Pas de trt spécifique Assistance respiratoire Kinésithérapie: limiter les sequelles atrophiques.
Prévention Respect des règles d’hygiène universelle Vaccination: obligatoire en Algérie. VPO: 0-2-4-12 VPI 3
Vaccin inactivé injectable Vaccin atténué buvable Les vaccins Polio Avantages Inconvénients Vaccin inactivé injectable VPI (Salk) Innocuité Pas de contrindication Association possible D-T-Coq-H.influenzae b-hépatite B Pas d’immunité locale intestinale Rappels réguliers Maintien d’une couverture vaccinale élevée dans la population Vaccin atténué buvable VPO (Sabin) Efficacité +++ Immunité générale et intestinale Facilité d’administration (campagnes de masse) Contrindications : femme enceinte, immunodéprimé (et entourage) Conservation Réversion vers le caractère sauvage : poliomyélite post-vaccinale
AUTRES ENTEROVIRUS Coxsackie Virus: A 23 Sérotypes (1-22,24: le 23 c’est l’Echovirus 9) B 6 Sérotypes (1-6) Echovirus: 32 sérotypes
Syndromes cliniques associés aux ENTEROVIRUS NON POLIO Types Syndromes spécifiques Syndromes non spécifiques Coxsackie A Herpangine Eruptions cutanées Synd. Main-Pied-Bouche Conjonctivie hémorragique Méningites Diarrhées Eruptions cutanéo-muq Fièvre isolée Infections respiratoires Synd de Guillain Barré Coxsackie B Myocardites Péricardites Pleurodynie Hépatites Diabete juvénile (?) Paralysies sans séquelles Encéphalites Infections néonatales Echovirus Exanthème de Boston
RHINOVIRUS Se différencient des Entérovirus par leur sensibilité à l’acidité. Plus de 111 sérotypes Enfants = réservoir Transmission: aérinne, mains et objets contaminés Clinique: Rhinite ++ (1/3) chez le NRS: bronchites, bronchiolites, pneumonies Diagnostic: difficile, culture cellulaire MRC5, test à l’acidité.