Troubles des conduites alimentaires: II- La boulimie 09/11/2018
Introduction La boulimie, symptôme, syndrome, voire maladie Le diagnostic est souvent fait tardivement( en moyenne 03 ans après le début des tbles), car le plus souvent le poids est normal Jusqu’à 50% d’anorexique développent des symptômes boulimiques Quand l’IMC<17.5 :anorexie 09/11/2018
Définition de la crise boulimique Le début est brutal, précédé par un état de tension intérieure. L’accès se produit souvent à la même heure, fréquemment en fin de journée. Le caractère est impérieux. Il existe une ingestion massive, quasi frénétique, d’une grande quantité de nourriture, faite dans un état d’émotion qui mêle plaisir et excitation à de la honte et de la culpabilité. La crise dure de qlq minutes à qlq heures(10min à 2H). La fréquence est variable de qlq accès/sem à plusieurs/j. Les aliments sont variables, parfois à peine décongelés. La quantité prime sur la qualité et le besoin d’engloutir sur la recherche du goût. La fin de la crise: le malaise physique( tension gastrique, nausée, lassitude) une fois l’excitation retombée et la peur des conséquences( prise de poids) sont généralement les raisons qui incitent à arrêter la crise. Un état de torpeur (parfois de dépersonnalisation) est rapporté. 09/11/2018
Critères diagnostiques de la boulimie A- Survenue récurrente de crises de boulimie (binge eating) 1- Absorption en une période de temps limitée (<2 h), d ’une quantité de nourriture largement supérieure à ce que la plupart des gens absorberaient en une période de temps similaire et dans les mêmes circonstances 2- Sentiment d ’une perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise 09/11/2018
B- Comportements compensatoires inappropriés et récurrents visant à prévenir la prise de poids, tels que vomissements provoqués; emploi abusif de laxatifs, diurétiques, lavements ou autres médicaments ; jeûne ; exercice physique excessif C- Les crises de boulimie et les comportements compensatoires inappropriés surviennent tous deux, en moyenne, au moins deux fois par semaine pendant trois mois 09/11/2018
D- L ’estime de soi est influencée de manière excessive par le poids et la forme corporelle E - Le trouble ne survient pas exclusivement pendant des épisodes d ’anorexie mentale 09/11/2018
Les conduites de contrôle du poids 1- Les conduites de purge: -vomissements provoqués -usage de laxatifs et diurétiques 2- Les conduites sans purge: - la restriction - l’exercice physique intensif - le mérycisme( régurgitation du contenu gastrique qui est remâché puis réavalé ) 09/11/2018
Le poids des boulimiques 60 à 80% ont un poids normal (IMC 18-24) 15% avec poids faible IMC<18, on parle de « boulimie réussie », où les méthodes de contrôle du poids permettent d’atteindre l’idéal de minceur 25% ont une surcharge pondérale IMC>25%, sous groupe où les vmssts sont rares Si IMC< 17.5 => anorexie Le plus souvent on assiste à de grosses variations de poids : « corps accordéon » 09/11/2018
Les critères de gravité La fréquence des crises La capacité à garder un repas Le poids: l’amaigrissement est un facteur de gravité Les complications somatiques L’ancienneté des troubles 09/11/2018
Les troubles associés Conduites toxicomaniaques: alcool, drogue, psychotrope Conduites compulsives: achats inconsidérés, kleptomanie Tendance à l’impulsivité et difficulté d’autocontrôle Troubles de l’humeur: 60 à 80% de dépression Le suicide: cause laplus fréquente de décès, environ 30% Attaques de panique: avec évolution phobique Automutilations.... 09/11/2018
Les complications somatiques altération dentaire( déchaussement des dents) +++ Hypertrophie parotidienne Troubles hydro-électrolytiques graves (alcalose métabolique, hypokaliémie) Œsophagite peptique Altération de l’estomac(dilatation et rupture) 09/11/2018
Evolution et pronostic Pathologie évoluant sur plusieurs années avec risque de chronicité L’isolement social, l’existence d’antécédents d’anorexie, EDM => mauvais pronostic Après 2 à 5 ans de prise en charge: 1/3 de guérison, 1/3 où persistent des troubles alimentaires à minima, 1/3 où les crises boulimiques sont encore présentes 09/11/2018
Traitement L’hospitalisation est rarement indispensable, indiquée devant la fréquence des crises ou l’intensité du syndrome dépressif ( risque suicidaire+++) Le contrat d’hospitalisation ne repose pas sur le poids, mais sur une durée précise Psychothérapie: Un simple soutien peut suffire dans les formes légères L’approche nutritionnelle et diététique: rééducation nutritionnelle, utilisation de carnet alimentaire( noter les prises alimentaires, heure de survenue des crises, la composition de l'ingestion, circonstances et sentiments accompagnants la crise...); Mise en place de stratégies alternatives aux boulimies; Traitements médicamenteux: résultats contradictoires; antidépresseurs si EDM associé. 09/11/2018